On a encore de lui des Amusemens sérieux & comiques, qui eurent dans le temps beaucoup de succès, & qui peuvent encore amuser aujourd’hui.
in-8°, plein de recherches curieuses & très-instructives, mais défigurées par beaucoup de citations parasites, & par un style plus Provençal que François.
Postel se vantoit de pouvoir faire le tour du Monde sans avoir besoin d’Interprete : une pareille jactance ne peut qu’annoncer beaucoup de présomption : ses Contemporains eurent la bonté de le croire sur sa parole.
Il y a dans ce volume beaucoup de choses rêvées.
Le cuisinier de l’ambassadeur de Rome ne sera pas moins en réputation, et Bernis dut un jour en écrire à M. de Choiseul pour répondre à de sots bruits qu’on faisait courir sur le luxe de sa table : « Un bon ou mauvais cuisinier fait qu’on parle beaucoup de la dépense d’un ministre ou qu’on n’en dit mot ; mais il n’en coûte pas moins d’être bien ou mal servi, quoique le résultat en soit fort différent. » Or, il est constant que Bernis, au milieu de cette table somptueuse qu’il offrait aux autres, ne vivait lui-même que frugalement et d’une diète toute végétale : J’ai été dîner avec Angelica Kaufmann (le peintre célèbre) chez notre ambassadeur, écrit Mme Lebrun dans ses Mémoires : il nous a placées toutes deux à table à côté de lui ; il avait invité plusieurs étrangers et une partie du corps diplomatique, en sorte que nous étions une trentaine à cette table dont le cardinal a fait les honneurs parfaitement, tout en ne mangeant lui-même que deux petits plats de légumes. […] Je me bornerai à dire mon impression générale sur la ligne de conduite de Bernis à Rome pendant les premières années, et dans cette fameuse négociation de la suppression des Jésuites, à laquelle il prit beaucoup de part. […] Pour citer des dates positives, Bernis, dans une lettre à Choiseul du 23 août 1769, exprimait encore toute sa méfiance en des termes qu’on n’a pas à craindre de reproduire, parce qu’ils vont donner à la rectification tout son prix : Il est certain que la cour de Madrid, disait-il, fait beaucoup de cajoleries au pape, et que Sa Sainteté les lui rend.
Quoique Bacon me laisse beaucoup de choses à désirer, il est néanmoins pour moi, non seulement moins repoussant que Condillac, mais encore cent degrés au-dessus. […] L’amour-propre est si ingénieux, même chez les plus humbles, que cet aveu de son tort et l’explication qu’il en donne vont tourner encore à la glorification de son rôle réservé et de son utopie chérie : Il y a, confesse-t-il, dans quelques-uns de mes ouvrages plusieurs points qui sont présentés avec négligence, et qui auraient dû l’être avec beaucoup de précaution pour ne pas réveiller tes adversaires. […] [NdA] En matière de propriété, Saint-Martin avait une doctrine très large et qui ne diffère guère de celles que nous avons vu professer de nos jours par quelques-unes des écoles socialistes les plus avancées : Quoique ma fortune souffre beaucoup de la Révolution, disait-il, je n’en persiste pas moins dans mon opinion sur les propriétés ; j’y peux comprendre particulièrement les rentes.
Dans un fort bon livre, écrit avec beaucoup de soin et de science par MM. […] Soumettant au ministre, M. de Montalivet, en septembre 1812, c’est-à-dire à l’apogée de la domination française, un travail sur le renouvellement quinquennal des maires, il disait modestement : « J’ai fait beaucoup de changements. […] Beugnot, en effet, était d’une tout autre origine politique que Jean-Bon, et d’inclinations primitivement royalistes ; mais il faut voir en quels termes francs et nets il parle de l’homme qu’il eut l’occasion de connaître personnellement à Mayence pendant l’armistice de 1813 : « Il s’y montrait sous beaucoup de rapports, dit-il, le préfet modèle.
Ainsi on sera toûjours sûr de plaire à l’ame, lorsqu’on lui fera voir beaucoup de choses ou plus qu’elle n’avoit espéré d’en voir. […] Il ne suffit pas de montrer à l’ame beaucoup de choses, il faut les lui montrer avec ordre ; car pour lors nous nous ressouvenons de ce que nous avons vu, & nous commençons à imaginer ce que nous verrons ; notre ame se félicite de son étendue & de sa pénétration : mais dans un ouvrage où il n’y a point d’ordre, l’ame sent à chaque instant troubler celui qu’elle y veut mettre. […] Les gens délicats sont ceux qui à chaque idée ou à chaque goût, joignent beaucoup d’idées ou beaucoup de goûts accessoires.
Mademoiselle, personne d’imagination, de fantaisie et d’humeur, mais de peu de jugement, réalisa beaucoup de ce type en elle : elle y ajouta tout ce qui était propre aux préjuges de sa race et aux superstitions de sa naissance. […] L’on ne peut rien voir de mieux ni de plus magnifiquement paré que je l’étais ce jour-là, et je ne manquai pas de trouver beaucoup de gens qui surent me dire assez à propos que ma belle taille, ma bonne mine, ma blancheur et l’éclat de mes cheveux blonds, ne me paraient pas moins que toutes les richesses qui brillaient sur ma personne. […] En attendant elle obéissait sans beaucoup de suite à ses goûts romanesques et grandioses, et, passant de son ancienne aversion pour le prince de Condé à une amitié subite, elle brûlait de se signaler pour la cause commune par quelque service éclatant.
Ce tableau que nous fait Conrart de la première éducation de Mlle de Scudéry, nous rappelle tout à fait la première éducation de Mme de Genlis en Bourgogne, et je dirai dès l’abord qu’à l’étudier de près comme je viens de faire, Mlle de Scudéry me paraît avoir eu beaucoup de Mme de Genlis, en y joignant la vertu. […] Après avoir parlé de la longue suite d’aïeux que pouvait compter son héroïne : Sapho, ajoutait-elle, a encore eu l’avantage que son père et sa mère avaient tous deux beaucoup d’esprit et beaucoup de vertu ; mais elle eut le malheur de les perdre de si bonne heure, qu’elle ne put recevoir d’eux que les premières inclinations au bien, car elle n’avait que six ans lorsqu’ils moururent. […] C’est par ce côté aussi que je la juge, et que, tout en lui reconnaissant beaucoup de distinction et d’ingénieuse sagacité d’analyse, beaucoup d’anatomie morale, j’ajoute que le tout est abstrait, subtil, d’un raisonnement excessif et qui sent la thèse, sans légèreté, sans lumière, sec au fond et désagréable.
Payé à vingt-quatre ans de ce service par un bon évêché, de la familiarité du cardinal et du jeu de la reine, Cosnac, par tempérament, par goût et par esprit d’intrigue (je mets toujours le mot comme lui-même, indifféremment), se mêlait alors de beaucoup de choses, et on l’y jugeait propre. […] Pour devenir général, il ne s’agissait pour le prince que d’une chose, faire ce qui était le plus agréable à Mazarin, épouser une nièce ; cette première idée, dont Sarasin lui jeta la semence, ne manqua pas de lever en peu de temps : « Ce prince, ajoute Cosnac qui le connaît jusque dans le fond de l’âme, était homme d’extrémités, à qui il était facile d’inspirer les choses, pourvu qu’elles flattassent sa passion, que l’exécution en fût prompte, et qu’elle ne dépendît pas de son application et de ses soins. » Bien qu’il fallût ici beaucoup de suite et de négociations, le prince de Conti s’en remet sur ses domestiques du soin de mener à bien cette affaire ; et en attendant qu’il épouse une nièce et devienne général, en attendant même que, pour s’illustrer dans cette nouvelle carrière par un coup d’éclat, il appelle en duel le duc d’York (autre idée des plus bizarres qui lui était venue), il ne songe qu’à s’amuser à Pézenas où il a fait venir sa maîtresse de Bordeaux, Mme de Calvimont. […] Cependant Molière arriva et, ayant demandé qu’on lui payât au moins les frais qu’on lui avait fait faire pour venir, je ne pus jamais l’obtenir, quoiqu’il y eût beaucoup de justice ; mais M. le prince de Conti avait trouvé bon de s’opiniâtrer à cette bagatelle.
Cet ouvrage, auquel l’illustre Docteur Arnaud a eu beaucoup de part, contient d’une maniere nette & précise les fondemens de l’art de parler. […] Il y a beaucoup de mots dont on ne donne point les différentes acceptions. […] Cet éloge doit recevoir beaucoup de restrictions.
Boucher a joué avec beaucoup de convenance ; j’aurais souhaité qu’il y mît un peu plus de variété. […] A-t-il beaucoup de fredaines sur la conscience ? […] Don Juan est une figure qui ne périra jamais : peut-être beaucoup de mes lecteurs ne savent-ils plus ce que je veux dire quand je parle de d’Estrigaud. […] Thiron n’est pas du tout l’homme du rôle, qui exige beaucoup de naïveté et d’infatuation. […] Mlle Favart a beaucoup de détracteurs, qui ne goûtent point son talent.
Il n’y croit non plus qu’à rien, mais il y trouve, manifestement, beaucoup de bon sens. […] Il ne semble pas qu’il y ait beaucoup de providence ni beaucoup de finalité dans cet ouvrage. […] Rien de mieux vu ; les hommes de ce genre ont très souvent beaucoup de succès, des succès sérieux et durables. […] Il a voulu mettre dans l’organisation du monde beaucoup de raison, et même beaucoup de raisonnement, parce que, si le raisonnement n’est pas la raison, il en est la marque, ou, du moins, le signe qu’on la cherche. […] Il la fera, comme il a fait l’autre, avec beaucoup de suite, d’ardeur et de décision.
Gustave Kahn Vers solides et concis, ambition de plastique élégante et sobre, avec beaucoup de modernisme à manier les masques antiques.