Il seroit capable de l’honorer par ses travaux, si ses importantes occupations lui en laissoient le temps, comme il en a le goût.
Avec plus de travail, ses Ouvrages, qui annoncent des dispositions heureuses, seroient parvenus à une plus grande perfection, & auroient eu de plus grands succès.
Intrépide, généreux, affable, spirituel, amateur de l’étude, & sur-tout de la lecture des Anciens, il procura aux Lettres par ses bienfaits, ce qu’il auroit voulu leur procurer par ses travaux.
La facilité de se faire une réputation chez les esprits frivoles, les dispense de tout travail.
Nous sommes au moment de ce travail.
Je rends pleine justice aux travaux de madame de Staël sur l’Allemagne, de Ginguené sur l’Italie ; la France a gagné à ces travaux une impartialité dont elle avait été privée trop longtemps. […] Quelle que soit la richesse de sa nature, il doit au travail, à l’étude, la meilleure partie de son talent. […] Or, dans Frétillon, le travail n’a laissé aucune trace. […] En quoi le travail des abeilles, qui vont puiser les éléments du miel dans le calice des fleurs, rappelle-t-il le travail des nègres ? […] Le travail intellectuel échappe à tous les calculs des économistes, et, de toutes les parties du travail intellectuel, le travail poétique est, à coup sûr, celui qui les déjoue le plus constamment.
Si j’avais donne à mon travail son titre le plus exact, je l’aurais appelé d’un nom comme Réflexions biographiques sur Amiel. […] Mais, venu à Berlin pour y prendre le grade de docteur, il n’a choisi ni commencé aucun travail de thèse. […] Scrupules de son état, et imposés par la division du travail. Cette division du travail permet aux femmes d’utiliser au mieux les neutres sexuels. […] Il admire sa force d’abnégation et de travail.
Chénier, telles que Paternité, Panique, le Bouclier, l’Armure et Psyllis, petite pièce inspirée par le chef-d’œuvre de Frémiet, le Faune aux oursons et le Treizième travail, véritable morceau d’anthologie.
Alfred Vallette En même temps qu’il dirigeait et rédigeait des revues et des journaux auxquels collaborèrent presque tous les jeunes gens de lettres parisiens, il composait Adel, poème de la Révolte future… Puis publiait Loïs Majourès, roman de mœurs politiques provinciales, et deux autres romans d’un travail énorme, deux vastes poèmes en prose plutôt, qui reconstituent, l’un, l’Agonie, la Rome décadente d’Héliogabale, l’autre, Byzance, le monde oriental sous Constantin Copronyme.
Tout y est déduit & discuté avec une noble aisance, qui, en faisant disparoître la gêne du travail, annonce les connoissances les mieux étendues & la plume la mieux exercée.
Quand on considere l'étendue de son travail, les difficultés qu'il avoit à vaincre, la gêne impitoyable de la rime, l'insuffisance de notre Langue, comparée à celle du Poëte dont il est l'interprete, on conçoit aisément que les beautés de sa Traduction tournent bien plus à sa gloire, que les endroits foibles, qui sont en petit nombre, ne peuvent lui faire de tort.
Cette démonstration fait l’objet de la troisième partie de notre travail : les deux premiers chapitres, où l’on étudie les notions d’intensité et de durée, ont été écrits pour servir d’introduction au troisième.
Cette Académie des inscriptions et belles-lettres est proprement la patrie intellectuelle de Gibbon ; il y habite en idée, il en étudie les travaux originaux ou solides rendus avec justesse et parfois avec agrément ; il en apprécie les découvertes, « et surtout ce qui ne cède qu’à peine aux découvertes, dit-il en véritable Attique, une ignorance modeste et savante ». […] Selon Gibbon, les Géorgiques de Virgile ont eu un grand à-propos sous Auguste, un but politique et patriotique mêlé à leur charme : il s’agissait d’apprivoiser aux travaux de la paix et d’attacher à la culture des champs des soldats vétérans devenus possesseurs de terres, et qui, avec leurs habitudes de licence, avaient quelque peine à s’y enchaîner : « Qu’y avait-il de plus assorti à la douce politique d’Auguste, que d’employer les chants harmonieux de son ami (son ami est une expression un peu jeune et un peu tendre) pour les réconcilier à leur nouvel état ? […] Ainsi considéré, Virgile, dans ses Géorgiques, n’est plus seulement un poète, il s’élève à la fonction d’un civilisateur et remonte au rôle primitif d’un Orphée, adoucissant de féroces courages. — Touchant, en passant, les travaux de Pouilly et de Beaufort qui, bien * avant Niebuhr, avaient mis en question les premiers siècles de Rome, Gibbon s’applique à trouver une réponse, une explication plausible qui lève les objections et maintienne la vérité traditionnelle : « J’ai défendu avec plaisir, dit-il, une histoire utile et intéressante. » Celui qui exposera le déclin et la chute de l’Empire romain se retrouve ici, comme par instinct, défendant et maintenant les origines et les débuts de la fondation romaine. — En ce qui est de l’usage que les poètes ont droit de faire des grands personnages historiques (car Gibbon, dans cet Essai, touche à tout), il sait très bien poser les limites du respect dû à la vérité et des libertés permises au génie : selon lui, « les caractères des grands hommes doivent être sacrés ; mais les poètes peuvent écrire leur histoire moins comme elle a été que comme elle eût dû être ».
Embrassant donc le xviie siècle dans son ensemble et le résumant dans le caractère qui y domine, il y voit, contrairement à l’esprit du xvie siècle, un perpétuel travail et une tendance suivie depuis Henri IV et Richelieu jusqu’à Louis XIV à l’établissement du pouvoir monarchique : On peut dire que l’esprit de tout ce siècle-ci, remarque-t-il, a été, du côté de la Cour et des ministres, un dessein continuel de relever l’autorité royale jusqu’à la rendre despotique ; et du côté des peuples, une patience et une soumission parfaite, si l’on en excepte quelque temps pendant la régence. […] Et puisque j’en suis à rappeler ces souvenirs fortifiants et ces antidotes en regard d’un exemple de dégradation qui afflige, qu’il me soit permis de joindre ici la traduction de la fameuse Hymne d’Aristote à la Vertu, où circule encore et se resserre en un jet vigoureux toute la sève des temps antiques : Vertu qui coûtes tant de sueurs à la race mortelle, ô la plus belle proie de la vie, c’est pour toi, pour ta beauté, ô Vierge, qu’il est enviable en Grèce, même de mourir, et d’endurer des travaux violents d’un cœur indomptable ; tant et si bien tu sais jeter dans l’âme une semence immortelle, supérieure à l’or et aux joies de la famille, et au sommeil qui console la paupière ! […] Édouard Fournier dans son travail spirituel et très littéraire intitulé Paris démoli (1853).