que je vais être heureux cet automne, avec du linge blanc, une voiture et un habit sec et propre ! […] Cependant je puis vous assurer que si ma tête n’est pas blanche, elle sera bientôt chauve. […] Il est tout blanc et n’a de noir que les deux oreilles. […] Désormais toutes les pages où vous vous livrerez à cette défiance et à cette modestie d’acquit, je les regarderai comme blanches, et je me dirai : Mme de Charrière m’aime encore assez pour me faire savoir qu’elle ne m’a pas oublié entièrement, et pour cela elle a proprement plié une feuille de papier blanc et l’a cachetée du petit Persée ; je lui en suis bien obligé, mais je suis bien fâché qu’elle n’ait rien eu à m’écrire, et que du papier blanc soit la marque de souvenir qu’elle ait cru devoir m’envoyer. […] Elle n’a pas la main blanche, elle le sait aussi et en badine, mais elle voudrait bien n’avoir pas sujet d’en badiner… » 102.
Beaucoup de poissons, d’insectes, de reptiles ont acquis la couleur de leur milieu habituel ; les mammifères et les oiseaux des neiges perpétuelles sont blancs. […] Dans ce royaume des confusions supérieures et volontaires, les sages distinguent parfaitement les deux couleurs, le blanc, le noir ; mais ils savent que l’une est la totalité du spectre et l’autre la somme des trois fondamentales et ils savent aussi que, quoique le blanc soit à l’opposé du noir, il le contient, et la réciproque. […] Le professeur de coupe n’a pas fini son discours que déjà les manches, qui étaient étroites comme des écorces, sont devenues de larges calices fleuris de mains blanches. […] Mais, trop blanche, la farine perdrait peut-être de sa saveur, quand, pétrie et cuite, elle serait devenue du pain ou des poèmes. […] Nal-des vaudrait deux noires, équivalent exact de la blanche représentée par le nal du premier vers.
En Macédoine, quand on veut avoir des bœufs blancs, on les fait boire à l’Aliacmon, et à l’Axios, si on les veut noirs ou roux. […] Ce volume, je ne le prends que par considération pour vos cheveux blancs. […] La logique est pour Ruskin : le nu dans les paysages est une aberration, surtout ce nu de papier blanc par quoi les peintres pensent nous subjuguer. […] On fait une excursion aux anneaux de Saturne, comme dans la vie terrestre, on est allé au Nil Blanc ou au Japon. […] Voici le paradis de Mahomet, avec ses hourris blanches et grasses, leurs mains toujours parfumées, leurs caresses toujours neuves.
Je massacrai l’albâtre, et la neige, et l’ivoire ; Je retirai le jais de la prunelle noire, Et j’ose dire au bras : sois blanc, tout simplement… J’ai de la périphrase écrasé les spirales ; Et mêlé, confondu, nivelé sous le ciel L’alphabet, sombre tour qui naquit de Babel ; Et je n’ignorais pas que la main courroucée Qui délivre le mot, délivre la pensée… Oui, vous tous, comprenez que les mots sont des choses… Tel mot est un sourire et tel autre un regard… Ce qu’un mot ne sait pas, un autre le révèle.
Les fleurs rêvent, les fleurs frissonnent sous la nuit ; Et, blanches, comme un sein adorable qui luit Dans la sombre splendeur d’une robe entr’ouverte, Les roses, du milieu de l’obscurité verte, Tandis qu’un rossignol par la lune exalté Pour elles chante et meurt sous cette nuit d’été, Les roses au corps pâle, en écartant leurs voiles, Folles, semblent s’offrir aux baisers des étoiles.
Une des erreurs physiologiques de Hartley consiste à attribuer le rôle essentiel dans le système nerveux, à la substance blanche.
. — « Quand nous sommes nées », — dit l’un de leurs chœurs, — « le Sort nous imposa cette loi, que nous ne toucherions point aux Immortels, que nulle de nous ne pourrait s’asseoir à leurs festins, et que nous ne porterions jamais les vêtements blancs de la joie.
Il institua différentes sociétés de flagellans ou de pénitens bleus, gris, blancs, noirs : elles subsistent encore dans quelques villes des provinces éloignées de la capitale.
Il expire en disant ces mots, et il continue avec les anges le sacré cantique. » Nous avions cru pendant quelque temps que l’oraison funèbre du prince de Condé, à l’exception du mouvement qui la termine, était généralement trop louée ; nous pensions qu’il était plus aisé, comme il l’est en effet, d’arriver aux formes d’éloquence du commencement de cet éloge, qu’à celles de l’oraison de madame Henriette : mais quand nous avons lu ce discours avec attention ; quand nous avons vu l’orateur emboucher la trompette épique pendant une moitié de son récit, et donner, comme en se jouant, un chant d’Homère ; quand, se retirant à Chantilly avec Achille en repos, il rentre dans le ton évangélique, et retrouve les grandes pensées, les vues chrétiennes qui remplissent les premières oraisons funèbres ; lorsqu’après avoir mis Condé au cercueil, il appelle les peuples, les princes, les prélats, les guerriers au catafalque du héros ; lorsque, enfin, s’avançant lui-même avec ses cheveux blancs, il fait entendre les accents du cygne, montre Bossuet un pied dans la tombe et le siècle de Louis, dont il a l’air de faire les funérailles, prêt à s’abîmer dans l’éternité, à ce dernier effort de l’éloquence humaine, les larmes de l’admiration ont coulé de nos yeux, et le livre est tombé de nos mains.
Une religieuse de saint Benoît, près de quitter la terre, trouvait une couronne d’épine blanche sur le seuil de sa cellule.
Quelques filets de cheveux blancs, au-dessous des tempes, se mêlent aux touffes épaisses et noirâtres de sa vigoureuse chevelure légèrement bouclée. […] Le matin, vers les neuf heures, Boris ayant fait sa toilette et revêtu une belle robe de chambre qui laissait à découvert une chemise blanche comme la neige, s’asseyait près de la fenêtre avec un livre et une tasse de thé. […] Les jours passaient paisiblement, doucement, comme ces grands nuages blancs et lumineux qui flottent à la surface d’un ciel bleu. […] Ensuite, il jeta de côté sa pelle, s’approcha de la jeune fille, la regarda dans le blanc des yeux… Elle était si effrayée qu’elle en chancela encore davantage. […] Il s’approche et distingue un petit chien blanc moucheté de noir qui tremblait de tous ses pauvres petits membres, s’affaissait, glissait, et malgré tous ses efforts ne pouvait sortir de l’eau.
Ensuite, on trouve le magasin du café, le magasin des pipes, celui des flambeaux, qu’on appelle la maison du suif, parce que la plus commune lumière dont les Persans se servent dans leurs maisons est faite avec des lampes nourries de suif raffiné, lequel est blanc et ferme comme la cire vierge ; et puis suit le magasin du vin. […] Les murs sont revêtus de marbre blanc, peint et doré, jusqu’à moitié de la hauteur, et le reste est fait de châssis de cristal de toutes couleurs. Au milieu du salon, il y a trois bassins de marbre blanc l’un sur l’autre, qui vont en apetissant, le premier étant fait en carré de dix pieds de diamètre et les autres étant de figure octogone. […] De petits eunuques blancs, merveilleusement beaux, font un demi-cercle autour de lui, et quatre ou cinq autres plus grands eunuques sont derrière, tenant ses armes, tout à fait riches et brillantes. […] Les jeunes y vont rarement ; et s’ils sont blancs, ils n’y vont point du tout, à moins que d’être mandés expressément pour le roi.
Ces roses qu’on a respirées un jour avec délices, à table ou au bal, ont un aspect morose et une odeur malséante sur le cercueil d’un sage que nous n’avons jamais connu que sous la couronne de ses cheveux blancs. […] L’habileté du poète d’opposition n’y est pas moins sensible que dans les chansons précédentes ; car, en face du drapeau blanc qui règne par la paix, le cri de la gloire devient un cri séditieux. […] J’ai pressé sa main blanche et douce En dansant sous le marronnier. […] Elles expliquent la profonde tristesse civique qui saisit Béranger quand, à la place de l’unanime et patriotique enthousiasme qui soulevait le peuple et l’Assemblée nationale au-dessus de terre en 1848, il vit l’Assemblée législative jouer, comme une assemblée d’enfants en cheveux blancs, à l’utopie, à la Terreur, à la Montagne, à la réaction, à l’orléanisme, au militarisme, à l’anarchie, à tous les jeux où l’on perd la liberté, la dignité, l’ordre social et la patrie. […] Quand Béranger, s’arrêtant tout à coup comme saisi au pan de sa redingote par quelque main invisible, et prenant à deux mains son gros bâton de bois blanc à pommeau d’ivoire, il dessinait sur le sable des figures inintelligibles, tout en dissertant avec une éloquence rude, mais fine, sur les plus hautes questions de religion, de philosophie ou de politique !
Nous sommes dans la nature, nous y sommes tantôt bien, tantôt mal, et croyez que ceux qui louent la nature d’avoir au printemps tapissé la terre de verd, couleur amie de nos yeux, sont des impertinens qui oublient que cette nature, dont ils veulent retrouver en tout et partout la bienfaisance, étend en hiver sur nos campagnes une grande couverture blanche qui blesse nos yeux, nous fait tournoyer la tête et nous expose à mourir glacés. […] Je parcourais depuis les premiers personnages de la Grèce et de Rome jusqu’à ce vieil abbé qu’on voit dans nos promenades vêtu de noir, tête hérissée de cheveux blancs, l’œil hagard, la main appuyée sur une petite canne, rêvant, allant, clopinant. […] Il était dans le lointain, à en juger par les objets interposés et la manière terne et grisâtre dont il était éclairé : proche de nous toutes les couleurs se distinguent, au loin, elles se confondent en s’éteignant, et leur confusion produit un blanc mat. […] Je crois que les nègres sont moins beaux pour les nègres mêmes que les blancs pour les nègres et pour les blancs.
Cà et là pourtant des fleurs blanches sortent de l’écorce, avec un fin parfum d’aubépine. […] Vous le prendriez pour un docteur allemand, le plus inoffensif et le plus bienveillant des hommes, si quelquefois ses lèvres, qui se relèvent, ne laissaient voir deux rangées blanches de dents aiguës comme une scie, et le menton fuyant du plus déterminé menteur. […] Les chèvres sont « des dames qui ont patte blanche », gentilles, proprettes, avec autant d’originalité que de caprice, avec autant d’entêtement que de vanité.