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556. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rimbaud, Arthur (1854-1891) »

Rimbaud n’y attache pas d’autre importance, puisqu’on ne retrouve plus de notation selon cette théorie dans ses autres écrits.

557. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé aux funérailles de M. Stanislas Guyard, Professeur au Collège de France »

Les questions délicates relatives au khalifat de Bagdad, l’histoire des Ismaéliens et des sectes incrédules au sein de l’islam, la métrique arabe, où tant de choses nous surprennent, les formes bizarres de ce qu’on appelle les pluriels brisés, chapitre si curieux de la théorie comparée des langues sémitiques, furent pour notre savant collègue l’objet de travaux approfondis, toujours fondés sur l’étude directe des sources.

558. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Gérard de Nerval »

On répond aux questions qui vous pressent et auxquelles personne n’a répondu, ni les philosophes, qui n’ont pas encore écarté par une théorie le supernaturalisme, comme ils l’appellent, qui appuie de toutes parts sur leur malheureux cerveau révolté des faits écrasants et surnaturels, ni les historiens de la philosophie, qui ne sauraient infirmer sur ces faits les actes de tant de conciles qui les supposent ou qui les attestent !

559. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Mercier » pp. 1-6

Tel peintre, tel modèle, est encore la meilleure théorie de la ressemblance !

560. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

L’intelligence de l’Anglais est mal à l’aise dans les théories et ne conçoit bien une idée que lorsqu’elle est revêtue d’un corps. […] L’examen d’une telle théorie nous mènerait beaucoup trop loin. […] Une foule d’honnêtes personnes se révoltent contre de telles théories, crient au fatalisme et au matérialisme, et prétendent qu’on veut attenter à leur liberté morale. […] Certes celui-là ne fait pas de théories comme les poètes de l’école des lacs, et ce n’est pas à grand renfort de doctrines qu’il renoue les traditions du génie saxon. […] Nos théories modernes sur la réalité de l’illusion dramatique, sans être fausses, vont cependant au-delà de la vérité.

561. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

La philosophie éclectique de la Restauration avait déjà, malgré ses réserves sur tant de points, proclamé la théorie du succès et de la victoire, c’est-à-dire affirmé que ceux qui réussissent dans les choses humaines, les heureux et les victorieux, ont toujours raison en définitive, raison en droit et devant la Providence qui règle le gouvernement de ce monde. […] Le Saint-Simonisme bientôt alla plus loin dans la théorie des hommes providentiels qui ont toujours raison, en qui l’origine et la fin justifient les moyens, et qui marchent sur la terre et sur les eaux en vertu du droit divin des révélateurs. […] Il eut sa période d’arrêt et de retour après sa période d’invasion ; il ne crut pas en politique à l’efficacité absolue de la logique, de la théorie, ni des constitutions faites de toutes pièces ; il conçut, plus qu’aucune tête à cette époque, l’élément historique et vital des sociétés.

562. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

. — Théorie physiologique de ces divers états. — Action persistante des centres sensitifs. — Action en retour des hémisphères sur les centres sensitifs. […] Il faut ici que le lecteur13 se reporte à la théorie déjà exposée des réducteurs antagonistes. — Lorsque seul, dans le silence, demi-couché dans un fauteuil, je me laisse aller à la rêverie, et que, par l’effacement des sensations ordinaires, la fantasmagorie interne devient intense, si le sommeil approche, mes images précises finissent par provoquer des hallucinations véritables. […] Après ce que nous avons dit des centres sensitifs et des lobes cérébraux, la théorie physiologique de cette métamorphose se présente d’elle-même.

563. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

On abuse aujourd’hui du mot de pessimisme, qui, pour beaucoup de personnes, est un terme d’opprobre sans signification précise, que d’autres appliquent indifféremment à une théorie philosophique et à un état moral ; dans ce dernier sens, on peut qualifier Lohengrin d’œuvre pessimiste, par excellence. — Or, la foi, l’affirmation, exigent un effort ; affirmer est toujours créer ; le doute n’exige que l’abstention d’une faculté. […] Nous avons la confiance d’avoir réussi : les Wagnéristes français ont eu la curiosité de ces œuvres prodigieuses ; ils savent que Wagner ne fut pas seulement un musicien extraordinaire, mais qu’il fut encore et surtout le réformateur de l’art, le glorieux initiateur, fondant ses théories artistiques sur les plus profondes notions philosophiques. […] Il semblait alors que, de façon symbolique, un maître succédait à un autre et que le temps était venu pour une nouvelle littérature, basée, bien sûr, sur les théories wagnériennes.

564. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

Que diraient-ils si l’on entreprenait la construction d’un vaisseau de ligne avec la seule théorie employée par les sauvages dans la construction de leurs radeaux ? […] C’est que les faits du clergé le touchent, et qu’en cette matière l’intérêt personnel l’avertit de ne pas s’en remettre à la théorie pure. […] Notez pourtant cette parole injurieuse et sanglante : notre nation de singes à larynx de perroquets, et mesurez l’abîme qu’il y a entre une telle idée et les théories législatives auxquelles en même temps on s’efforçait d’associer cette même nation.

565. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »

Mais il y a une réponse meilleure qu’on peut faire à Reid et à Paul Janet en leur opposant la théorie des idées-forces. […] Notre théorie nous dispense d’invoquer, avec Ravaisson et Louis Ferri, un pur esprit chargé de faire la comparaison du passé avec le présent et d’en reconnaître la similitude par un acte tout « intellectuel ». […] Sur notre théorie de la mémoire, voir le chapitre qui lui a été consacré par M. 

566. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

D’après une théorie dont les partisans se recrutent dans les écoles les plus diverses, la science ne nous apprendrait rien sur ce que nous devons vouloir. […] En même temps et par contre-coup, la théorie de la peine se trouve renouvelée ou, plutôt à renouveler. […] De la théorie développée dans ce chapitre on a quelquefois conclu que, suivant nous, la marche ascendante de la criminalité au cours du xixe  siècle était un phénomène normal.

567. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »

Ces considérations permettent peut-être de juger une théorie qui a vite fait fortune : celle qui veut que fatalement la division du travail, condition nécessaire de tout progrès humain comme de tout perfectionnement biologique, entraîne l’inégalité. […] Mais au même moment et inversement, sous ces généralités conciliantes qui rassemblent tant de fidèles, mille théories particulières s’élèvent. […] Pour l’extension de cette théorie, voir Richard, « La Sociologie ethnographique et l’histoire », dans la Revue philosophique, t. 

568. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

J’ai déjà dit et je ne crains pas de répéter que le principe, étant une vision partielle de l’idéal, implique logiquement la totalité de cet idéal, en théorie ; mais en pratique, la perception du principe est un fait individuel ; elle est plus ou moins nette selon le degré d’intelligence, de culture de l’individu ; elle dépend aussi de la mentalité et des intérêts actuels des groupes de contiguïté. […] La méthode positiviste a cru trouver ces causes, et toute biographie « sérieuse » se plaît à énumérer les ancêtres du grand homme, à dépouiller leur linge et leur casier judiciaire, à décrire le paysage de la province d’origine et les rues de la ville natale, à silhouetter les premiers maîtres et à ressusciter la première maîtresse ; tout cela est fort bien, très joli en théorie ; mais on aurait beau résumer l’histoire du monde à propos d’un individu, que tous ces faits ne seraient jamais que des explications post rem, plausibles en général quoique souvent contradictoires. […] Quand les chrétiens prétendent que le vrai socialisme est tout entier dans le christianisme, ils ont raison d’un certain point de vue ; et quand d’autres retrouvent ailleurs les éléments constitutifs du christianisme, ils ont raison aussi ; mais c’est de la pure théorie analytique qui ne tient pas compte de la mentalité des groupes et des temps.

569. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Comme on le voit dans la molle répression des crimes, inculquée aux magistrats débiles par la fausse théorie des impulsions irrésistibles. […] Ce fut la théorie pathologique, et même aliéniste, de l’homme de génie, aussi comique et absurde, en son universalité, que la théorie contraire du génie demi-Dieu. […] C’était la suite de la théorie « phrénologique » et matérialiste de Gall sur les protubérances et bosses crâniennes. […] Les gens du monde et salonnards s’y rangèrent avec empressement, comme aujourd’hui aux théories d’Einstein. […] Car, en dépit des théories héritées du Stupide, il y a un Institut infiniment supérieur à celui de Pasteur, qui est celui de l’Indifférence.

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