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587. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

. — Je fus rendre le second volume de Bernardin. […] Samedi, 24. — Je fus rendre le troisième volume de Bernardin avec madame Des Houlières ; je rapportai le quatrième et la Dunciade, et le parapluie. […] Vendredi, 30. — Je portai la quatrième volume de Bernardin et Racine ; je m’ouvris à la mère, que je trouvai dans la salle à mesurer de la toile. […] Maine de Biran lui-même, le métaphysicien profond près de qui il se place, n’a laissé qu’un témoignage imparfait de sa pensée dans son ancien traité de l’Habitude et dans le récent volume publié par M.  […] L’Épître en vers que lui a adressée son fils à ce sujet, et le volume de l’Essai de classification qui a paru, sont du moins ici de publics et permanents témoignages.

588. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Le volume est élégant, mignon, dandy, parfaitement digne d’être acheté par les princes de la Bohême, s’ils payaient jamais quelque chose, et s’il y avait encore des princes dans la Bohême, qui, depuis la mort de Balzac, l’incomparable historien, a perdu son ancienne aristocratie. […] Il n’en a guères paru qu’un petit nombre de volumes, qui ne renferment encore que quelques romans de La Comédie humaine, publiée déjà (édition Furne) en 1846, et que MM.  […] Ces volumes, typographiquement assez bien exécutés, autant du moins que le permet l’abaissement général et honteux de la confection matérielle du livre moderne, ont, en effet, dans la distribution qu’ils ont changée des romans composant l’Œuvre de Balzac, renversé l’ordre établi par lui-même, c’est-à-dire toute son architecture ; car c’était un architecte que Balzac dans sa Comédie humaine ! […] Si donc, dans le premier de ces volumes, on trouve après La Maison du Chat qui pelote, Le Bal de Sceaux, qui est un des premiers romans de Balzac et qui sent encore sa jeunesse, et les Mémoires de deux jeunes mariées, l’un des derniers de sa maturité, et de sa maturité la plus accomplie, de deux choses l’une, et même toutes les deux : en faisant cela, les éditeurs ont interverti l’ordre prescrit par Balzac et qui avait sa profonde raison d’être, et, de plus, ils ont interverti l’ordre chronologique dans la production de sa pensée. […] Alors, ce sera une introduction qui n’introduira à rien, et c’est à cette édition projetée, que vous publiez, non plus d’un seul coup, mais à petits coups et par volumes, que je veux être introduit, comme disent les anglais.

589. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Le nouveau volume que M.  […] On dirait que les termes lui manquent quelquefois : « Mais si je raconte les choses en détail, je n’en finirai jamais ; il faudrait vous écrire un volume… Je ferai ? […] Royer-Collard est un véritable ornement de ce volume nouveau. […] Dans un article fort spirituel sur ces deux derniers volumes de la Démocratie en Amérique de Tocqueville, qui a paru dans le Journal des Savants (mai 1840), M. 

590. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

Dans le volume de Lettres recueillies en Suisse, par le comte Golowkin4, parmi des particularités piquantes qui ajoutent à l’histoire littéraire de Voltaire et de quelques autres noms célèbres, il se trouve, de femmes du pays, plusieurs lettres qui rappellent heureusement la vivacité de madame de Sévigné, dont la personne qui écrit se souvient elle-même quelquefois. […] La Chrestomathie française n’est, comme son nom l’indique, qu’un recueil, un choix utile de morceaux de vers et de prose, tirés des meilleurs auteurs français, distribués et gradués en trois volumes pour les âges : 1° l’enfance, 2° l’adolescence, 3° la jeunesse et l’âge mûr. […] En parlant des mots d’abord nobles, de quelques mots employés par Malherbe lui-même, mais qui finirent par être déshonorés dans un emploi familier, et qu’il fallut expulser alors de la langue de choix : « C’est le cheval de parade, dit-il, qui, sur ses vieux jours, est envoyé à la charrue20. » Ailleurs (préface du troisième volume), quand, voulant marquer que la poésie d’une époque exprime encore moins ce qu’elle a que ce qui lui manque et ce qu’elle aime, il dit : « C’est une médaille vivante où les vides creusés dans le coin se traduisent en saillies sur le bronze ou sur l’or, » ceci n’est-il pas frappé, de l’idée à l’image, comme la médaille même ? […] Il a publié en 1841 un volume de Nouveaux Discours religieux ; ses nombreux articles littéraires dans le Semeur ont appris à nos écrivains célèbres qu’ils avaient là-bas un juge de haute pensée, le plus attentif, le plus bienveillant, mais dont l’indulgence elle-même trouve, quand il le faut, ses limites.

591. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Malesherbes. » pp. 512-538

Au moment où il devint premier président, il était très occupé de l’Histoire naturelle de Buffon, dont les trois premiers volumes venaient de paraître (1749), et il s’attachait à y relever, plume en main, les légèretés et les inexactitudes, principalement en ce qui concernait la botanique, que Malesherbes savait si bien, et que Buffon savait peu. […] Diderot pour être le principal éditeur. » Ce choix de Diderot est piquant de la part du pieu et timoré d’Aguesseau, le même qui n’accordait à l’abbé Prévost la permission d’imprimer les premiers volumes de Cleveland que sous la condition que Cleveland se ferait catholique au dernier volume. Malgré toutes les précautions qu’avait pu prendre le pieux chancelier, les deux premiers volumes de l’Encyclopédie avaient donné lieu à un arrêt du Conseil qui en ordonnait la suppression, sans néanmoins interdire la continuation de l’ouvrage.

592. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

Et nous pensons que si notre œuvre était l’œuvre de tout le monde, une œuvre moutonnière et plate, le roman que chacun fait, et que le public a déjà lu, notre volume serait accepté d’emblée. […] Décidément, hommes et choses, éditeurs et public, tout conspire à nous faire la carrière littéraire plus semée d’échecs, de défaites, d’amertumes, plus dure qu’à tout autre, et au bout de dix ans de travail, de luttes, de batailles, de beaucoup d’attaques et de quelques louanges par toute la presse, nous serons peut-être réduits à faire les frais de ce volume. […] « C’est très bien, votre livre, lui avait dit Jacottet, c’est ciselé… mais vous ne pouvez pas, n’est-ce pas, aspirer au succès d’Amédée Achard, dont je publie deux volumes, et je ne puis m’engager à vous faire paraître cette année. — « C’est ciselé, rugit Flaubert. […] Malheureusement en ouvrant le volume, je suis tombé sur une lithographie, une ridicule lithographie le représentant avec une tête d’Andrieux idéologue.

593. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18

Le premier volume des Œuvres de M. Arago vient de paraître : il contient, après une introduction de M. de Humboldt, une centaine de pages intitulées Histoire de ma jeunesse, qui sont des mémoires assez détaillés jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, et une suite de notices biographiques que l’auteur eut à prononcer comme secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences : la série de ces notices ne remplira pas moins de trois volumes. […] La notice sur Fresnel, qui ouvre la série des biographies dans le premier volume, celles qui suivent, sur Fourier, sur le docteur Young, sur Watt, sont pleines de qualités substantielles et procurent de l’instruction.

594. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462

Les exaltations de cette première flamme, que des obstacles vinrent traverser, respirent dans ses premiers ouvrages, dans Les Dernières Aventures du jeune d’Olban, fragments des amours alsaciennes (Yverdon, 1777), et dans un volume d’Élégies en deux parties, également imprimées à Yverdon en 1778. Lorsque Ramond fit imprimer ces petits volumes à l’étranger, il avait déjà commencé son tour de Suisse ; mais la plupart des Élégies étaient composées bien auparavant, de 1773 à 1775, et quand il n’avait que dix-huit à vingt ans. […] Il est piquant de lire, à la fin du volume d’Élégies de Ramond, l’approbation délivrée par le magistrat suisse d’Yverdon, et qui est dans ces termes laconiques, à demi tudesques : « Permis d’imprimer les Élégies ci-devant. » Singulier passeport pour Paris !

595. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

Je voudrais faire partager à d’autres l’impression que j’ai reçue de la lecture de ce petit volume, rempli d’une suave et haute pensée. […] « Rien que les larmes, disait-elle, font croire à l’immortalité. » — Et de ses lectures : « Ce n’est pas pour m’instruire, c’est pour m’élever que je lis. » Mlle de Guérin, dans sa piété de plus en plus épurée, caressait pourtant une idée encore terrestre, c’était de voir recueillis en un volume les productions, les essais trop épars de ce frère chéri et qui, tout à la poésie, n’avait pas eu le temps de songer à la gloire. […] Les deux amis nous promettent une édition prochaine des œuvres de Maurice de Guérin : nous les engageons à ne plus tarder, et notre vœu, qui, nous le pensons, ne pourra qu’être partagé de ceux qui auront lu cet extrait, c’est qu’aux œuvres du frère ils ajoutent la meilleure partie des pages que le présent volume, réservé à un trop petit nombre, renferme et fait de loin admirer.

596. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491

— Et le président Dupaty, qui vient de donner (1788) deux volumes de Lettres sur l’Italie : Il y joue Montesquieu comme le singe joue l’homme. […] Nous retrouvons dans ce joli volume les portraits de plusieurs amies et connaissances de Mme de Créqui, notamment de la maréchale de Mouchy et de Mme de Tessé. […] [NdA] Un volume avec portrait, imprimé chez Lahure (1855), et tiré à peu d’exemplaire.

597. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance diplomatique du comte Joseph de Maistre, recueillie et publiée par M. Albert Blanc » pp. 67-83

Je pourrais citer bien des preuves frappantes de cette disposition de son esprit dans ces volumes (tome i, pages 98, 108, 209, 237). […] Mais je ne sais pourquoi je fais cette remarque ; de Maistre ne serait pas lui-même, il dérogerait s’il ne s’exprimait ainsi. — Sa supériorité est dans le monologue politique : de ces deux volumes, il y a les deux tiers très intéressants. […] [NdA] Deux volumes in-8, chez Michel Lévy, rue Vivienne, 2 bis.

598. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

Je n’ai sous les yeux, pour tout recueil, que le présent volume fort rempli, mais incomplet et insuffisant. […] Ce volume compacte, avec ses curieux appendices si bien choisis et disposés, est un magasin de notions, de textes et de réflexions historiques, un arsenal pour le polémiste futur. […] Si j’ouvre le volume où il a réuni quelques-uns de ses articles, qu’y vois-je d’abord en effet ?

599. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Essai sur l’Histoire générale des sciences pendant la Révolution française. »

Biot, parce que pour une raison ou pour une autre, et sans doute parce qu’il l’estimait trop accentué dans le sens philosophique, dans le sens de Condorcet dont il était fort revenu, il n’a pas jugé à propos de le recueillir dans ses trois volumes de Mélanges. […] Les volumes de Mélanges contiennent quelques articles insérés au Mercure de France, à ce Mercure déjà mort ou mourant dès le temps de La Bruyère, depuis lors remourant sans cesse, et qu’on essayait de ressusciter en 1809, sous le titre de Nouveau Mercure. […] Trois volumes in-8°, 1858 ; chez Michel Lévy, rue Vivienne, 2 bis.

600. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze »

Delécluze dans son livre sur David, ouvrage singulièrement composé, dont une moitié est au point de vue de la biographie d’Étienne, et l’autre moitié au point de vue de la biographie régulière de David : ce sont deux moitiés de volume, collées ensemble et d’un ton tout différent. […] Je dois dire que dans le volume de ses Souvenirs où il parle de cette matinée (page 302), il ne se rend compte que très imparfaitement de l’effet qu’il produisit. […] J'ai fait autrefois, en 1862, dans la Revue des Deux Mondes, un article sur Mademoiselle de Liron, où j'ai rendu pleine justice à ce roman à la fois délicat et réel ; l'article a été recueilli depuis dans le volume des Portraits de Femmes, édtion de 1855.

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