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333. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Barbou, venu à Paris pour y acquérir un fonds de papeterie au quartier des écoles. […] Il est le protagoniste et le maître de toute une école dont feraient partie MM. France et Loti, par exemple, école qui confesse un dilettantisme exagéré. […] Au moment où cette nouvelle école éclate, souvent elle ne trouve plus devant elle les protagonistes même de l’école précédente, mais puis généralement des disciples intelligents. C’est l’école nouvelle qui compte des cerveaux créateurs, et après une lutte plus ou moins longue, elle triomphe.

334. (1900) Molière pp. -283

L’École des femmes, Acte V, sc.  […] L’École des femmes, Acte V, sc.  […] L’École des femmes, Acte V, sc.  […] L’École des femmes, Acte III, sc.  […] L’École des maris, Acte I, sc. 

335. (1913) Poètes et critiques

C’est l’époque où, pour la première fois, il tourna vers l’école son regard de poète et de penseur. […] Elle n’est, je m’en suis assuré, qu’une dissertation d’élève de seconde année à l’École Normale. […] Le stage, qui s’imposait aux élèves de l’École, en troisième année, l’édifia. […] Les clichés d’école sont répudiés. […] Annuaire de l’Association des Anciens Élèves de l’École Normale Supérieure, 1905.

336. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

Frappé de la valeur nationale que représentent chez nous les grandes écoles scientifiques, il entreprit une campagne d’emprise à la fois intellectuelle et personnelle sur la jeunesse de ces écoles. […] M.Taine était de l’école de Pascal, qui avait en horreur le mot « je ». […] A cette école, ils ont appris la politique et Machiavel est un des leurs. […] De la Russie venaient quelques grands seigneurs qui se mettaient aussitôt à l’école des Parisiens. […] Il sort de l’École dans le génie.

337. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393

Un jour, le 12 mars 1802, le premier consul dit à Roederer qui entrait dans son cabinet avant la séance du Conseil d’État : « Eh bien, citoyen Roederer, nous vous avons donné le département de l’esprit. » C’était la direction de l’Esprit public, comprenant alors, par un bizarre assemblage, et l’instruction publique et les théâtres ; les écoles primaires, centrales, les lycées, prytanées, en y joignant la Comédie-Française et l’Opéra. […] Vitet, n’était point de l’école impériale en cela. […] Or, il crut remarquer que l’épouse chérie de Louis XII, Anne de Bretagne, avait fondé une école de politesse et de perfection pour le sexe : C’était, avait dit Brantôme, la plus digne et honorable reine qui eût été depuis la reine Blanche, mère du roi saint Louis… Sa cour était une fort belle école pour les dames, car elle les faisait bien nourrir et sagement, et toutes à son modèle se faisaient et se façonnaient très sages et vertueuses. […] Ces deux sociétés, selon lui, n’avaient cessé de coexister durant tout le xvie  siècle : c’était une émulation de mérite et de vertu de la part des nobles héritières, trop éclipsées, d’Anne de Bretagne, c’était une émulation et une enchère de galanterie de la part des folles élèves de l’école de François Ier.

338. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « François Villon, sa vie et ses œuvres, par M. Antoine Campaux » pp. 279-302

Si Villon a eu bien des traverses et des mésaventures dans sa vie, il a eu bien du bonheur après sa mort, le plus grand bonheur et la meilleure fortune pour un poète : il a fait école ; il a fait tradition, et a eu même sa légende. […] L’éminent critique crut devoir défendre de tout point l’aperçu de Boileau et l’appuya par des raisons réfléchies : il voyait dans Villon un novateur, mais utile et salutaire, un de ces écrivains qui rompent en visière aux écoles artificielles, et qui parlent avec génie le français du peuple ; contrairement à l’opinion qui lui préférait l’élégant et poli Charles d’Orléans, il rattachait à l’écolier de Paris le progrès le plus sensible qu’eût fait la poésie française depuis le Roman de la rose. […] Cette belle heaulmière paraît avoir été chef d’école en son genre et celle qui les endoctrinait toutes au plaisir. […] Villon, qui savait par expérience et pour en avoir pâti, ce que c’est que la pauvreté, le cri de la faim, qui avait bu souvent de l’eau claire, faute de mieux, et y avait trempé sa croûte sèche, fit à sa manière sa pièce du Mondain, par laquelle il rompait en visière à toute cette école de bûcherons amateurs ; il opposa à leur félicité rustique imaginaire, à ces délices plus que douteuses de la vie agreste, toutes les aises et les petits soins de la vie commode et vraiment civilisée, telle qu’il la rêvait et telle qu’il ne l’avait jamais entrevue, hélas ! […] cet écolier que je me figure, qui a respiré la bonne âme de Villon et non la mauvaise, et pour qui le poète, même complètement connu plus tard, était demeuré une passion, il revit de nos jours, il est devenu maître et de la meilleure école, et c’est lui qui a été, cette fois, le commentateur, l’apologiste (là où c’était possible), l’interprète indulgent et intelligent de Villon par-devant la Faculté, et aussi devant le public.

339. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »

Ces constructeurs ne disposaient nullement des moyens de toutes sortes qu’avaient eus à leur service les Romains, ces puissants dominateurs ; ils n’avaient ni les mêmes matériaux, ni les mêmes facilités de transport, ni les mêmes aides ; ils avaient à pourvoir à des besoins tout spéciaux, nés d’une civilisation nouvelle et toute locale, toute morcelée encore : ils profitèrent des traditions sans doute, ils continuèrent d’insister tant qu’ils purent sur les errements du passé, et là où ils ne purent continuer, ils s’ingénièrent, ils tâtonnèrent et firent des essais ; ces essais souvent étaient des écoles, ils se redressèrent. […] Puis la domination romaine ayant disparu, les écoles aussi et tous les foyers d’instruction et de lumières étant détruits et dissipés, le latin s’altéra partout à la fois et diversement ; on le gâta, on l’écorcha, on lui fit subir tous les outrages de la grossièreté et de la barbarie. […] Une puissante école de constructeurs laïques, protégée par l’épiscopat, accueillie par les seigneurs, favorisée par le peuple, supplante l’école religieuse précédente et porte dans la conception et l’exécution de ses œuvres la plus grande indépendance. C’est l’école de l’architecture gothique proprement dite, de l’architecture à ogive, qui s’est produite d’abord dans l’Ile-de-France et aux environs du domaine royal, donnant la main à l’émancipation des Communes et représentant le génie du Moyen-Âge en ce qu’il avait de plus libre, de plus habile et de plus audacieux ; il en est sorti les cathédrales de Noyon, de Laon, de Reims, de Beauvais, d’Amiens…, et Notre-Dame de Paris, avec cette façade qui est une des merveilles du monde.

340. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [II] »

On comprend qu’après une telle exhortation les poètes modernes soient sortis en conquérants de l’école de Dorat comme les Grecs s’élancèrent du cheval de bois sous Ilion. […] Nous sommes à l’ombre de l’école, ne l’oublions pas, à la suite de Quintilien ou de Longin ; on n’en était pas encore à la théorie purement romantique des génies sombres et orageux, au front pâli sous l’éclair, ni à la théorie tout historique et plus vraie de ces autres génies éprouvés et aguerris, que le malheur forme et achève. […] C’est de la combinaison d’une telle veine bien française, d’une inspiration bien nationale, avec le sentiment et l’imitation antiques, qu’aurait pu sortir la seule originalité viable et sincère de cette école de Du Bellay. […] Pourquoi donc De Thou, homme de cette école et de cette lignée d’esprits, a-t-il été inconséquent au programme, et s’en est-il allé écrire en latin ? […] Il veut, en un mot, qu’on évite la bigarrure ; que l’on soit français en français (ce qu’on accuse précisément ceux de son école d’avoir trop négligé et méconnu).

341. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

Il prêchera Jésus dans Athènes, et le plus savant de ses sénateurs passera de l’Aréopage en l’école de ce barbare. […] Elle a renversé les idoles, établi à la croix de Jésus, persuadé à un million d’hommes de mourir pour en défendre la gloire : enfin, dans ses admirables épîtres elle a expliqué de si grands secrets, qu’on a vu les plus sublimes esprits, après s’être exercés longtemps dans les plus hautes spéculations où pouvait aller la philosophie, descendre de cette vaine hauteur où ils se croyaient élevés, pour apprendre à bégayer humblement dans l’école de Jésus-Christ, sous la discipline de Paul… » Note K, page 310. [IIIe partie, liv. 1, chap. 4] Voici le catalogue de Pline : Peintres des trois grandes Écoles, Ionique, Sicyonienne et Attique. […] C’est l’École flamande. […] Dans les antiquités d’Herculanum, on n’a rien trouvé qui pût porter à croire que l’ancienne École de peinture eût des paysagistes.

342. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XII » pp. 47-52

C'est une de ces théories fondamentales comme depuis longtemps l’École n’en fait plus, une tentative hardie de réforme de toute la science de la vie et par suite de l’art de guérir, une façon de Contrat social de la physiologie et de la thérapeutique : c’est encore quelque chose à l’allemande plutôt qu’à la française. […] Hugo dit encore en parlant de Lucrèce sans la nommer : « La chose que l’on joue à l’Odéon. » — Thiers, qui est classique et ultra-classique en poésie comme presque tous les historiens de l’École moderne, lesquels ne veulent pas deux choses nouvelles à la fois, a dit à M.

343. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Car, d’avoir paru le premier des trois, on n’en saurait faire un si grand mérite à l’auteur de l’École des femmes. […] Il ne faut pas oublier ici que les priapées de Jules Romain sont sorties de l’école de Raphaël lui-même. […] Arrivons donc promptement à Arnolphe, et parlons de l’École des femmes. […] On a fait, tout récemment, sur l’École des femmes, cette amusante proposition d’essayer d’en parler, comme si Molière l’avait intitulée : la Suite de l’École des maris. […] Ils reconnurent dans l’École des femmes une intention qui la passait elle-même.

344. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Mais rien que pour le portrait du poète de l’école angélique, nous recommanderions volontiers la lecture du dernier livre de l’auteur d’Eugénie Grandet. […] Et à ce propos nous devons encore faire remarquer une circonstance qui, dans ce sens, nuit au début du poème de Rolla, comme à bien d’autres productions de l’école romantique. […] Il y a quelque chose de pénible à voir toute une école, invoquer de concert la guillotine et prendre pour muse, Théroigne de Méricourt. […] Les actes premiers de cette école montraient jusqu’à l’évidence à quel point la qualité dont elle se targuait le plus était peu en elle. […] Aucune école ne porta mieux, au contraire, le cachet de la réflexion.

345. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Sganarelle dans L’École des maris. […] Arnolphe dans L’École des femmes. […] Le portrait de Molière debout, dans son costume de L’École des femmes, nous rend, par exemple encore, le comédien jouant ses propres pièces. […] Jouait Marinette dans Le Dépit amoureux, Georgette dans L’École des femmes, Donne dans Tartuffe, Nérine dans Monsieur de Pourceaugnac. […] Il faudrait peut-être ajouter une quatrième pièce à celles-ci, L’École des femmes, une incomparable, cruelle et charmante comédie, où Arnolphe égale Othello.

346. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

C’est ainsi que, tout en provoquant de véritables idolâtries, ni Lamartine, ni Musset n’ont jamais laissé d’école, jamais formé d’élèves. […] Des écoles diamétralement opposées se sont réclamées des deux maîtres. […] Et la mort de lord Annandale, dans la Faustin, est peut-être un peu le produit de cette disposition fort rare chez les adeptes de l’école naturaliste. […] E. de Laveleye, est prodigieusement favorisée par la presse et par l’école. […] Scribe et son école avaient pratiqué une théorie semblable en matière de théâtre.

347. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Sa description des Écoles d’Athènes et d’Alexandrie, par exemple, est extrêmement intéressante. Il en est de même de son appréciation des écoles de Zénon, d’Épicure et de Pyrrhon. […] En fait, le modèle, au sens propre du mot, est le produit direct des écoles académiques. […] La querelle entre l’école des faits et l’école des effets les laisse indifférents. […] La jeune école ne le goûte guère, mais l’école plus ancienne l’accepte, et quand il apparaît sur les murs de l’Académie Royal, on l’appelle l’Enfance de Samuel.

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