Il venait de découvrir Stéphane Mallarmé.
C’est que sous les deux rois que je viens de nommer, la France était gouvernée par des habitudes de respect, qui sont aujourd’hui perdues sans retour.
» Willy, élève de Stanislas qui oublie ses condisciples vieillis pour Claudine « petit pâtre bouclé » et qui, devant l’objectif du photographe, ne boucle plus la boucle d’un p’tit jeune homme que si c’est Polaire qui offre ses grâces postérieures ; Willy qui ne sut jamais voir aux yeux d’autrui que ses propres vices, m’accusera, j’espère, d’avoir cédé à une nostalgie perverse : je viens de relire deux de ces volumes de contes où Mendès, fameux par ses imitations, se laisse saisir lui-même, fuyant et onduleux seulement comme une amuseuse qui s’amuse.
Ces Lettres, qui forment deux volumes in-12, & dont on vient de donner la sixieme édition, annoncent un Littérateur d’autant plus estimable, qu’il réunit à la sagesse des principes & à la solidité du raisonnement, le mérite d’une érudition très-étendue, & le talent de la mettre en œuvre sans prétention.
On admiroit ces coups de maître où le fils le plus amoureux sacrifie son amante à son père ; où ce même fils entre chez sa maîtresse qui vient de promettre sa main au vainqueur de son amant.
Un petit lac ne ravage pas ses bords, et personne n’en est étonné ; son impuissance fait son repos : mais on aime le calme sur la mer, parce qu’elle a le pouvoir des orages, et l’on admire le silence de l’abîme, parce qu’il vient de la profondeur même des eaux.
Les quarante oies viennent de couronner une mauvaise pièce d’un petit Sabatin Langeac, pièce plus jeune encore que l’auteur, pièce dont on fait honneur à Marmontel, qui pourrait dire comme le paysan de Mme De Sévigné accusé par une fille de lui avoir fait un enfant : je ne l’ai pas fait ; mais il est vrai que je n’y ai pas nui ; pièce que Marmontel a lue à l’assemblée publique, sans que la séduction de sa déclamation en ait pu dérober la pauvreté ; pièce qui a ôté le prix à un certain M. de Rhulières, qui avait envoyé au concours une excellente satire sur l’inutilité des disputes, excellente pour le ton et pour les choses, et qu’on a cru devoir exclure pour cause de personnalités.
Ainsi le peintre éleve, dont l’esprit s’abandonne aux idées qui ont rapport à sa profession, qui se forme plus lentement pour le commerce du monde, que les jeunes gens de son âge, que sa vivacité fait paroître étourdi, et que la distraction, qui vient de son attention continuelle à ses idées, rend gauche dans ses manieres, devient ordinairement un artisan excellent.
D’autres passages du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote rendront encore plus claire l’explication qu’on vient de lire.
Et je sens que, quelque effort que je fasse, il sera toujours à cette hauteur ou à cette profondeur, à cette distance de moi ; j’admire, je suis éperdu, je suis au moins inquiet, d’admiration. » Ce que je disais par amusement, il en est qui ne le disent point, mais qui sont très réellement et très exactement dans l’état d’esprit que je viens de décrire.
Brunetière venait de combattre.
Construits autrement que les deux revues sosies l’une de l’autre dont nous venons de parler, les journaux sont-ils l’expression de la critique comme nous la concevons, impersonnelle et autoritaire, qui n’est ni d’un parti, ni d’une coterie, ni d’une boutique ?
La maison Jannet s’est surtout distinguée dans ce progrès de la librairie que nous venons de signaler ; elle a eu la première l’heureuse idée de renouveler la forme si connue et si estimée des Elzévirs.
Jourdain vient de publier.