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1347. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

Gœthe, le bien portant et le dur à cuire, n’avait rien de tout cela, et le Romantisme ne l’en proclama pas moins supérieur à Schiller, et (il n’eut pas peur de cette monstrueuse hyperbole !)

1348. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Th. Carlyle » pp. 243-258

La gravité donc, la gravité régnait sur toute la ligne… Il y avait bien, il est vrai, une Histoire parlementaire de Buchez et Roux, dans laquelle on soutenait que la Révolution française était, à coups de guillotine, une application drue et supérieure des principes du Christianisme, et ceci ne manquait pas de gaieté au point de vue de l’absurde.

1349. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217

Et ceci est principalement frappant et choquant pour le premier de tous par une moralité supérieure, pour ce comte de Maistre dont la vertu égala le génie, cet homme de diamant qu’on n’ébrèche pas, mais contre lequel on peut s’ébrécher… C’est, en effet, surtout en parlant de ce grand de Maistre, qui s’est élevé, avec la lenteur de toute vraie gloire, à travers tant de cris imbéciles ou frénétiques, car les sots ont leurs frénésies, dans la tranquille majesté d’une renommée incontestée à présent et comme on n’en compte pas une seconde au xixe  siècle, que Pelletan s’est le plus montré ce que je lui reproche d’être maintenant : l’homme du journalisme et des partis.

1350. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Créqui »

Le regard, en effet, la pénétration, le bon sens dans son inflexible droiture, toutes les qualités aiguisées et affilées de cet esprit coupant et poli comme le verre, et ce n’est pas tout, l’habituelle pensée de l’éternité qui est en elle comme en Pascal, mais qui la trouble moins que ce poltron sublime et qui lui donne une intuition si supérieure des misères et des vanités de la vie, voilà ce qui fait l’originalité et le mérite de Madame de Créqui, et ce que Sainte-Beuve, le croirait-on ?

1351. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hoffmann »

Seulement, pour introduire hardiment et heureusement le surnaturel dans une littérature, il faut des hommes sains, des intelligences bien portantes, des poitrines accoutumées à respirer l’éther, et Hoffmann n’était pas dans ces conditions d’organisation supérieure.

1352. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »

Lord Byron, — pour qui ne croit pas ce qu’il dit, car il ne faut pas toujours le croire, — Lord Byron n’est qu’un artiste, qui n’aime que son art, et qui, quand il fait l’amour, pense à son art encore, le fait dans une vue d’art supérieur qui ne le quitte jamais, même sur le cœur de sa maîtresse.

1353. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XII. MM. Doublet et Taine »

Nos puissances tombent en poussière à mesure que nous avançons dans la vie, et la vie elle-même n’est qu’un germe supérieur que nous décomposons jusqu’à la mort, Quant aux procédés de M. 

1354. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »

Laissons pour le moment la composition même du livre, qui ne sait pas faire profondément et magistralement l’histoire d’une influence, sans se perdre dans les feux de file des faits, ou qui, faisant l’histoire des faits, s’y perd encore, car il ne peut les donner tous, et il n’y a pas de raisons pour qu’il choisisse plus les uns que les autres ; laissons cette maladroite succession de légendes qui ne fait pas l’unité d’un livre, car se suivre n’est pas s’enchaîner, et dans l’exécution de l’histoire de M. de Montalembert, demandons-nous ce qu’il y a de plus que des traductions assez fidèles et des transcriptions très honnêtes, car les notes du bas des pages, malgré leur place, sont supérieures à l’en-haut, et l’auteur n’a pas craint la comparaison !

1355. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446

Il est chrétien comme l’était Récamier, mais avec des aptitudes philosophiques d’une spécialité supérieure.

1356. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »

Depuis qu’il existe, il a toujours préféré à tout les facultés altières de l’esprit, les brutalités de sa force et la profondeur de ses perfidies… Mais lui démontrer, à propos de ce merveilleux et pauvre prêtre, — saint Vincent de Paul, — que Renan, ce rude connaisseur, ne trouvait ni imposant ni poétique, et dont il faisait tout au plus un saint bonhomme ; lui démontrer que ce saint bonhomme pouvait avoir dans la tête, à la même place précisément que Richelieu ou Napoléon, un génie égal ou supérieur au génie des plus fiers, des plus impérieux, ou même des plus mauvais qui aient mené un jour les hommes et dompté les choses, ne vous y trompez pas !

1357. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

Il n’y a pas d’âme, dans toute l’Histoire, de supérieure à la sienne, si ce n’est celle de Jeanne d’Arc ; mais Jeanne d’Arc était un Séraphin !

1358. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

III Je ne sais véritablement pas ce qu’on pourrait ajouter à ce travail de recherche intime et supérieure.

1359. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »

Ces insupportables idées de l’auteur des Réveils, d’autres poètes que lui, du reste, les ont déjà exprimées, et, disons-le, avec une audace d’originalité très supérieure à la sienne.

1360. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

. — Barbier et Barthélemy sont supérieurs comme coloristes.

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