Telle est, implacablement détaillée, l’analyse de ce voluptueux spleenétique, qui n’eut pas l’énergie d’être un monstre à la romaine, avec tout ce qu’il y avait, cependant, en lui et en dehors de lui, pour être cela !
Rationalistes, panthéistes, éclectiques, voltairiens, toutes les variétés de philosophes qui se tiennent entre eux comme des crustacés, sont intéressés à vanter un livre, quel qu’il soit, dont les idées ne vont à rien moins qu’à la destruction intégrale de nos dogmes et à la ruine de l’Église romaine : aussi nul d’entre eux n’y a-t-il manqué.
Cette fascination de l’analogie le mène à travers toute l’histoire, dans l’Inde, en Égypte, en Grèce, dans le monde romain, dans la Gaule, partout enfin où le progrès, comme il l’entend, a glorifié l’humanité.
car les Romains, même en décadence, avaient une police religieuse que nous n’avons plus.
Seulement, je m’aperçus bientôt que les plafonds sous lesquels je voulais vivre étaient trop bas, et je revins presque immédiatement à l’observation élargie et à la grande nature humaine, hors de laquelle — comme en religion l’Église romaine — il n’y a pas, en littérature, de salut !
Mais, quand elle serait une erreur, elle est très puissante et très honorée en littérature, et elle y devient très vite un petit ciment presque romain de solidité… À l’heure qu’il est, où nous sommes respectueux pour si peu de choses et de gens, il n’est peut-être pas un lettré en France qui, en parlant de Le Sage, n’ôte respectueusement son chapeau : « Ah !
Une tragédie de Voltaire, qu’un paysan du Midi veut faire jouer à la fête votive de son village, parce qu’il a au fond de sa poitrine ce souffle immortel du paganisme qu’on appelle l’amour des spectacles et qu’ils ont tous, ces Romains et ces Grecs d’Avignon, de Marseille ou d’Arles, voilà la frêle bobine sur laquelle l’auteur du Marquis des Saffras dévidera la plus belle étoffe d’écarlate dans laquelle on ait jamais taillé un récit.
La grande République romaine devait voir l’adoration de l’État décliner par le seul fait de son immensité. […] Longtemps avant d’être « catholique romain », il sentait et s’avouait qu’il n’était plus « anglican ». […] Ce peuple, nous dit-il en substance, c’est toujours le peuple romain. […] » De même, en février 1872, il envoyait de Rome une petite oraison funèbre du carnaval romain. Le carnaval romain était, paraît-il, dès 1872, en pleine décadence.
Ainsi, l’histoire moderne a ses racines bien connues dans le monde romain et grec : et avant le monde grec et romain, il est certain qu’il y avait un monde encore qu’a traversé l’humanité avant d’arriver à la Grèce et à Rome. […] Le monde grec et romain a brillé à peu près treize à quatorze siècles avant de s’éclipser à jamais. […] L’époque grecque et romaine a donc été moins longue que l’époque orientale. […] Ce ne fut pas le jour de la liberté romaine, mais celui de la démocratie, car démocratie et liberté ne sont pas synonymes. […] Aussi, quand vous cherchez des grands hommes, vous recourez à l’antiquité grecque et romaine ; c’est là l’époque de l’histoire que l’on peut appeler l’âge héroïque de l’humanité.
On essaya d’abord une fausse imitation de l’antiquité grecque et romaine : c’était retourner à l’enfance. […] Mais rendez-nous donc et le Polythéisme, et la barbarie de mœurs, et le fanatisme étroit de la cité grecque ou romaine ! […] Dans quelques générations, les hommes contempleront avec pitié cette France du dix-neuvième siècle, que quelques-uns présenteraient volontiers comme le dernier terme de la civilisation ; ils la considéreront, dis-je, avec la même tristesse et le même dégoût que nous considérons la pourriture de l’empire romain ; et voyant nos masses de prolétaires, vingt ou trente millions d’hommes sur trente-deux millions, déshérités de tout dans une patrie qui depuis cinquante ans a écrit sur son drapeau le saint nom d’Égalité, ils ne comprendront pas plus ce contraste que nous ne comprenons l’esclavage antique. […] Pour les riches, des tombeaux de toutes les formes, empruntés gauchement aux siècles passés, indices d’un siècle qui n’a pas une pensée d’art à réaliser pour la tombe ; des pyramides égyptiennes, des tombeaux romains, des pierres qui dessinent la forme du cadavre, comme dans le moyen-âge ; des croix de bois fragiles et à demi brisées sur de lourdes constructions de marbre ; d’obscurs emblèmes de résurrection pris aux philosophies antiques ; et plus souvent encore, rien que des ossements figurés sur la pierre.
Les qualités que lui désirait l’empereur romain se réunirent dans les chefs-d’œuvre de notre Molière, pour nous procurer les modèles accomplis de cinq espèces de comédies. […] Lui seul nous donne l’idée de ce Ménandre tout entier dont César ne retrouvait qu’une faible moitié dans ce Térence, que les Romains nommaient un beau parleur, et qu’ils se plaçaient qu’au sixième rang des comiques, et au quatrième au-dessous de Plaute. […] La sévérité du peuple romain contint la verve des auteurs en des bornes bien resserrées : il n’eût pas souffert seulement qu’on osât faire figurer sur la scène ses sénateurs, ses patriciens, ou ses plébéiens renommés ; mais il ne tolérait qu’on y traduisît en ridicule que des Grecs asservis ou d’autres étrangers. […] Mais la fierté de cette nation sensible et belliqueuse eut sur le théâtre des effets contraires à ceux de la fierté romaine : l’Espagne voulait qu’on ne l’entretînt que de son peuple, et ce n’était pas la blesser que de l’instruire de ses vices même ou de ses ridicules, parce que c’était l’occuper encore de lui. […] Plaute, dans son Épidique, dans sa Mostellaire, dans sa Cassine, dans ses Captifs, et Térence, dans son Eunuque, avaient par avance fourni aux Romains des modèles dans l’art d’intriguer ainsi les drames comiques.
Comme les empereurs romains, auxquels fait songer d’ailleurs sa littérature, M. de Balzac a pu dire en mourant : « Je sens que je deviens dieu ! […] Il était tout naturel qu’avant de les entretenir de poëtes grecs et d’historiens romains il les entretînt d’un sujet plus agréable à tous ; et quoi de plus agréable pour eux et même pour lui que de leur parler de M. de Lamartine ? […] Le titre de citoyen romain, répandu sur tous les points de l’Empire, perdait, par cette diffusion même, son antique importance, et créait des peuples nouveaux, sans liens, sans solidarité, sans rapports de mœurs et d’affection avec la mère patrie. Les guerres suscitées et multipliées par cette situation mixte, par cet éparpillement de la nationalité romaine dans des pays qui n’étaient romains ni d’origine ni de cœur, accroissaient la prépondérance de l’armée, qui, réagissant ensuite à l’intérieur, y trouvant la dignité impériale privée de tous ses appuis naturels et isolée dans sa fantasque grandeur, la transportait à son gré d’une tête à l’autre, décapitait pour mieux découronner et devenait l’arbitre véritable des destinées de l’Empire. […] Tel est le fond, le tissu rude et brillant, couvert de broderies orientales courant sur la pourpre romaine, que M.
En faisant les Horaces et le Brutus j’étais encore sous l’influence romaine. Mais, messieurs, sans les Grecs, les Romains n’eussent été que des barbares en fait d’art. […] « Cet ouvrage, continuait-il, se sent du goût et des monuments romains, qui étaient les seuls dont on s’occupât pendant mon séjour en Italie. […] Depuis l’apparition du Serment des Horaces, les antiquités romaines étaient devenues à la mode dans toutes les classes de la société en France. […] J’ai laissé chez moi quatre-vingts écus romains en argent, que je regarde comme perdus, ainsi que tous mes effets.
La Romaine alors se venge. […] » soupire la Romaine. […] Nuit étoilée… Et c’est là que l’astuce romaine s’emparera de Celtil le héros. […] Les Romains !… » Les Romains approchent.