Il prononça son plaidoyer pour Cluentius, dans une affaire criminelle. […] Le sénat déclara qu’il ne s’occuperait d’aucune affaire avant que le décret du bannissement ne fût révoqué. […] Dans cette élévation, il se détermina tout à coup à quitter Rome et les affaires. […] Il y vivait paisible, ne se mêlant d’aucune affaire publique. […] Tibère parut négliger même les affaires.
Cette affaire académique serait trop longue et fastidieuse à vous écrire dans tous ses détails. […] Qu’as-tu affaire de lui ! […] C’était une amitié entière et parfaite, fort rare dans les affaires de ce monde. […] Je ne saurais vous rapporter les détails de cette affaire. […] Il établit une distinction entre être sensible et sentir : l’un est une affaire d’âme et l’autre une affaire de jugement.
J’ouvre son premier livre, celui qu’il composait en 1852, à peine sorti de l’École Normale, et j’y trouve, à l’occasion de Royer-Collard, ces phrases bien significatives « Je fais deux parts de moi-même : l’homme ordinaire qui boit, mange, fait ses affaires, et je mets cet homme à la porte. […] La rigueur de sa probité s’étendait, au-delà des affaires d’argent, à tous les actes de son existence. […] S’il y en a, ce n’est pas une chose bien fâcheuse que de quitter le monde, car ils ne me feront aucun mal ; ou il n’y en a point, et qu’ai-je affaire de vivre sans providence et sans Dieu ? Mais il y a des Dieux et qui s’occupent des affaires humaines. » Cette alternative, M. […] Sa noblesse, pourtant toute mêlée à des affaires de banque et par conséquent si voisine des bourgeois, excite l’envie de ceux-ci qui s’unissent au peuple pour la renverser.
Bien des gens trouveront Carlyle outrecuidant, grossier ; ils soupçonneront, d’après ses théories et aussi d’après sa façon de parler, qu’il se considère comme un grand homme méconnu, de l’espèce des héros ; qu’à son avis le genre humain devrait se remettre entre ses mains, lui confier ses affaires. […] I De 1780 à 1830, l’Allemagne a produit toutes les idées de notre âge historique, et pendant un demi-siècle encore, pendant un siècle peut-être, notre grande affaire sera de les repenser. […] On s’étonnait que des fous eussent été des hommes d’affaires. C’est qu’ils n’étaient point des fous, mais des hommes d’affaires ; toute la différence entre eux et les gens pratiques que nous connaissons, c’est qu’ils avaient une conscience : cette conscience était leur flamme : le mysticisme et les rêves n’en étaient que la fumée. […] Notre enfer n’est plus, comme sous Cromwell, « la terreur d’être trouvés coupables devant le juste juge », mais la crainte de faire de mauvaises affaires ou de manquer aux convenances.
Il n’en voulait pas trop à Louis XV ; il avait mieux auguré de ce prince dans sa jeunesse, il avait cru un moment qu’il serait un bon roi ; du temps que Mme de Mailly était la maîtresse favorite (décembre 1738), il lui semblait qu’elle n’avait qu’un crédit limité ; que le roi ne lui cédait pas trop, « et que, comme Henri IV, il aimait mieux les affaires de son État que celles de sa maîtresse. […] C’est ainsi que le côté d’utopiste se prononçait de plus en plus chez d’Argenson à mesure qu’il s’éloignait des affaires positives, et depuis que sa rêverie solitaire ne trouvait plus rien qui la gênât.
. — Affaire avec Gacon. — Réfutation de Mme Dacier. […] Je n’ai à suivre cette querelle des anciens et des modernes qu’en tant que l’abbé de Pons y intervient et y figure. — Il eut affaire avec Gacon.
Au train qu’il menait jour et nuit, on devinerait, si on ne le savait de reste, qu’il eut souvent affaire aux gens du roi : il connut le Châtelet, peut-être la Bastille. — Un tel écolier, croisé de bandit, avait-il eu le temps d’acquérir un grade académique ? […] Une affaire d’amour où il apporta, ce semble, plus de cœur qu’à l’ordinaire et qui se termina par une éclatante disgrâce, par je ne sais quelle perfidie notoire qui le faisait montrer au doigt et qui le rendit la fable de la cité, le décida tout d’un coup à quitter Paris et à partir pour Angers : Mais auparavant il voulut, nous dit M.
Ce voyage de Mme de Luxembourg à Chanteloup fit une grosse affaire dans ce monde à la mode. […] Il avait montré qu’on n’avait pas affaire avec lui à un novice et qu’on ne le désarçonnait pas.
Horace Vernet, qui avait à peindre le siège et la prise d’assaut de Constantine, partit de Paris (fin d’octobre) quinze jours après l’affaire, pour voir les lieux, les débris encore fumants, et il espérait bien arriver à temps pour assister à quelque petite fusillade. […] Son genre, en effet, sera, dans chaque affaire, tout en montrant le chef, de ne jamais sacrifier le soldat.
Bien ne prouve que don Carlos ait été sérieusement en pour parler avec les ambassadeurs belges qui vinrent à Madrid pour traiter de ces affaires épineuses. […] Dans toutes ces lettres une pensée revient et se marque en termes exprès : c’est que ce n’est pas pour une offense ni pour une faute particulière, ni dans un but de châtiment, de correction et d’amendement, que le prince est enfermé, et qu’il ne l’est point, par conséquent, pour un temps limité : « Cette affaire a un autre principe et d’autres racines. » Ce principe, c’est la raison d’État qui frappe un héritier reconnu pour incapable, inepte et indigne, pour incurable, et qui l’interdit à jamais, si elle ne le retranche.
Elle n’admet point, malgré les motifs d’espérance qu’essaye de lui donner la princesse, que l’affaire entre son père et Rodrigue puisse s’accommoder ; elle aussi a la religion du point d’honneur : « Les accommodements ne font rien en ce point : Les affronts à l’honneur ne se réparent point… » Chimène est comme les vraies femmes : elle aime les hommes qui se battent fort, qui se tuent, qui sont plus généreux que sages, plus héros que philosophes. […] La conclusion de l’acte et la décision du roi, c’est que l’affaire mérite d’être plus amplement délibérée : en attendant, don Sanche (singulièrement choisi pour un tel office) reconduira Chimène en son logis ; don Diègue reste à la Cour prisonnier sur parole, et l’on fait chercher Rodrigue.
Il fait partie dorénavant du calendrier de Bussy, et il est irrévocablement classé parmi ces maris desquels ce libertin a dit qu’ils se sont tirés d’affaire devant les hommes, mais que, devant Dieu, c’est tout autre chose. […] Elle comptait y passer tranquillement le reste de ses jours, quand la Révolution appela aux affaires tous les hommes capables, et les ministres comme Roland remplacèrent les ministres comme M. de Calonne.
Maintenant en route vers la Russie, où des affaires l’ont rappelé et où l’accompagnent nos vœux, M. de Maistre a laissé ici, au passage, des souvenirs bien durables chez tous ceux qui ont eu l’honneur de l’approcher. […] Cette femme d’un esprit si rare augurait mal, il faut le dire, de la publication : elle trouvait, par exemple, que Prascovie arrivée à Pétersbourg perdait du temps, qu’elle n’entendait rien aux affaires ; elle avait horreur de cet homme (Ivan) qui tue une femme, etc., etc. ; son opinion était partagée par plusieurs personnes de sa société.
Viguier, qui craignait de le voir quitter la poésie pour la prose polémique, il répond qu’il faut bien subir la loi de son temps, et, sans attendre la lenteur du vers, courir par moments à des armes plus promptes : Diras-tu que jadis les affaires publiques Offrirent plus d’un trait aux muses satiriques ? […] Commencé depuis bien des années, laissé ou repris plus d’une fois à travers les occupations d’une vie que les affaires réclament, cet Érostrate était déjà imprimé, et non publié, quand le poëme de M.
Les journaux, dès l’année 626 environ, y auraient suppléé et auraient rendu compte des affaires publiques, des édits, des procès scandaleux, des orages, pluies de sang et autres phénomènes atmosphériques, etc. ; les actes de l’assemblée du peuple, selon la conjecture très-avenante de M. […] Ni sur la fin de la république, ni sous l’empire, les journaux à Rome ne furent jamais rien qui ressemblât à une puissance ; ils étaient réduits à leur plus simple expression ; on ne saurait moins imaginer, en vérité, dans un grand État qui ne pouvait absolument se passer de toute information sur les affaires et les bruits du forum.