Ainsi, au deuxième acte de La Forsennata prencipessa, un navire est attaqué par une barque ; un combat se livre entre les gens qui montent la barque et ceux qui sont dans le navire ; et le navire vainqueur entre dans le port. […] Les comédies sont toutes en trois actes. […] Elle consent, par la suite, après diverses aventures, à accepter un autre époux, à la grande satisfaction de son frère Cinthio. » Cette situation que Flaminio Scala développe en trois actes, peut être considérée comme une des plus simples et des plus communes qu’offrent les pièces représentées par les Gelosi. […] On les emploie tantôt pour occuper la scène pendant que des événements plus ou moins importants sont censés se passer dans la coulisse, tantôt pour égayer une fin d’acte. […] Le désordre se met dans la noce, grâce à Isabelle, et c’est ensuite une sarabande comique qui ne laisse pas aux spectateurs le temps de respirer jusqu’à la fin du troisième acte.
Quand je m’acquitte de ma tâche de frère, d’époux ou de citoyen, quand j’exécute les engagements que j’ai contractés, je remplis des devoirs qui sont définis, en dehors de moi et de mes actes, dans le droit et dans les mœurs. […] Si j’essaye de violer les règles du droit, elles réagissent contre moi de manière à empêcher mon acte s’il en est temps, ou à l’annuler et à le rétablir sous sa forme normale s’il est accompli et réparable, ou à me le faire expier s’il ne peut être réparé autrement. […] La conscience publique contient tout acte qui les offense par la surveillance qu’elle exerce sur la conduite des citoyens et les peines spéciales dont elle dispose. […] C’est ainsi que des individus, parfaitement inoffensifs pour la plupart, peuvent, réunis en foule, se laisser entraîner à des actes d’atrocité. […] L’habitude collective n’existe pas seulement à l’état d’immanence dans les actes successifs qu’elle détermine, mais, par un privilège dont nous ne trouvons pas d’exemple dans le règne biologique, elle s’exprime une fois pour toutes dans une formule qui se répète de bouche en bouche, qui se transmet par l’éducation, qui se fixe même par écrit.
On se demande en effet si l’acte pouvait ou ne pouvait pas être prévu, étant donné l’ensemble de ses conditions ; et soit qu’on l’affirme, soit qu’on le nie, on admet que cet ensemble de conditions pouvait se concevoir comme donné à l’avance : ce qui revient, ainsi que nous l’avons montré, à traiter la durée comme une chose homogène et les intensités comme des grandeurs. Ou bien encore on dira que l’acte est déterminé par ses conditions, sans s’apercevoir que l’on joue sur le double sens du mot causalité, et qu’on prête ainsi à la durée, tout à la fois, deux formes qui s’excluent. […] Nous verrions enfin que l’idée même de détermination nécessaire perd ici toute espèce de signification, qu’il ne saurait être question ni de prévoir l’acte avant qu’il s’accomplisse, ni de raisonner sur la possibilité de l’action contraire une fois qu’il est accompli, car se donner toutes les conditions, c’est, dans la durée concrète, se placer au moment même de l’acte et non plus le prévoir. […] Renouvier a déjà parlé de ces actes volontaires comparables à des mouvements réflexes, et il a restreint la liberté aux moments de crise.
. — La Bourse, cinq actes (1856) […] — Ce qui plaît aux femmes, trilogie (1860). — Le Lion amoureux, cinq actes (1866). — Galilée, trois actes (1867).
Le christianisme, qui lui dut l’acte définitif de sa fondation, lui dut aussi ses premiers martyrs. […] Peut-être aussi l’épouvantable haine qui pesait sur sa tête aboutit-elle à des actes violents, où l’on vit le doigt du ciel. […] , ad ann. 1 Caii) paraît aussi provenir d’actes légendaires.
Parmi eux, celui que l’avenir distinguera sans doute avec le plus de compassion, parce que tous ses excès naquirent d’illusions de jeunesse, et que le dernier, le seul acte honorable de son parti se rattache surtout à son souvenir, c’est le rédacteur du Vieux Cordelier, Camille Desmoulins. […] C’est auprès d’elle sans doute qu’il puisa son retour à des idées meilleures ; mieux que Danton, elle avait le droit de lui parler de devoir et de vertu : « Qu’on le laisse remplir sa mission, répondit-elle un jour, à déjeuner, à des conseillers timides ; il doit sauver son pays ; ceux qui s’y opposent n’auront pas mon chocolat. » Le Vieux Cordelier fut donc un acte de courage et d’expiation. […] Le goût manqua donc à leur langage en même temps et par la même raison que la moralité à leurs actes, et, comme ils furent humains sans vertu, ils furent vrais avec emphase.
Son Homme de bien, en trois actes, dont bien des scènes sont agréablement versifiées, n’a rempli qu’imparfaitement l’attente du public et, nous le croyons aussi, l’espoir de l’auteur lui-même. […] — N’oublions pourtant pas d’ajouter que l’oncle Bridaine, si bien joué par Provost, et qui rentre dans les anciennes données comiques, est excellent : il prête aux meilleures scènes de l’ouvrage, et le second acte lui a dû son espèce de succès. […] A défaut d’une comédie de caractère, il aurait pu y avoir un agencement de pièce mieux entendu, une intrigue mieux ourdie ; le second acte semblait promettre à cet égard, le troisième n’a pas tenu : tout ce monde convoqué dans l’appartement d’Octave n’y produit rien de bien vif, de bien inquiétant ni de bien amusant.
Ecrire, chanter, sculpter, ce sont des actes ; penser, même dans le silence de la nuit et au fond d’un cachot, c’est un acte. […] La conscience ne détermine aucun acte. […] Cependant tous nos actes, quelle qu’en soit l’apparence, sont des actes d’obéissance. […] La nature ne s’inquiète pas du plaisir ; l’acte lui suffit. […] Toute autre formule est un acte de foi religieuse.
Sans doute un acte purement physiologique (la circulation) diffère totalement d’un acte purement psychologique (un raisonnement déductif) : mais il y a tout un ordre de faits (perceptions insensibles, actions réflexes, instincts, etc.) […] « Le seul fondement pour nier que les actes des animaux décapités sont déterminés par une sensation, c’est que le cerveau ou encéphale est considéré comme l’unique siège de la sensation. Pour expliquer la ressemblance entre les actes de l’animal qui a un cerveau et ceux de l’animal qui n’en a pas, on a inventé une théorie qui dit : ces actions sont réflexes. […] Manger, boire, parler, ce sont des actes involontaires du corps, de la coquille vide, comme disent ces insulaires ; mais l’âme est partie, suivant eux. […] Il note soigneusement les actes de l’animal.
— La Flèche de Diane, comédie en un acte, en vers. — Ivan le Terrible, adaptions en 5 actes et en vers, d’après le comte Tolstoï.
Je vois au second acte les captifs américains dans le même lieu où je viens de voir Alzire, Alvarez et Gusman : ces captifs sont libres. […] Il n’y a que ce seul acte dans toute la pièce ; le reste ne présente que les malheureux efforts du poète pour empêcher que les deux amants ne s’entendent. […] Dans Voltaire, tout le premier acte se passe en vaines lamentations, en exclamations, en apostrophes. […] Dans Mérope, il y a des longueurs, des remplissages ; le rôle de Narbas est parfaitement inutile, depuis le coup de théâtre du troisième acte ; les confidents sont multipliés ; le cinquième acte languit jusqu’au récit d’Isménie ; tout cela diminue beaucoup le mérite de la simplicité. […] Après la scène du quatrième acte, à mon avis la plus théâtrale de toutes, la scène languit, et le spectateur s’endort jusqu’au récit d’Isménie, à la sixième scène du cinquième acte.
Des libertins exaltant la candeur et la virginité, des coquins se plaisant au récit d’actes honnêtes. […] Il y a valeur égale entre un acte grossier et un acte héroïque, entre une brute et un homme de génie. […] Fort bien, désormais le grand acte devra s’accomplir au grand jour, les fenêtres ouvertes. […] Si l’effort de l’individu est vain, s’il ne peut réagir ni contre certains instincts, ni contre son milieu, on ne peut l’accuser de la criminalité de ses actes. […] Nous en arrivons à suspecter les actes les plus désintéressés et à leur prêter un mobile égoïste.
En ce cas il serait très vrai de mesurer la pensée à l’acte et de conclure de tel acte non fait que la pensée n’en existait point et de tel acte fait que la pensée en existait. […] Lors même que nous réprouverions un acte, nous ne serions pas juges ; mais parties. […] Il consiste à connaître l’acte. […] Entendez que le péché, ce n’est pas un acte nuisible à un concitoyen et par suite un acte contre la cité. […] Ceci est de peu de valeur et ne représente pas même un acte caractéristique.
Au quatrième acte, lorsque Alvise, qui a entendu dans le parc les derniers mots d’adieu de sa femme et d’Ordonio, vient chez ce dernier lui demander raison de l’injure et lui raconter qu’il sait tout ; lorsqu’il arrive au moment même où sa femme était accourue chez le séducteur dans un accès de jalousie, et tout exprès (subterfuge du cœur !) […] Au second acte, par exemple, quoi de mieux comme vérité d’analyse que cette scène entre Cosima et Ordonio, lorsque celui-ci, qu’on croyait mort, revenu à l’improviste, surprend Cosima en larmes, lisant la dernière lettre qu’elle a reçue de lui ? […] Rien de plus cruel, mais rien de plus finement observé qu’à la fin de cet acte, l’oubli qu’elle fait de Néri : par amour, par reconnaissance, il s’est dévoué pour sauver les jours d’Alvise accusé, il a subi la prison et peut-être la torture ; mais l’horreur s’éclaircit, Ordonio vit, Alvise est sauvé ; tous reviennent, et c’est fête entière. […] Ainsi, au premier acte, Cosima, qui n’entend parler depuis quelques jours, et à son oncle le chanoine, et à sa soubrette, que de son honneur à elle qu’Alvise son mari doit défendre, Cosima, ennuyée, excédée de cette surveillance qui la froisse comme femme de bien, et qui la tente comme toute fille d’Ève, s’écrie avec un sentiment douloureux d’oppression et en se dirigeant vers la fenêtre où elle apercevra peut-être l’ombre d’Ordonio ; « L’air qu’on respire ici depuis quelque temps est chargé d’idées blessantes et de paroles odieuses. » Si on murmure à une telle phrase au lieu d’applaudir, il faut renoncer, j’en demande pardon aux puristes du parterre, à faire parler la passion moderne au théâtre et à y traduire la pensée en d’énergiques images.
Mais le second acte nous réserve d’autres surprises. […] L’acte précédent s’ouvrait par une cantate sur les tribus d’Israël ; celui-ci débute par un long soliloque de Claude à la nature et à Dieu. […] Il n’est pas seulement l’auteur, il est le juge de ses actes. […] Le commandant a fait dresser, par un notaire, un acte de reconnaissance où le nom du père est laissé en blanc. […] Sur son refus auquel il s’attendait, M. de Montaiglin inscrit son nom sur l’acte, prie sa femme de le sanctionner par son consentement, la remercie publiquement de l’avoir aidé à faire son devoir, entraîne Octave à la table, et le fait signer, comme témoin, l’acte qui annule sa paternité.