Sous ce titre un peu solennel, l’auteur ne fait autre chose que donner des esquisses morales, satiriques, ingénieuses, très fines et assez justes, le résultat de ses observations quand il se promène en flâneur dans Paris. […] Ce livre, qui a titre L’Époque sans nom, et qui commence par une lettre adressée à M. […] Bazin avait quarante ans quand il aspira publiquement à ce titre sérieux, dont il avait compris toute la responsabilité et qu’il justifia.
Ce mot du proverbe, caché dans l’action, semblait d’abord assez important pour qu’on ne le dît pas, et Carmontelle a soin de donner à chacun de ses proverbes un autre titre, en en rejetant le mot tout à la fin du volume, pour que le lecteur puisse le deviner lui-même, s’il est habile. […] Le mot du proverbe, qui est quelquefois déjà au titre, se trouve régulièrement au bout de chaque petite pièce, et en marque la fin ; quand le mot est dit et que le proverbe est placé, on sait que la pièce est finie. […] Leclercq, et qui nous donne le mieux la clef de son talent, est celui qui a pour titre : Tous les comédiens ne sont pas au théâtre.
Sous cette première forme, Jasmin, auteur de jolies romances, de poèmes burlesques ou même d’odes assez élevées, de ces pièces diverses recueillies et publiées en 1835 à Agen, sous le titre : Les Papillotes, Jasmin n’était encore qu’un aimable, gracieux et spirituel poète, fait pour honorer sa ville natale, mais il n’avait pas conquis le Midi. […] En 1840, dans son voyage de Toulouse, où il avait gagné pour la première fois son titre envié de poète universel de tout le pays languedocien, il avait vu une jeune personne, alors dans la prospérité, Mlle Thérèse Roaldès, « marier sa riche musique à ses pauvres chansons ». […] Dans ces pièces familières du genre de l’épître et de l’idylle, je n’en sais pas qui le peigne mieux que celle qui a pour titre : Ma vigne, adressée à une dame de ses compatriotes qui habite Paris.
Il était fait, dans l’ordre habituel et régulier d’un régime représentatif, pour figurer avec honneur dans les discussions, et peut-être de temps en temps dans les ministères, pour faire surtout ce rôle d’honnête homme en titre et d’Ariste qu’il faut que quelqu’un remplisse dans cette grande distribution des emplois, pour intervenir dans les grands cas au nom de la morale et de la vertu solennelle, pour ignorer les intrigues de ses amis, pour les servir peut-être, et à son insu toujours. […] Dans cet écrit publié par lui et destiné à la combattre, il énumérait tous les titres qu’il avait à la reconnaissance de la nation, et n’oubliait pas d’y ajouter les comptes d’argent. […] si la justesse de l’esprit, si la perfection de la raison, si l’exactitude du jugement étaient les seuls titres à la bienfaisance céleste, il n’est aucun de nous qui ne dût détourner à jamais ses regards de toute espérance.
Il parle en style figuré de ces sommes qu’il attendait pour payer ses créanciers ; il les désigne comme s’il s’agissait d’un livre sous le titre de la Vie du prince Eugène : Je suis à la fin de toutes mes lectures, et j’attends avec grande impatience la Vie du prince Eugène. […] Voilà qui est formel ; hors de là, il ne veut et ne voit rien de commun entre eux et lui ; à l’entendre, il n’aspire qu’à la bonté, à la douceur, à toutes ces qualités qui font le bon citoyen plutôt que le grand homme : Je n’ai pas le vain orgueil de prétendre à ce titre, et je vous assure que j’y préférerai constamment ceux de fidèle ami, d’homme compatissant aux misères des hommes, et enfin d’homme qui ne croit être homme que pour faire du bien aux autres hommes, en quelque situation qu’il se trouve. […] Quarante-cinq ans s’étaient écoulés ; l’aîné des fils de M. de Suhm qui, autrefois blessé au service, avait obtenu le titre de conseiller de guerre et la place de maître des postes à Dessau, allait mourir à son tour à l’âge de soixante-deux ans ; il écrivit à Frédéric une lettre touchante pour lui recommander ses trois fils, tous trois sous les drapeaux et peu avancés.
Nisard attribue à Louis XIV sur la littérature française une influence presque aussi grande que celle de Descartes ; il lui consacre un chapitre aussi long, il lui donne autant d’éloges et presque les mêmes éloges : ils semblent être au même titre les représentants de l’esprit français et de la raison humaine. […] Il a défendu Molière contre les courtisans : c’est là littérairement son plus beau titre de gloire ; mais a-t-il eu la moindre influence sur ce génie populaire et hardi, si grand et si simple, si profond et si familier, si français et si humain ? […] Nisard, et je ne lui chicane pas le titre de poëte.
Son titre le dit, un discours ! […] Léonce Curnier, qui, pour qu’on n’en n’ignore, fait suivre son nom de son titre sur la couverture de son livre. […] Il nous avait annoncé il est vrai, pour plus tard, un autre volume sur Rivarol et sur son temps, et nous l’avons eu, mais ce volume, qui est une biographie très bien faite, dans laquelle M. de Lescure a prouvé la noblesse très ancienne de Rivarol, et le titre nullement apocryphe de comte porté par lui montre l’homme et non l’écrivain.
Et si nous ne sommes ainsi qu’un anneau dans cette chaîne de créations de moins en moins imparfaites, qu’une méchante épreuve d’un type inconnu, tirée à son tour pour être déchirée à son tour, que sommes-nous donc et où sont nos titres pour nous livrer à l’espérance et à l’orgueil ? […] À ce titre, vous les nommez des biens, et vous appelez bien la chose qui par elle-même est l’objet d’une tendance. […] À ce titre, nous appelons ses impulsions des prescriptions ou devoirs.
Même avec ce titre de général de brigade, Friant, à l’armée du Rhin, commandait le plus souvent des divisions ; il n’eut le grade supérieur qu’en Égypte. […] Après l’assassinat de Kléber, Menou fut choisi pour le remplacer, non par Bonaparte absent, mais par les généraux d’Égypte réunis en conseil, et à titre d’ancienneté de grade.
— Conçoit-on que ce passage ait donné prétexte à un rédacteur des Débats, dans un article du 1er avril 1860, de dire que j’ai invoqué ici, pour me protéger, en cet article aventureux, « mon titre de professeur dans une école supérieure et l’amitié d’un ministre de l’empereur », tandis qu’au contraire je n’alléguais en ce moment ces titres et ces circonstances particulières au professeur que pour me dédoubler et faire acte de séparation et d’indépendance en tant que critique ?
Sabbatier voit partout les doctrinaires comme d’autres les jésuites), marchant constamment à son but de brouiller toutes les idées pour dénaturer tous les sentiments nationaux, tous les principes patriotiques, avait travaillé dix ans à faire une renommée colossale à un romancier anglais mille fois inférieur à Richardson, à Fielding, à Goldsmith, mais bien digne de sa tendresse puisque à sa qualité d’étranger il joignait le titre encore plus sacré de pamphlétaire aux ordres de l’aristocratie bretonne pour déchirer la France et tout ce qui faisait sa gloire et sa prospérité. » Ce sont là de ces douceurs judicieuses que le biographe de Victorin Fabre répand comme le lait et le miel sur la tombe de son héros. […] La Notice nous représente Victorin Fabre né à Jaujac, en Vivarais, en 1785, d’une honorable famille très-considérée dans le pays, et qui n’avait jamais songé à demander des titres de noblesse ni à se prévaloir de ceux que lui conférait la possession de certains fiefs.
« L’Assemblée (constituante) abolit toutes les distinctions honorifiques, toutes les armoiries, jusqu’aux titres insignifiante de monsieur et de madame, locutions de pure courtoisie, si l’on veut, mais qui, réunies à d’autres semblables, rendent plus douces les relations ordinaires de la vie, et entretiennent cette urbanité de mœurs que les Français désignaient par l’expression heureuse de petite morale. » Notez ce mot en passant, MM. de l’Académie ; et vous tous qui étudiez l’histoire, n’oubliez pas que l’Assemblée constituante abolit les titres de monsieur et de madame.
Je lui reprocherai encore dans ses contes, où l’imagination et l’originalité se font jour, cette incroyable profusion d’épigraphes, de titres et d’étiquettes en toutes langues, sans traduction ; moi, par exemple, qui ne suis pas un Panurge, et qui n’entends que deux langues d’Europe, outre la française, il y a, je le confesse, les deux tiers de ces têtes de chapitre que je n’ai pas compris. […] Il a jugé convenable d’en exclure un écrit de jeunesse qui parut en 1801 et qui avait pour titre, du Sentiment : c’était un pur essai vaguement expansif, comme tous les jeunes gens sont tentés d’en imprimer, la tête encore échauffée de leurs premières lectures.
Chose étrange, c’est à l’obscure île de Sardaigne, terre à peine italienne, qu’elle a pris un titre royal 1. […] La maison de Savoie ne doit son titre royal qu’à la possession de la Sardaigne (1720).