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526. (1894) Propos de littérature « Appendice » pp. 141-143

Car rien ne nous touche d’absolument étranger, rien ne possède pour nous d’éloquence s’il ne trouve en nous-même son écho véridique ; et, ainsi que pour la physique supérieure tous les phénomènes ne sont peut-être que des modalités de l’unique Énergie, l’objectif serait un mode ignoré de notre âme, tout le possible encore obscur qu’elle contient et où elle se découvre par sa trace, comme le rythme dans l’harmonie, comme le temps à travers sa mesure d’espace.

527. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Préface de la première édition du quatrième volume »

Vainement me serais-je efforcé de ne regarder leurs œuvres que par le côté de l’art ; le philosophe invoqué par l’esprit d’anarchie m’aurait caché l’écrivain supérieur.

528. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 198-200

C’est par cette magie que sa prose est autant supérieure à celle de ses contemporains, que les vers de Corneille & de Racine le sont à ceux des petits Poëtes tragiques d’aujourd’hui.

529. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 400-402

Avant de s’attacher au même genre, il eût fallu être doué, comme lui, de ce coup d’œil perçant, qui pénétroit dans les plus profonds replis du cœur, de cette vigoureuse subtilité qui en saisissoit les mouvemens dans leur source, de cette énergie supérieure qui les a si profondément tracés, de ce génie enfin qui ne sauroit être que le résultat de la force des idées, & de la chaleur du sentiment.

530. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 418-420

Malheur au goût & aux mœurs d’un Peuple qui les rejetteroit, sur-tout s’ils étoient traités par des talens aussi supérieurs, qu’ennemis de la corruption.

531. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 397-399

Cet Ouvrage, quoiqu’imité de celui de Baillet, est infiniment supérieur à son modele.

532. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 328-330

le Moine a fait encore un autre Ouvrage, intitulé Discours sur les progrès de l’Eloquence de la Chaire, & sur les manieres & l’esprit des Orateurs des premiers Siecles ; autre entreprise qui exigeoit des talens supérieurs aux siens.

533. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 42-44

Nous parlerons encore de son Histoire de Turenne, moins pour en approuver l’ordonnance, que pour y rendre justice à des paralleles ingénieux, aux portraits bien dessinés, à la narration simple, noble & aisée, qui rendent cet Ouvrage supérieur aux Productions de nos Biographes modernes, sans en excepter l’Histoire de Louis XI, par M. 

534. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 84-86

Si ses talens littéraires n'égalent pas ses talens politiques, c'est qu'il est difficile d'être supérieur dans deux genres différens.

535. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 369-371

L’expression est heureuse ; mais ces Messieurs devroient savoir que, si cet Auteur, réprouvé parce qu’il est décent, honnête, raisonnable dans la plupart de ses sentimens, n’a pas mérité d’être célébré par eux, comme tant d’autres, il n’en a pas moins le mérite d’écrire d’une maniere bien supérieure aux Auteurs de la Philosophie du bon sens, du Code de la Nature, du Christianisme dévoilé, & de tant d’autres rapsodies aussi insupportables par l’extravagance des idées, que par la bizarre contexture du style.

536. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

Mais je n’ai pas à décrire longuement les particularités de son fonctionnement, car un cerveau obtus existe rarement chez le dégénéré supérieur et ne joue aucun rôle en littérature et en art. […] Peut-être Rossetti s’imagine-t-il qu’il y a une unité supérieure où l’année proprement dite se comporte comme un jour vis-à-vis un an, qu’en conséquence 365 années feraient une espèce d’année d’un ordre plus élevé. […] Swinburne est un « dégénéré supérieur » dans le sens de Magnan, tandis que Rossetti doit être rangé parmi les « imbéciles » de Sollier. […] Or, contre cette rage d’égalitarisme, se révoltent avec une violence passionnée les classes supérieures, et avant tout celles que la grande Révolution a portées au sommet. […] Chez les animaux supérieurs, le protoplasma se différencie ; il s’y forme des nerfs, des ganglions, un cerveau, des organes des sens.

537. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

Mais il n’en est pas moins vrai que les choses se passent dans un organisme supérieur comme si des cellules s’étaient associées pour se partager entre elles le travail. […] Une dame se trouvait à l’étage supérieur d’un hôtel. […] Nous voulons que l’homme naisse supérieur à ce qu’il fut autrefois : comme si le vrai mérite ne résidait pas dans l’effort ! […] Tout progrès effectif, dans le domaine de la connaissance comme dans celui de l’action, a exige l’effort persévérant d’un ou de plusieurs hommes supérieurs. […] Ce fut la religion dynamique, jointe sans doute à une intellectualité supérieure, mais distincte d’elle.

538. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LII » pp. 203-205

— Une lettre imprimée a été adressée à M. de Broglie par l’abbé Dupanloup, vicaire général de Paris et supérieur du petit séminaire : il y relève quelques expressions sévères du savant rapporteur sur les études des petits séminaires et leur peu de portée littéraire et classique.

539. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blanchecotte, Augustine-Malvina (1830-1897) »

C’est la même imagination confiante, le même élan continu vers la sympathie du lecteur… Mme Blanchecotte est encore, parmi nos modernes, un de ceux qui ont le plus gardé des traditions de poésie subjective ; mais les Militantes marquent un grand progrès, et, de cette personnalité un peu mélancolique, trop attachée, selon nous, à la lettre de sa souffrance, l’auteur commence à se dégager vers les régions supérieures où l’âme de chacun se fond et se disperse dans la vie de tous.

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