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1537. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464

« Il y a un déterminisme absolu, dit Claude Bernard124, dans les conditions d’existence des phénomènes naturels, aussi bien pour les corps vivants que pour les corps bruts… La condition d’un phénomène une fois connue et remplie, le phénomène doit se reproduire toujours et nécessairement à la volonté de l’expérimentateur… Jamais les phénomènes ne peuvent se contredire, s’ils sont observés dans les mêmes conditions ; s’ils montrent des variations, cela tient nécessairement à l’intervention ou à l’interférence d’autres conditions qui masquent ou modifient ces phénomènes.

1538. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Elles lui prodiguèrent, à ce dernier moment de sa vie, tout le secours édifiant que l’on pouvait attendre de leur charité, et il leur fit paraître tous les sentiments d’un bon chrétien et toute la résignation qu’il devait à la volonté du Seigneur.

1539. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Lundi 15 juin Ma volonté est maintenant un vieux cheval de fiacre, pour qu’elle marche, pour qu’elle exécute ce qu’elle a résolu : il lui faut des excitations, des « hue cocotte ! 

1540. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Comme je lui parle des obstacles, des empêchements qu’on rencontre au théâtre, elle m’affirme — et sa figure prend un caractère de résolution — qu’elle a une volonté, que rien ne décourage, que rien ne rebute, et qui arrive toujours au but qu’elle s’est fixé.

1541. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Ce fut, sans doute, la volonté d’un dieu, comme nous verrons. […] « Je goûte fort, pour mon compte, dit Pouvillon, ce désir passionné du saint homme, cette volonté posthume assez forte pour pousser la barque, pour obliger les aigles à la conduire et les rivières à la porter jusqu’au lieu qu’il avait choisi entre tous pour y reposer ses restes. » En effet, rien n’avait su arrêter le saint martyr sur son passage, ni la superbe Toulouse et la Garonne couverte de peupliers, ni les rives du Tarn couronnées de pampres, ni l’antique Cosa aux marbres éclatants, ni Bruniquel sur sa hauteur.

1542. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Il existe bien des hommes chez qui la faculté dominante de leur caractère, refoulée par les circonstances de la vie, ou par leur volonté, n’apparaît que peu ou point dans leurs actions, dans leurs œuvres et aussi, comme le montre Freud, dans leur conscience. […] Le Génie du Christianisme, c’est en effet, pour Chateaubriand, l’élan vital du christianisme, mais cet élan vital au moment où un sculpteur peut le saisir, le traduire en plastique et en beauté, où une sensibilité géniale peut l’aimer, où une intelligence géniale peut le comprendre, et où manque la volonté géniale de le vivre réellement.

1543. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

Marmontel Articles de l’Encyclopédie Compilation établie à partir de l’édition numérisée de l’ARTFL Marmontel, articles de l’Encyclopédies COMÉDIE Comédie (Belles-Lettres) COMÉDIE, s. f. (Belles-Lettres.

1544. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Je décerne un autel au ministre qui daigna le premier nous rendre raison de la volonté de notre maître. […] Cela ne s’est fait que par impuissance, ou par mauvaise volonté ; par impuissance, si c’était un vice auquel il était impossible d’obvier ; par mauvaise volonté, s’il était possible d’obvier à ce vice, et qu’on ne l’ait pas fait.

1545. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Plus il y a grand nombre, et moins il y a chance à la lutte de la volonté morale contre le penchant, plus il y a fatalité et triomphe de la force naturelle.

1546. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Ses frères, traités en valets, finissent par s’enfuir ; ils rouvrent le testament, et recommencent à comprendre la volonté de leur père ; Martin, l’anglican, pour réduire son habit à la simplicité primitive, découd point par point les galons ajustés dans les temps d’erreur, et garde même quelques broderies par bon sens, plutôt que de déchirer l’étoffe.

1547. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Il ne peut voir paisiblement l’oppression de l’homme ; tout attentat à la volonté humaine le blesse comme un outrage personnel.

1548. (1904) Zangwill pp. 7-90

Vous prêtez à l’univers et à l’idéal des volontés, des actes qu’on n’a remarqués jusqu’ici que chez des êtres organisés.

1549. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Il y a des gens naissant armés de cette force du corps sans défaillance, qui fait la volonté à toute heure.

1550. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

que ce spiritualisme inattendu et involontaire venant de ce terrible matérialiste de volonté qui, toute sa vie, nia avec fureur la spiritualité humaine, et qui apporte une valeur de vérité à sa critique sur laquelle on n’était, certes !

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