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1551. (1900) Molière pp. -283

Deux hommes, anciens élèves de l’École normale, dont l’un fut un éminent professeur, s’étaient entendus pour y établir des conférences régulières. […] Assurément ces auteurs de l’ancienne France étaient gens bien singuliers ; si on les pillait pour faire mieux, ils disaient : tant mieux ! […] Voilà comment on en agissait dans l’ancien régime ; les auteurs de ce temps-là ne craignaient pas d’exercer librement leur esprit sur les œuvres d’autrui pour faire mieux : ils avaient bien raison. […] Il sera curieux et profitable pour nous, messieurs, d’apprécier à cette mesure la société de l’ancien régime. […] CÉSAR Tu as fait des ducs et des princes dans un temps où ces titres avaient perdu leur ancienne valeur.

1552. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Il a sacrifié au créateur dans le plus ancien temple de l’univers. […] Les anciennes haines se reveillent de temps en temps. […] L’ancien éloge n’est plus aujourd’hui qu’une ironie. […] Ses anciens amis & protecteurs se rechauffèrent. […] Il se fondoit sur l’autorité de quatre anciens manuscrits qui étoient à Rome.

1553. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XX » pp. 84-86

de l’élément même qui la fit la première fois, du cœur et du sang de l’homme, des libres mouvements de l’âme qui ont remué ces pierres, et sous ces masses où l’autorité pèse impérieusement sur nous, je montrai quelque chose de plus ancien, de plus vivant, qui nia l’autorité même, je veux dire la liberté… » J'ai suivi la même marche, porté la même préoccupation des causes morales, du libre génie humain dans la littérature, dans le droit, dans toutes les formes de l’activité.

1554. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXX » pp. 126-128

Tout cela au sujet d’anciens feuilletons.

1555. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PENSÉES ET FRAGMENTS. » pp. 495-496

Je reproduis ici ces anciens extraits qui avaient trouvé place dans édition de mes Critiques et Portraits, en 5 vol. in-8°, ainsi que l’avertissement qui les accompagnait à la fin du tome V.

1556. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Revue littéraire. Victor Hugo. — M. Molé. — Les Guêpes »

Tout fait espérer que le retard apporté à cette élection aura été favorable au poète dans l’esprit de plusieurs académiciens, auxquels il ne manquait que de laisser tomber d’anciennes préventions et de le mieux connaître.

1557. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Angellier, Auguste (1848-1911) »

Auguste Angellier vient de publier sous ce titre : À l’Amie perdue, et avec cette jolie épigraphe latine, dans le goût ancien : Amissæ Amicæ .

1558. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IV. Petits Symbolards » pp. 49-52

Pour le jour de l’an prochain un ancien élève de l’École Centrale, cette nursery des vaudevillistes, vient de trouver un « numéro » plus compliqué, plus littéraire, plus moderne, moderniste même et tout à fait « couchant de siècle ».

1559. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 179-182

Le choix du sujet, par exemple, la contexture du plan, l’art de préparer les incidens, de nouer & de dénouer l’intrigue, la nécessité de soutenir l’action, la disposition des actes, la coupe & la liaison des scènes, & cent autres particularités sur lesquelles les Anciens ne sont entrés dans presque aucun détail, sont présentés chez lui avec une clarté de principes & une sûreté de goût, qui le mettent bien au dessus de tous ceux qui se sont exercés à écrire sur la Théorie & la Pratique du Théatre.

1560. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 489-492

Est-ce d’abord par le rare discernement qu’il fit paroître, en préférant le mérite des Modernes à celui des Anciens ?

1561. (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — I »

Cette définition procède de l’ancien style.

1562. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XV. Du Purgatoire. »

Toute chose dont l’esprit peut mesurer l’étendue est petite : le cercle, qui chez les anciens exprimait l’éternité, pouvait être une image grande et vraie ; cependant il nous semble qu’elle tue l’imagination, en la forçant de tourner dans ce cerceau redoutable.

1563. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VI. Architecture. — Hôtel des Invalides. »

Au moyen du dôme, inconnu des anciens, la religion a fait un heureux mélange de ce que l’ordre gothique a de hardi, et de ce que les ordres grecs ont de simple et de gracieux.

1564. (1901) Figures et caractères

Qu’il soit ancien, qu’importe ? […] Ses anciens amis du Cénacle se divertirent à ses dépens. […] Les Anciens ont admis Lycophron, et les Anglais honorent M.  […] Il n’y resta pas, car c’est en Italie que nous retrouvons l’ancien corsaire. […] On respire l’odeur sèche et poussiéreuse des anciens logis.

1565. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

M. de La Rochefoucauld, pour la guider dans la politique, n’y était pas assez ferme lui-même : « Il y eut toujours du je ne sais quoi, dit Retz, en tout M. de La Rochefoucauld. » Et dans une page merveilleuse où l’ancien ennemi s’efface et ne semble plus qu’un malin ami133, il développe ce je ne sais quoi par l’idée de quelque chose d’irrésolu, d’insuffisant, d’incomplet dans l’action au milieu de tant de grandes qualités : « Il n’a jamais été guerrier, quoiqu’il fût très-soldat. […] Cette première édition, sans nom d’auteur, mais où il est assez désigné, renferme un Avis au Lecteur très-digne du livre, un Discours qui l’est beaucoup moins, qu’on a attribué à Segrais, qui me semble encore trop fort pour lui, et où l’on répond aux objections déjà courantes avec force citations d’anciens philosophes et de Pères de l’Église. […] Hérodote ou plutôt quelque ancien grammairien et critique comme nous-même. […] Plus loin, en marge de la pensée XLVII, je lis écrit au crayon sur un ancien exemplaire le nom de Nisard.

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