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821. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Émile Augier » pp. 317-321

Il a laissé partout des regrets et de vivants souvenirs dont M. 

822. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Georges de Bouhélier (1876-1947) »

Il est advenu que l’on s’offusquât des extraordinaires appréciations qu’il formule à l’égard des morts et des vivants.

823. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre X »

Il n’est pas possible qu’une langue littérairement aussi vivante ait perdu sa vieille puissance verbale ; il suffira sans doute que l’on proscrive à l’avenir tout mot grec, tout mot anglais, toutes syllabes étrangères à l’idiome, pour que, convaincu par la nécessité, le français retrouve sa virilité, son orgueil et même son insolence.

824. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Louise Labbé, et Clémence de Bourges. » pp. 157-164

Toujours suis mal vivant discrettement ; Et ne me puis donner contentement ; Si, hors de moi, ne fais quelque saillie.

825. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VII. Suite du précédent. — Paul et Virginie. »

Son églogue n’est si touchante que parce qu’elle représente deux familles chrétiennes exilées, vivant sous les yeux du Seigneur, entre sa parole dans la Bible, et ses ouvrages dans le désert.

826. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 31, de la disposition du plan. Qu’il faut diviser l’ordonnance des tableaux en composition poëtique et en composition pittoresque » pp. 266-272

Cependant les italiens mêmes tomberont d’accord que Paul Veronése n’est nullement comparable dans la poësie de la peinture au Poussin qu’on a nommé dès son vivant le peintre des gens d’esprit, éloge le plus flatteur qu’un artisan pût recevoir.

827. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIII »

L’originalité est chose si importante que M. de Gourmont lui-même m’approuve d’avoir divisé le style en style banal et en style original, ce qui est gros de conséquences, puisqu’il sait que j’entends par originalité la recherche de l’image, le mot vivant, l’expression en relief, la force, la couleur, le pittoresque, toutes les surprises du style.

828. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

C’est Chateaubriand naturel et vivant, au lieu de la rhétorique des déserts et des sauvages dans Attala. […] Je tressaillis involontairement ; cette parole vivante ébranla joyeusement tout mon être. […] Le froid et l’ombre succédèrent si rapidement à la chaleur et à la lumière, qu’il fallut battre en retraite : « Retirez-vous, inquiets vivants », semblait dire de derrière chaque arbre une voix farouche. […] Oui, c’est un homme bien singulier que cet Ephrem ; tant qu’il est dans sa maison, c’est le meilleur vivant du monde, il donne à tout le monde à boire et à manger. […] De son vivant je ne l’aimais pas, mais il faut lui rendre justice ; c’était une fille de caractère et d’esprit, — et puis elle ne t’a pas oublié.

829. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Le peuple accourt de tous côtés autour de lui, et Marfa, la veuve d’Ivan le Terrible, s’échappe du couvent, où elle a été ensevelie vivante par Boris, pour venir au devant de son fils. […] Aussi longtemps que cette dernière fut bonne, les imprimeurs eurent un modèle vivant à suivre, mais quand elle se gâta, l’impression se gâta aussi. […] Vraiment, elle est vivante, et non seulement au cœur de l’Angleterre de Shakespeare, mais aussi au cœur de l’Italie de Dante. […] Il connaît l’Inde mieux que ne la connaît aucun Anglais vivant et sait l’hindoustani mieux que ne devrait le savoir un écrivain anglais. […] Si les Anglais tenaient à avoir de l’ordre en Irlande, ils ne laisseraient pas un de nous vivant.

830. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Le monde naturel, visible, si vivant et si riche en ces belles contrées, s’ouvrait à lui dans ses secrets, comme le monde de l’espace et des nombres. […] Le sentiment de la nature vivante et champêtre lui créait en ces moments toute une nouvelle existence dont il s’enivrait. […] Je trouve encore quelques endroits qui dénotent un retour pratique : « Je finis cette lettre, parce que j’entends sonner une messe où je veux aller demander la guérison de ma Julie. » Et encore : « Je veux aller demain m’acquitter de ce que tu sais, et prier pour vous deux. » — Ainsi, vivant en attente, aspirant toujours à la réunion avec sa femme, il n’en voyait le moyen que dans sa nomination au futur Lycée de Lyon, et s’écriait : « Ah ! […] Si Bernard de Jussieu, dans ses promenades à travers la campagne, avait dit constamment en coupant la tige des plantes : « Prenons bien garde, ceci est du tissu cellulaire, ceci est de la fibre ligneuse ; l’un n’est pas l’autre ; ne confondons pas ; le bois n’est pas la sève » ; il aurait fait une anatomie, sans doute utile et qu’il faut faire, mais qui n’est pas tout, et les trois quarts des divers caractères qui président à la formation de ses groupes naturels lui auraient échappé dans leur vivant ensemble. — L’anatomie radicale psychologique, ce que M.

831. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Une foule d’hommes vivants ont connu l’inventeur, dont le nom réveille constamment dans sa patrie l’idée de l’antique hospitalité, du luxe élégant et des nobles plaisirs. […] « Dans le vaste domaine de la nature vivante il règne une violence manifeste, une espèce de rage prescrite qui arme tous les êtres in mutua funera. […] Il n’y a pas un instant de la durée où l’être vivant ne soit dévoré par un autre. […] « Ainsi s’accomplit sans cesse, depuis le ciron jusqu’à l’homme, la grande loi de la destruction violente des êtres vivants.

832. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Querelle grave, qui renaît autour de nous entre ceux qui veulent garder à l’enseignement des collèges la base qui lui fut donnée au temps de Henri IV et ceux qui entendent la changer en faisant une part plus large aux sciences et aux langues vivantes. […] Quand Victor Hugo se présente, on lui préfère Dupaty, un de ces immortels comme il y en a tant, morts de leur vivant. […] D’autre part, conformément aux vues de Richelieu, elle devait avoir dans la république des lettres une autorité officiellement reconnue ; et, conformément à l’esprit du temps, elle crut qu’elle pouvait fixer cette chose vivante et par suite incessamment changeante qui s’appelle une langue. […] Au temps de la Renaissance, lorsque les poètes, dans un essai de groupement renouvelé des Grecs d’Alexandrie, forment sous le nom de Pléiade une brillante constellation, il faut entendre de quel ton ils parlent de leurs confrères du moyen âge et même des disciples encore vivants de Marot : « Parmi les anciens poètes françoys, quasi seuls Guillaume du Lauris et Jean de Meun sont dignes d’estre leus, non tant pour ce qu’il y ait en eux beaucoup de choses qui se doivent immiter des modernes, que pour y voir quasi comme une première imaige de la langue françoyse vénérable pour son antiquité.

833. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

Quel témoignage vivant l’histoire nous donne-t-elle donc de cette permanence et de cet accroissement indéfini de lumière, de vertu, de civilisation, de félicité sur la terre, dans les races qui nous ont précédés ici-bas ? […] Il se nomme le baron d’Eckstein, philosophe, poète, publiciste, orientaliste ; c’est un brahme d’Occident, méconnu des siens, vivant dans un siècle, pensant dans un autre. […] » dit le demi-dieu ou le maître à son élève Arjoùn ; « le sage ne s’afflige jamais ni pour les morts ni pour les vivants. […] » XXXV — « Et à quel signe », lui demande son élève et son interlocuteur Arjoùn, « distinguerai-je cet homme sage et divinisé qui est déjà absorbé, vivant, dans la contemplation des choses immuables ?

834. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

La première chose à faire dans l’étude d’une fonction, c’est donc d’étudier le phénomène dans l’organisme vivant, en imaginant et instituant toutes les expériences nécessaires pour l’analyser dans chacun de ses éléments. […] Nous avons donc à démontrer que, indépendamment des substances sucrées ou féculentes fournies par l’alimentation, il y a du sucre qui se produit dans l’individu vivant. […] Au milieu du monde extérieur, certains êtres vivants ont pu paraître, au point de vue philosophique, faits pour créer les substances destinées à l’alimentation des autres. […] Les expériences doivent donc être instituées sur l’être vivant et en état de santé pour être concluantes. […] On pousse l’injection très lentement, et c’est un précepte général pour toutes les injections faites sur les animaux vivants.

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