Cependant il y a d’autres littératures qui sont aussi exclusivement nationales que la littérature espagnole et qui n’ont point rencontré les mêmes résistances au dehors, la littérature anglaise par exemple. […] Une robuste sympathie respire dans la littérature anglaise, quelque nationale et exclusive qu’elle soit. […] Gentilshommes français, grands seigneurs anglais, cavaliers espagnols, sont tous soumis à cette époque d’une manière intermittente à la folie de don Quichotte. […] Shakespeare n’a pas eu besoin d’inventer Hamlet, il existait de son temps, et il est facile de retrouver en sa personne bien des traits des gentilshommes anglais de l’époque. […] Voici un Allemand, un Anglais, un Français, un Italien ; je reconnais bien la persistance du type général, mais où est cette nuance de physionomie que leurs peintres de telle ou telle époque nous ont transmise ?
Ne vous a-t-on pas vu, l’août dernier, faire un exemple terrible sur cet imprudent commentateur de La Rochefoucauld, que vous avez si cruellement, — si justement, — renvoyé de ses ambitions littéraires au jockey-club et à l’élève des chevaux anglais ? […] Taine l’a dit excellemment : « Thackeray est bien plutôt un moraliste qu’un romancier. » Sans doute, les Anglais s’accommodent de ce mépris pour la composition : ils aiment que leurs gens de lettres soient, comme leurs politiques, des temporisateurs ; ils ne veulent point faire un pas plus vite que l’autre ; il répugne absolument à leur gravité d’être enlevés ou entraînés : vous savez comme les emportements et les grands coups d’aile de Byron les ont stupéfiés et qu’ils n’y ont rien compris du tout… Mais nous ne sommes pas des Anglais. […] Il y a, dans ce traité, un Éloge de la vanité qui est un petit chef-d’œuvre de raillerie sérieuse à la manière anglaise, et que Brummell eût écrit, si Brummell eût été un écrivain. […] — Équation = Antithèse. — Figure et physionomie. — Pourquoi les esprits distingués répugnent au théâtre. — Définition de l’écrivain supérieur. — Un auteur tragique sans le savoir. — La Revue est anglaise, le journal est français. […] Comme la Revue est dans le tempérament anglais, le journal est dans le tempérament français.
Il en est à peu près de même du théâtre des Espagnols, aussi bien que de celui des Anglais et des Allemands. […] Toujours l’effet a été inférieur à celui qu’on en attendait, ce qui pourtant n’a jamais diminué l’admiration que nous ressentons pour le grand poète anglais. […] Il y a quelque chose de cela dans ce que les Anglais appellent l’humour. […] Chez les Espagnols, chez les Anglais, et enfin chez les Allemands, les poètes ne s’en sont jamais préoccupés. […] Je n’ai à m’occuper que de la mise en scène, et en particulier de la représentation des drames empruntés au théâtre des Anglais, des Espagnols et des Allemands.
L’aile du poulet d’une table d’hôte va toujours à l’Anglais. […] C’est qu’un Anglais ne regarde pas le garçon comme un homme, et que tout domestique qui se sent considéré comme un être humain, méprise celui qui le regarde ainsi. […] Un homme aux favoris, à la large face, aux lèvres minces d’un fermier anglais, avec, derrière lui, pour ombre : un bouledogue.
En Occident même, elle ne sortit pas des livres du chroniqueur anglais et du rimeur wallon, et pendant des siècles on n’en rencontre plus aucune mention. […] Entre son récit et celui du moine anglais il subsiste des coïncidences tellement frappantes qu’elles ne peuvent être l’effet du hasard ou le produit d’une tradition vraiment populaire. […] En anglais, il ne paraît pas avoir été traduit, mais il a fourni le sujet d’une ballade, d’ailleurs assez peu populaire, qui est comprise dans le recueil de Percy. […] Je n’ai pas lu les imitations de deux autres poètes, l’un allemand, Nicolay, l’autre anglais, Way208. […] Les lettres du prétendu espion turc, écrites en italien par Jean-Paul Marana, parurent en français à Paris en 1684 (et souvent depuis), puis en anglais et en allemand ; voir la page 62, les numéros 91, 94 et l’addition, p. 431, de l’excellent ouvrage de M.
Voulût-on former un jury littéraire, je doute qu’on pût jamais amener les douze jurés à prononcer leur verdict, à moins qu’employant la méthode anglaise on ne les fît mourir de faim et de soif dans la salle de leurs délibérations. […] Jean-Jacques Rousseau l’imita sourdement, Laclos ouvertement, Goldsmith en sut extraire toute la saveur de son adorable récit, Le Vicaire de Wakefield, et on peut dire qu’à part Charles Dickens, tous les conteurs anglais ont puisé tour à tour dans ce prolixe trésor. […] Et ce charmant précurseur de la chronique, Edmond Texier, je n’ai rien dit de lui, et je n’ai rien dit de Forgues, le savant vulgarisateur de la littérature anglaise ! […] Alfred de Musset est Anglais et Blaze est Allemand : l’un jure par Byron et l’autre par Gœthe, tout en se réservant chacun son originalité. […] Ouvrière par nécessité, elle a su économiser assez de son temps pour se donner une instruction rare chez une femme ; elle sait l’anglais, l’allemand et même le latin.
Un seul poète anglais devait trouver grâce devant les préventions de Chateaubriand, un seul, mais ce poète est Milton, et ce n’est pas peu de chose que d’avoir prêté son aide au lyrique du Samson agonistes et de l’Allegro. […] Les Latins, les Italiens, les Anglais y passent. […] Ainsi les poètes étrangers, au moins italiens et anglais, furent lus et relus dans ses veilles studieuses. […] Il apprit surtout l’anglais dont sa poésie profita plus tard : car chez lui nous trouvons plus que chez Lamartine et Musset des rapports avec cette poésie anglaise, si ornée, si élégante et en même temps si serrée et si précise, avec la poésie de Milton. […] « Lui le poète, beau et souriant avec ses cheveux d’or, vêtu avec une élégance anglaise tout à fait correcte et alors inusitée parmi les romantiques, il avait et montrait au plus haut degré le respect de lui-même.
Et puis Bjœrnson lut les Anglais, Darwin, Spencer, Stuart Mill. […] À Du Plessys, il indique les ennemis qu’il faut combattre, ces pédants qui vantent « la Minerve tudesque et l’Anglais de gravité l’hoir ». […] Et son aventure anglaise a quelque analogie avec celle de nos humanistes français de la Renaissance, qui, enchantés de littérature païenne, aboutirent à une sorte de panthéisme joyeux. […] Les préraphaélites anglais, qui eurent raison de préférer le quinzième siècle des Italiens au seizième, n’évitèrent point assez l’affectation de l’archaïsme. […] Seulement, il ne commit par la faute des préraphaélites anglais.
J’ai relu quelques bons écrits des esprits anglais là-dessus, les anglais ont toujours compris les choses vivantes, mais je ne parle ici qu’au point de vue de la peinture, je n’oserais dire un mot sur la littérature, mes brosses et mes pinceaux me donnent assez de peine. […] Lorsqu’on dit : « Le beau est la splendeur du vrai », voilà des mots agréables et qui plaisent, cela exalte et fait penser aussitôt à quelque lorette bien habillée, aux illuminations des Champs-Élysées, à la Vénus de Médicis, à la salle des Italiens, aux tableaux de Raphaël, aux chevaux anglais, aux soieries de Delisle, et l’on comprend à l’instant même « la splendeur du vrai ». […] S’ils étaient plus humbles ils feraient mieux ce qu’ils ont à faire ; ce que le peintre anglais a dit restera éternel : « Il faut aborder la nature avec des pensées modestes ; jamais un esprit arrogant ne la comprendra dans sa beauté. » Henri Terrans. […] Idées de Constable, peintre anglais La plupart, des peintres anglais sont ou ont été des hommes vraiment intelligents, capables de raisonner et de réfléchir ; beaucoup ont écrit sur la peinture de la manière la plus remarquable, comme Hogarth, Reynolds, Constable, Leslie.
C’est Hogarth qui l’initia à se plaire à l’observation des hommes, et aussi à se passionner plus tard pour Shakspeare, à qui il l’a souvent comparé, à s’éprendre enfin de Richardson, de Fielding, des grands moralistes romanciers de l’école anglaise. […] D’ordinaire, il y intervient un touriste ridicule, un Anglais gourmé, un Français entreprenant, une jeune fille charmante et qu’on protége, et qu’il faut trop tôt quitter.
Le savant traducteur anglais, M. […] On peut citer en outre chez les Anglais Milton, dans sa description d’Éden ; chez les Français, Rousseau, Buffon, Bernardin de Saint-Pierre ; enfin Chateaubriand, que M. de Humboldt appelle son ami.
C’est peut-être parce que la France avait produit la Philosophie du Dix-Huitième Siècle et la Révolution qui est cette Philosophie en action, que les deux poètes qui ont le plus directement exprimé l’état d’anarchie et de désolation où mène cette Philosophie, sans cependant lui rompre en visière, sans la nier ni la combattre, sont un Anglais et un Allemand ; tandis que la France a produit, depuis trente ans, une nombreuse couronne de penseurs et de poètes qui se sont rattachés au Christianisme. […] Byron dans tous ses ouvrages et dans toute sa vie, Goethe dans Werther et Faust, Schiller dans les drames de sa jeunesse, Chateaubriand dans René, Benjamin Constant dans Adolphe, Senancourf dans Oberman, Sainte-Beuve dans le livre que nous venons de caractériser, une innombrable foule d’écrivains anglais et allemands, et toute cette littérature de verve délirante, d’audacieuse impiété et d’affreux désespoir qui remplit aujourd’hui nos romans, nos drames et tous nos livres, voilà l’école ou plutôt la famille de poètes que nous appelons Byronienne : poésie inspirée par le sentiment vif et profond de la réalité actuelle, c’est-à-dire de l’état d’anarchie, de doute et de désordre où l’esprit humain est aujourd’hui plongé par suite de la destruction de l’ancien ordre social et religieux (l’ordre théologique-féodal) et de la proclamation du principe de l’Égalité, qui doit engendrer une société nouvelle.
Pris par les Anglais, il passa plusieurs années sur les pontons. […] Enthousiaste, je le suis autant que personne ; mais je pense que la réalité ne veut plus d’enthousiasme, et qu’avec le règne des gens d’affaires, des industriels, de la classe ouvrière (la plus intéressée de toutes les classes), des juifs, des Anglais de l’ancienne école, des Allemands de la nouvelle, a été inauguré un âge matérialiste où il sera aussi difficile de faire triompher une pensée généreuse que de produire le son argentin du bourdon de Notre-Dame avec une cloche de plomb ou d’étain.
La première se rencontre chez les Italiens, les Français, les Slaves, les Russes ; la seconde chez les Anglais, les Allemands, les Scandinaves, les Espagnols. […] Le Français exprime tout ce qu’il sent par sa physionomie et ses gestes ; aussi se reconnaît-il au premier coup d’œil et ne peut-il rien cacher. » — « La mimique de l’Anglais, selon Mantegazza, est fière et dure, celle de l’Allemand lourde, bienveillante et toujours disgracieuse.
La troisième édition anglaise portait ici : « Madère ne possède pas un seul oiseau qui lui soit particulier ; mais aussi presque chaque année beaucoup d’oiseaux européens ou africains y sont emportés par le vent, d’après ce que je tiens de M. […] Paragraphe modifié par l’auteur depuis la troisième édition anglaise.