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330. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

, et les autres sont tout au moins de bons lettrés et, je suppose, d’honnêtes gens. […] Astier-Réhu a été professeur d’histoire ; il est, je suppose, agrégé d’histoire et docteur ès lettres pour une thèse historique. […] C’est à nous de faire ou de supposer les liaisons nécessaires.

331. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Tout grand rôle, alors, entraîne la mort ; car de tels mouvements supposent une liberté et une absence de mesures préventives qui ne peuvent aller sans de terribles contre-poids. […] Tantôt elle supposait une terre renouvelée et une nouvelle Jérusalem ; tantôt elle impliquait un anéantissement préalable de l’univers. […] Le verset 11 laisse supposer que Simon le Magicien était déjà célèbre au temps de Jésus.

332. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

Un poison inconnu se mêlait à tous mes sentiments… Je suppose, Céluta, que le cœur de René s’ouvre maintenant devant toi : vois-tu le monde extraordinaire qu’il renferme ? […] René, pour paraître plus grand, aime mieux frapper l’imagination que le cœur ; il aime mieux (même dans ce cas où il se suppose père) être rêvé de sa fille que d’en être connu, regretté et aimé. […] De quelque nature qu’il semble, et si mélangé qu’on le suppose, il dut être bien puissant et bien réel pour être ainsi senti et rendu en avril 1847, exactement le même qu’il avait paru cinquante années auparavant à Amélie ou à Céluta.

333. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Mais, dans une note qu’il ajouta à la lettre de son ami, La Harpe, l’un des rédacteurs du Mercure, le prit de plus haut : S’il s’est tu jusqu’à présent, disait-il, c’est par mépris : Mais aujourd’hui que l’on voudrait infirmer l’hommage que je rends à la liberté, et faire croire que ma haine pour l’aristocratie n’est que le sentiment de jalousie que l’on suppose aux conditions inférieures, je suis obligé de déclarer qu’en effet le hasard m’a fait un assez bon gentilhomme, d’une famille originaire de Savoie et établie dans le pays de Vaud, remontant en ligne directe jusqu’à l’année 1389, où l’un de mes ancêtres était gentilhomme de la chambre de Bonne de Bourbon, comtesse de Savoie. […] Sur cette prétention que témoignait La Harpe d’être haï d’une foule de personnes, on faisait, dans l’une de ces deux lettres, cette remarque assez spirituelle : Un jeune petit maître se vante par air d’être aimé de beaucoup de femmes ; les jeunes poètes ont la même vanité, ils se supposent beaucoup d’ennemis. […] Entendons-nous bien : ne demandons à La Harpe aucune de ces vues supérieures qui sortent de certaines habitudes et de certaines limites, et qui supposent des comparaisons neuves et étendues.

334. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

Le premier livre de cette gracieuse pastorale, si connue par la traduction d’Amyot, offrait une lacune que l’on supposait n’être que de quelques lignes, et qui se trouva être de six ou sept pages, à l’endroit d’une très jolie scène de bain, puis de dispute jalouse et de baiser. […] C’était une grave étourderie, et aucun bibliothécaire ne l’eût bien prise : ceux de Florence le prirent très mal, et supposèrent à la maladresse de Courier une intention de noirceur qu’il serait bien pénible de lui supposer.

335. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »

Quand on dit avec Leibniz que, dans la projection géométrique, une ellipse représente un cercle, on suppose, sinon dans l’ellipse, du moins au dehors, un spectateur pour qui il y a représentation, expression. […] Or, à ce double point de vue, la douleur est inintelligible si on ne suppose pas un obstacle à la vie, à l’être, à l’activité, au mouvement, par conséquent une résistance. […] Si, en tant qu’états de conscience, ils n’étaient que des épiphénomènes et des aspects-surajoutés, on ne comprendrait pas leur développement, qui en fait de véritables fonctions de protection et de progrès, et qui suppose que, par leur nature mentale, non pas seulement physique, ils sont des facteurs réels de révolution.

336. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Par définition et par nature, elle suppose un moment qui la précède et où elle n’existe pas. Elle est l’extrémité d’une action, et les extrémités supposent un commencement où elles manquent. […] Lorsqu’on a de l’imagination comme M. de Biran et les scolastiques, on suppose que cette force est quelque chose « d’ineffable, d’immatériel, d’hyperorganique, qui sort du premier fait, ainsi qu’un fluide subtil, et va s’infiltrer dans le second, s’y appliquer, le tirer, le pousser », y créer des modifications et des formes nouvelles.

337. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vandeputte, Henri (1877-1952) »

Van de Putte manque trop souvent de goût artistique pour que ses poèmes atteignent à la perfection qu’on leur voudrait voir et que lui-même leur suppose.

338. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 426-427

On peut néanmoins le regarder comme un Savant, dont les travaux ont leur mérite, par les connoissances qu’ils supposent & par celles qu’ils sont capables de procurer aux autres.

339. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 511-512

Peu d’Ouvrages de ce Siecle annoncent autant de connoissances, & supposent plus de recherches que celui-là.

340. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 309-310

Il a beau soutenir qu’il s’est débité deux mille exemplaires de son Recueil ; il n’a pas fait attention, sans doute, que deux mille Acheteurs ne supposent pas toujours deux mille Lecteurs, & encore moins deux mille Approbateurs.

341. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 363-365

., Littérateur moins célebre que plusieurs de ses Confreres de l’Académie, quoiqu’il leur soit supérieur, à bien des égards, par ses talens & le mérite de quelques-uns de ses Ouvrages, ce qui ne suppose pas qu’ils soient excellens.

342. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 295-296

Mercier a aussi exercé sa plume à des Eloges historiques, tels que ceux de Charles V & de Descartes ; à des Réflexions sur l’Art dramatique, où, parmi plusieurs hérésies littéraires, on trouve des idées neuves & vraiment instructives ; à des Songes philosophiques, propres à donner une idée de ce qu’il pourroit faire de bon, avec l’esprit & la facilité de penser qu’il a reçus de la Nature, s’il vouloit s’appliquer à être simple, naturel, & donner à son style cette chaleur qui suppose de l’ame, & fait vivre les Productions.

343. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 525-526

Pluche aura la gloire d’avoir contribué à faire naître, parmi nous, le goût de la Physique & de l’Histoire Naturelle ; ce qui suppose l’art de communiquer ses connoissances d’une maniere intéressante, & de les rendre, en quelque sorte, familieres à tous les esprits.

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