Les lettres de Balzac sont des réflexions morales et politiques sur les événements de l’époque. […] Les lettres de Balzac touchaient à tout ce qui occupait alors les esprits : à l’érudition, qui s’était plutôt réglée que ralentie ; à la morale générale ; aux matières de foi, vues d’un esprit plus libre ; à la politique, nouveauté si attrayante alors ; aux événements de l’époque, aux rôles qu’y jouaient les principaux personnages. […] Peut-être le cardinal l’en trouva-t-il trop digne au temps de son succès, et trop peu digne le jour où ce succès diminua, et où la santé de Balzac cessa de compter parmi les événements qui occupaient le public.
Les événements y sont plus réduits, les passions s’y précipitent plus vite, les discours y sont moins longs ; mais cette loi du drame, qui, par des routes plus ou moins détournées, fait arriver chacun à ce qu’il a mérité, y est observée exactement, et l’on goûte à la fois un plaisir de surprise en la voyant contrariée, un plaisir de raison quand elle s’accomplit. […] C’est pour réparer les échecs du bien dans ce monde, qu’après la justice des événements humains, d’où le drame tire son principal intérêt, il en est une autre pour toutes les iniquités impunies, en laquelle l’homme croit et espère. […] Pour une description, pour un tableau, pour un récit où les événements n’ont pas à se presser, c’est d’ordinaire le grand vers de douze syllabes.
Le grand événement wagnérien est la reprise, au Concert du Châtelet, de la scène religieuse de Parsifal a (musique du changement à vue, chœurs, Consécration, finale). […] De l’aveu de tout le monde, il y a là un événement considérable dont l’art national doit tirer grand profit. […] Wagner le découvrit en 1854 alors qu’il était en exil à Zurich après son implication dans les événements révolutionnaires de Dresde.
Assez d’autres se sont occupés à combiner des idées serviles, toujours d’accord avec les événements. […] Plus tard, nommé par le diocèse de Chartres conseiller-commissaire à la chambre supérieure du clergé de France, il vécut à Paris, hautement estimé dans son ordre pour sa capacité administrative, allant dans les meilleures sociétés sans s’y prodiguer, et poursuivant les études profondes auxquelles les événements allaient donner un soudain à-propos. […] Mirabeau s’y plaint de cette méfiance naturelle à Sieyès ; celui-ci écrit sur le billet : « À qui faut-il s’en lier pour se sauver des événements ?
Si puissant est l’instinct de notre nature qui nous porte à interpréter les événements dans le sens de nos désirs et à colorer l’avenir de la teinte de nos espérances ! […] On attend sans impatience les événements. […] La commotion violente qu’il reçut des événements des années 1870 et 1871 le détermina à passer à l’action. […] Ils savent qu’au même moment un même événement s’impose à leur curiosité et les passionne. […] C’était bien là le concours de circonstances paradoxal, absurde, « amusant », qui constitue un « événement parisien » et déchaîne la célébrité.
« Elle parlait pourtant assez bien espagnol, nous dit l’auteur du récit, mais elle n’en prononça pas un mot.Il semble que dans les grandes douleurs, on revient à la langue naturelle, comme on se réfugie dans le sein d’un ami. » L’arrivée de la jeune Mercedès à Cadix, puis à Madrid où elle retrouve sa mère, sa famille ; l’état de la société peu avant l’invasion des Français ; les accidents gracieux qui formaient de légers orages ou des intérêts passagers dans cette existence de jeune fille, puis l’invasion de Murat, la fuite de Madrid, le retour, la cour de Joseph, et le mariage ; tels sont les événements compris dans ces deux premiers volumes de Souvenirs.
La plupart des comédies d’Aristophane étaient relatives aux événements de son temps.
La douleur est fixe, et rien ne peut la déplacer qu’un événement, ou le courage ; alors que le malheur se prolonge, il a quelque chose d’aride, de décourageant, qui lasse de soi-même, autant qu’il importune les autres ; on se sent poursuivi par le sentiment de l’existence, comme par un dard empoisonné ; on voudrait respirer un jour, une heure, pour reprendre des forces, pour recommencer la lutte au-dedans de soi, et c’est sous le poids qu’il faut se relever, c’est accablé qu’il faut combattre, on ne découvre pas un point sur lequel on puisse s’appuyer pour vaincre le reste.
Cependant je ne me rappelle pas un seul événement de ma vie dont j’aie pu apprécier la durée avec plus de certitude, dont les détails soient mieux gravés dans ma mémoire, et dont j’aie la conscience mieux affermie. » Une troisième observation du même genre m’est communiquée par M.
Ce décousu, dans une lettre, et dans tout écrit dont la matière est déterminée par des causes extrinsèques et particulières, comme dans les écrits périodiques, qui suivent forcément non pas la logique et la nature, mais la date des événements, ce décousu ne peut guère disparaître sans emporter le naturel.
Il faut qu’ayant l’idée d’un objet et d’un événement, il trouve d’abord non pas le mot exact, mais le mot naturel, c’est-à-dire l’expression qui jaillirait par elle-même en leur présence et par leur contact.
Mais, dans le cas actuel, la réflexion affermit notre conviction et finit même par la rendre inébranlable, parce qu’elle nous révèle dans les Temps de la Relativité restreinte — un seul d’entre eux excepté — des Temps sans durée, où des événements ne sauraient se succéder, ni des choses subsister, ni des êtres vieillir.
Pareillement, quand nous écoutons une symphonie, que nous nous livrons entièrement à la Musique, il semble que nous voyions passer devant nos yeux tous les événements possibles de la vie. […] N’est-ce pas le cas des pièces musicales assurément curieuses qui prétendent représenter des batailles, ou des paysages, ou des scènes bibliques, ou des événements historiques ? […] Un philosophe pourrait lui donner pour pendant une œuvre correspondante, mais ou le même sujet, au lieu de nous apparaître sous la forme d’images et d’événements, nous serait montré en une série de notions. […] Nietzsche se félicite d’abord d’être guéri du wagnérisme : « Le plus grand événement de ma vie fut ma guérison. […] » L’événement a confirmé et au-delà cette prévision.
Au souffle immense sorti des événements, ces marbres remuèrent comme au son d’une lyre ; la philosophie de M. […] Camille Jordan, sitôt célèbre, et qu’atteignirent les événements de fructidor, bien que l’aîné de M. […] Ballanche a été une sorte d’événement dans ma vie littéraire, et il a contribué à m’apprendre bien des choses, de celles qu’on ne sait jamais mieux que par son expérience personnelle. […] Ses lettres sont un miroir fidèle de sa singulière nature, et, avec celles de Mathieu de Montmorency, elles font la partie la plus originale du livre18 ; mais elles ont surtout de la valeur par l’ensemble, et plutôt comme expression du beau naturel dont elles sont le témoignage que par le détail des anecdotes et des événements.
La maison pleine de mélancolie où se sont accomplis les événements de cette histoire était précisément un de ces logis, restes vénérables d’un siècle où les choses et les hommes avaient ce caractère de simplicité que les mœurs françaises perdent de jour en jour. […] Cet événement eut lieu en 1806. […] Ce bredouillement, l’incohérence de ses paroles, le flux de mots où il noyait sa pensée, son manque apparent de logique, attribués à un défaut d’éducation, étaient affectés, et seront suffisamment expliqués par quelques événements de cette histoire. […] Mais, le soir, un événement tragique vint compliquer la situation et développer admirablement le caractère du père Grandet.