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1675. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

« Je n’avais pas le choix, me disait-il, les ordonnances étaient une nécessité impérieuse et absolue ; une fois placé sur la pente des concessions on ne peut plus s’arrêter.

1676. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Le jour, en effet, où quelques privilégiés de la raison posséderaient le moyen de détruire la planète, leur souveraineté serait créée ; ces privilégiés régneraient par la terreur absolue, puisqu’ils auraient en leur main l’existence de tous ; on peut presque dire qu’ils seraient dieux et qu’alors l’état théologique rêvé par le poète pour l’humanité primitive serait une réalité.

1677. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

Il va sans dire que l’immutabilité n’est pas absolue, mais essentielle.

1678. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Croyez-vous que cette École se tait, et, après avoir exposé les faits qui sont contraires plus que favorables à sa thèse, s’abstient de conclure, de conclure surtout par une condamnation, par un verdict absolu ? […] Elle n’est plus à moi, — il est maître absolu dans mon esprit qui se brise. — Je voudrais, tellement son aspect est royal, — lui couvrir les mains de baisers et les pieds de caresses, — et me pâmer d’amour, et dans un déluge — de larmes me fondre !

1679. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Pendant cinquante années, il laboura péniblement le champ pour lui stérile de la poésie dramatique, et, bien que ne manquant pas d’esprit, il fut toujours ridicule par l’enflure de son langage, l’incorrection de ses vers et son manque absolu de goût et de sens commun. […] Boileau vantait le portrait d’Alexandre, fait par Racine dans les vers suivants : Quelle étrange valeur, qui, ne cherchant qu’à nuire, Embrase tout, sitôt qu’elle commence à luire ; Qui n’a que son orgueil pour règle et pour raison ; Qui veut que l’univers ne soit qu’une prison ; Et que, maître absolu de tous tant que nous sommes, Les esclaves en nombre égalent tous les hommes !

1680. (1923) Nouvelles études et autres figures

Chose curieuse : les Jésuites qui avaient introduit dans la morale un sens si humain et si moderne du relatif et qui connaissaient mieux que personne la diversité du visage de la terre, demeuraient en littérature immuablement fidèles à un certain goût limité et absolu. […] Fidélité absolue à la couleur des temps et à l’esprit des civilisations diverses.

1681. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Un jeune élève de Washington, qui avait acquis de la gloire en Amérique, doit trouver grâce, même aux yeux des monarques les plus absolus, quand il défend la liberté ; mais il est condamnable aux yeux des républicains, quand il ne s’oppose pas aux excès de la licence, qu’il est fait pour réprimer et pour punir.

1682. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

. — Les trois dogmes de Rousseau : — l’universelle égalité ; — la souveraineté du peuple ; — le droit absolu de l’État. — Individualisme et Socialisme ; — et comment il se fait que, tandis que les uns voient dans Rousseau l’ancêtre du « socialisme révolutionnaire », — les autres le louent « d’avoir pris comme base solide l’indépendance du moi » [Cf., pour l’abondance des contradictions à ce sujet, le livre cité de Lichtenberger, p. 129 et 130]. — C’est d’abord qu’on a méconnu le caractère de sa dialectique ; — ou de sa rhétorique ; — lequel est d’exprimer éloquemment des paradoxes agressifs ; — pour en atténuer aussitôt les conséquences. — C’est encore que son socialisme n’est que le moyen de son individualisme ; — et nous voyons, de nos jours, pour la même raison, la même contradiction subsister au sein du socialisme ; — où les anarchistes ont l’air de s’entendre avec les collectivistes ; — quoique leur idéal s’oppose en tous les points. — Et c’est enfin que Rousseau ne s’embarrasse pas de se contredire ; — si même on peut dire qu’il se soit jamais aperçu de ses contradictions.

1683. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Fata canit, foliisque notas et nomina mandat ; ………… Illa manent immota locis……… Virgil., Æn., lib. iii. Avertissement sur cette seconde édition Les feuilletons de Geoffroy avaient obtenu un succès si prodigieux, et avaient même exercé une telle influence sur la littérature, qu’il eût été dommage de les laisser tomber dans l’oubli : c’eût été une véritable perte ; car ils contiennent ce qu’il y a de mieux pensé sur notre théâtre, et présentent en même temps un livre aussi agréable qu’instructif. Quelques personnes, qui, dans le temps, les avaient lus avec la légèreté que l’on met à parcourir un journal, ont pu croire qu’ils n’avaient que cet intérêt du moment que l’on trouve ordinairement dans les feuilles périodiques ; elles se sont trompées : Geoffroy, devenu journaliste, écrivait chaque jour et semblait écrire à la hâte ; mais ses études étaient faites d’avance, et il disait avec facilité, et dans l’instant commandé, ce qu’il savait depuis longtemps et ce qui avait fait l’objet principal de ses méditations littéraires.

1684. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Ce fut donc alors le règne, absolu et légitime, de Jean Racine, qui, pas épique, rarement lyrique, ne possédant même point, peut-être, toutes les perfections de style que lui attribue la tradition des rhétoriques, mais s’aidant de l’antiquité et si intimement imbu de passion vivante, répandait, dans les moules de l’immémoriale tragédie accommodée à la mode, une intensité sentimentale dont le charme et la force, la vérité aussi et la netteté, malgré la dispersion apparente en les mille méandres de la plus raffinée des psychologies, se manifestèrent sans exemple et ne seront jamais surpassés. […] Cependant, je le répète, quand même je n’aurais pas eu l’honneur de prendre part, — le plus humble sans doute, mais, par la date, l’un des premiers, — aux combats d’où mes amis sont sortis triomphants, mon admiration pour José-Maria de Heredia ne serait pas moindre ; et c’est avec la conscience d’une absolue impartialité que je salue dans les Trophées, — ah !

1685. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

C’est un travail considérable, très diligent, très consciencieux et d’une exactitude absolue. […] Ma foi, l’inquiétude ardente des préparations, la netteté farouche de la proposition quand elle arrive, quand on a forcé Rodogune à la faire, ne laisse aucun doute sur la sincérité absolue de Rodogune et sur le parfait sérieux de son dessein.

1686. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Après cette préparation, il parle en effet aux soldats ; et il leur propose imprudemment la fuite, comme un ordre absolu de Jupiter.

1687. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Ils font voir par exemple, que la Guienne appartenoit aux Anglois en souveraineté absolue, quand le roi de France Charles V. la confisqua par un arrêt, & s’en empara par les armes.

1688. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Et il fit quelques réflexions sur la loi fatale qui fait sortir les révolutions des intempérances de la liberté, et des révolutions, à leur tour, les dangereux appels aux répressions du pouvoir absolu.

1689. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

[Avertissement] Selon le vœu de Jean Moréas nous avons recueilli, dans les papiers qu’il a laissés, les éléments de plusieurs ouvrages en prose et en vers. Les Réflexions sur quelques poètes, que nous publions aujourd’hui, contiennent des études choisies, revues et mises en ordre d’après ses propres instructions. Nous ferons successivement paraître, avec le même soin et la même fidélité, les autres volumes dont voici les titres : Récits moraux et tragiques ; Mélanges et propos littéraires ; Le VIIe Livre des Stances, déjà connu, mais qui n’a pas encore été réuni à ses œuvres complètes ; nous y ajouterons des fragments d’Ajax et quelques vers inédits. R. D. 

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