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528. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487

Si c’est de l’homme isolé, tombé du sein de la femme sur le sein de la terre, l’homme enfant n’a d’autre liberté que celle de mourir en naissant, car sans la société préexistante entre la femme et son fruit conçu par une rencontre purement bestiale, la femme n’est pas même tenue à le relever du sol, à le réchauffer sur son sein et à l’abreuver du lait de ses mamelles ; et si, par un premier acte de cette société instinctive qu’on appelle l’amour maternel, l’enfant est nourri d’abord d’un aliment mystérieux préparé pour lui par la nature, aussitôt qu’il est sevré, que devient-il ? […] Mais si un tel principe calomnie les animaux, c’est qu’il blasphème encore plus l’homme, animal doué de moralité dans ses actes et dont le plus sublime est devoir. […] La société politique, nullement délibérée, mais instinctive et fatale dans le sens divin du mot fatal (fatum, destinée), est un acte par lequel l’homme, né forcément sociable, se constitue en société avec ses semblables. […] Les préceptes de ces lois organiques, qui sont les mêmes en principe chez tout ce qui porte le nom de peuple, sont les lois qui concernent la vie, la famille, la propriété, l’hérédité, le gouvernement, la morale, la religion, la défense de la patrie, héritage commun à toutes les nations, les conditions du travail et d’alimentation, le secours du riche à l’indigent, la mutualité des devoirs, l’éducation, l’application de la justice, l’expiation des crimes ou des actes attentatoires à la société qui est la vie de tous, et que tous appellent crimes. […] Il s’approprie, par l’acte même de la respiration, l’air nécessaire au jeu de ses poumons et à la circulation de son sang, et, si on l’en dépossède, il étouffe, il meurt exproprié de sa part d’air respirable.

529. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Et nous pourrons vérifier sur eux la loi que nos précédentes analyses nous laissaient prévoir, loi par laquelle nous définirons les situations de vaudeville en général : Est comique tout arrangement d’actes et d’événements qui nous donne, insérées l’une dans l’autre, l’illusion de la vie et la sensation nette d’un agencement mécanique. […] Une des plus connues consiste à promener un certain groupe de personnages, d’acte en acte, dans les milieux les plus divers, de manière à faire renaître dans des circonstances toujours nouvelles une même série d’événements ou de mésaventures qui se correspondent symétriquement. […] Dans le quiproquo, en effet, chacun des personnages est inséré dans une série d’événements qui le concernent, dont il a la représentation exacte, et sur lesquels il règle ses paroles et ses actes. Chacune des séries intéressant chacun des personnages se développe d’une manière indépendante ; mais elles se sont rencontrées à un certain moment dans des conditions telles que les actes et les paroles qui font partie de l’une d’elles pussent aussi bien convenir à l’autre.

530. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Belloy, Auguste de (1815-1871) »

Cet homme de talent, modeste autant que distingué, est connu au théâtre par de jolis actes en vers.

531. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 489

Mahomet II, qu’il donna en 1714, eut des succès dans sa nouveauté, & est resté depuis dans le plus profond oubli : la foiblesse du cinquieme Acte est la principale cause qui a empêché cette Piece de paroître.

532. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Durocher, Léon (1862-1918) »

. — La Marmite enchantée, comédie en un acte, en vers (1887). — Le Rameau d’or (1889). — La Légende du baron de Saint-Amand (1890)

533. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 293

C’est dans les Greffes criminels qu’il en a pris les sujets ; tel est du moins celui du Fabricant de Londres, Piece en cinq Actes & en prose, jouée & sifflée au Théatre François en 1771.

534. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Noël en un acte. […] Le Cloître, acte IV. […] Idem, acte II, scène IV. […] Idem, acte IV, scène II. […] Idem, acte V, scène I.

535. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Martel, Tancrède (1856-1928) »

Martel, Tancrède (1856-1928) [Bibliographie] Les Fiançailles de Villon, un acte en vers. — Les Folles Ballades (1879). — La Main aux dames, contes (1885)

536. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

Nature chaleureuse, prompte à l’espérance, plus occupée des principes que des personnes, il prit feu à l’idée d’un réveil de la France, d’une conversion de l’Empire à la liberté, et se fit fort de défendre dans le Moniteur l’efficacité des garanties accordées aux citoyens français par l’Acte additionnel. […] Mais on peut juger de l’impression des amis sur cet acte d’adhésion publique et presque de dévouement à la politique impériale. […] Le premier acte de sa vie publique à Genève (1814) fut une brochure « assez âcre, où il tournait la Constitution en ridicule », et que son ami De Candolle, voyant l’exaspération qu’elle excitait, lui fit aussitôt retirer. Quelques-uns des derniers actes publics de sa carrière lui valurent aussi de l’impopularité.

537. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Voilà la société élémentaire, elle n’est plus vil intérêt seulement, elle est déjà réciprocité, c’est-à-dire mutualité, réciprocité qui n’est que la justice des actes, moralité, devoir, vertu. […] L’ubiquité de l’autorité monarchique, partout présente et partout active, dans le dernier hameau comme dans la première capitale de province : spiritualisme de la présence et de l’intervention souveraine dans tous les rapports de l’homme avec l’homme pour légitimer tous les actes de la vie civile. […] Anoblissement des pères par les actes héroïques ou vertueux des enfants, dans les générations les plus reculées : spiritualisme profond dans ce législateur qui personnifie la solidarité de race, la responsabilité paternelle, le rémunérateur filial dans l’unité morale de la famille, continuité de l’être moral descendant et remontant du père à Dieu, du père aux fils, des fils aux pères, et qui rend la vertu aussi héréditaire de bas en haut que de haut en bas ! […] De ces deux moitiés de l’homme, ils ont, dans leur acte de société, oublié la principale : l’âme, et sa destinée immortelle et infinie.

538. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

Je passe, sans m’y arrêter, les réflexions de l’auteur sur « quelques infirmités de la pensée », comme la croyance aux causes finales, à la distinction de la puissance et de l’acte, au principe vital, etc. : cela nous entraînerait trop loin, ou trouvera mieux sa place ailleurs. […] Cependant au fond elle cache une erreur parce qu’elle s’efforce d’isoler les éléments d’un acte indissoluble. […] La question de savoir si la conscience est quelque chose de supérieur à ces actes (si elle est, pour parler le langage des psychologistes français, une faculté distincte) peut être considérée comme établie, depuis Crown. […] Le mécanisme nerveux, dont la conscience est une fonction, continue à exister dans l’intervalle entre deux actes de conscience.

539. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

Précédemment, dans l’automne de 1765, Chamfort donnait, pour les spectacles de la Cour à Fontainebleau, Palmyre, ballet héroïque en un acte, et un autre ballet, Zénis et Almasie, ou peut-être ne·fit-il que prêter son nom pour ces deux fadaises au duc de La Vallière. Mais ce qui était bien de lui et ce qu’il ne cessa de revendiquer comme un titre en pleine époque révolutionnaire, ce fut la petite comédie en un acte et en prose, Le Marchand de Smyrne, bagatelle qui amusa et réussit (janvier 1770), et dans laquelle on voit, disait Chamfort faisant son apologie en 93, « les nobles et aristocrates de toute robe mis en vente au rabais et finalement donnés pour rien ». […] » Quand l’ancienne société applaudissait à ces épigrammes, et quand Chamfort lui-même en semait son petit acte, on peut assurer que les spectateurs ni lui n’y entendaient pas tant de malice : M. de Chamfort est jeune, disait le plus fin critique de ce temps-là (Grimm), d’une jolie figure, ayant l’élégance recherchée de son âge et de son métier. […] Le discours est piquant, mais l’acte est des plus à charge à la mémoire de Chamfort.

540. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Il donne les Actes des Martyrs, qu’il a cru les plus véritables. […] Ainsi les histoires d’Eusebe, de Socrate, de Sozomene, de Théodoret & les autres traduites si élégamment par M. le Président Cousin, doivent être lues exactement aussi bien que les Actes des Martyrs des quatre premiers siécles, recueillis par le savant Père Dom, Thieri Ruinart, Bénédiction de la Congrégation de St. […] Ce plan a été perfectionné par Dom Ceillier, auteur d’une Histoire générale des Auteurs sacrés & ecclésiastiques, qui contient leurs vies, le catalogue, la critique, le jugement, la chronologie, l’analyse & le dénombrement des différentes éditions de leurs ouvrages : ce qu’ils renferment de plus intéressant sur le dogme, sur la morale & sur la discipline de l’Eglise ; l’histoire des Conciles tant généraux que particuliers, & les Actes choisis des Martyrs, in-4°. vingt-trois volumes, publiés depuis 1729. […] La seconde histoire est tirée en partie des Actes des Saints de l’Ordre de St.

541. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

Lorsque vous verrez un homme, ou comme Bossuet, ou comme Voltaire, lorsque vous verrez un homme multiplier les écrits, multiplier les travaux, multiplier les ouvrages, soyez sûrs que c’est parce que chacun de ses ouvrages est un acte et parce que lui est avant tout un homme d’action. À la vérité, surtout quand il s’agit d’un Bossuet, l’homme d’action peut admettre, en quelque sorte, chez lui, à certains moments, l’artiste et faire de très belles œuvres d’art ; mais il n’en est pas moins vrai que la plupart de ses écrits seront des actes. […] Parce que je sais très bien quels sont les actes et les écrits de profonde et d’immensurable platitude dont les commensaux ordinaires, ou les pensionnés ordinaires de Fouquet ont accablé leur bienfaiteur. […] Il est entendu que l’on a attribué beaucoup d’actes de distraction, beaucoup défaits de distraction à La Fontaine, beaucoup plus que, en réalité, il n’y en a eu, cela est clair.

542. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 437

Cet Auteur étoit petit neveu de Nicolas Camusat, Chanoine de Troies, mort en 1655, à qui nous devons des Mélanges Historiques, sous le titre de Recueil de plusieurs actes, traités & lettres missives, depuis 1390, jusqu’en 1580.

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