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503. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »

Aussi bien les ris et les amours. On ne voit pas trop ce que les ris et les amours ont à faire dans une pièce de vers adressée à un prince de huit ans, élevé par le duc de Beauvilliers et par M. de Fénélon.

504. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Appendice. »

About nous faisait de beaux contes pour rire, et dans ses moments graves étudiait Homère et la Bible, tout comme Bossuet.

505. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — I »

On a beaucoup ri, il est vrai, de certaines histoires, de celle de mademoiselle Victoire, par exemple, ou du sacré chien ; mais elle aussi a souri peut-être de la simplicité du lecteur ; et, comme pour mieux accréditer encore les folles et enfantines gentillesses de ses jeunes années, elle en a fait une ces jours derniers, et des meilleures.

506. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »

Il se suffit à lui-même et les enfants incurables au milieu desquels nous vivons ne peuvent rien pour nous ou contre nous : qu’ils nous les offrent ou nous les refusent, leurs joujoux nous font rire.

507. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

quoi de plus éloigné de la nature, que des Pieces où les larmes & les ris semblent se disputer la préférence ?

508. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Préface »

Préface Le théâtre a deux Masques, — Tragédie-Comédie, — celui qui pleure et celui qui rit, souvent séparés et quelquefois accouplés.

509. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racan, et Marie de Jars de Gournai. » pp. 165-171

Jamais les ris ni les graces ne déridèrent le front de mademoiselle de Gournai.

510. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »

C’est un observateur sans vertige, et, quoique le rabelaisien soit dans le tonde son œuvre, il ne fausse pas les faits parce qu’il aime à gausser et à rire, et, s’il peint des grotesques, il ne les invente pas.

511. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Certes, on ne rirait pas de Tartuffe, on n’en aurait nulle envie, si on ne riait que de Tartuffe. […] elles se riaient des promeneuses et des enfants ; elles riaient trop haut peut-être, car je les ai trouvées et cueillies pour vous… Marco, voulez-vous de mon pauvre bouquet ? […] Vous riez ! […] vous riez ! Ne riez pas !

512. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Je ris pendant des heures de cette complication d’extravagances, et quand je me regarde dans le miroir, je me dis, non pas : « Ah ! […] Il faut savoir souffrir et rire, ne serait-ce que du bout des lèvres. […] j’étais Jean qui rit, je suis Jean qui pleure, et Jean qui pleure ne pardonne pas. […] J’en ai ri bien de mauvaise humeur en l’écrivant. […] « Une chose m’a fait rire dans votre lettre.

513. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Il ne s’agit pas de s’amuser en ce monde ; la joie et le rire sont, comme la santé, méprisés du décadent. […] On peut penser tout ce qu’on voudra de cette violence, en rire ou s’en alarmer, mais il nous semble qu’il ne s’en est point vu d’aussi curieuse depuis que Ronsard essaya de parler grec et latin en français, et qu’elle vaut la peine qu’on s’y arrête une fois. […] Le caractère mélancolique de la poésie décadente a aussi singulièrement agacé le critique du Temps, défenseur du rire gaulois.

514. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

Que Molière, dans une comédie, fasse dire cela à l’un de ses personnages, c’est en situation et l’on en peut rire. […] Son influence durant ces années ardentes fut réelle, mais elle s’exerça toute en conversation, en saillies, par quelques-unes de ces boutades comme il en avait souvent, « qui font, chose très rare, rire et penser tout à la fois80 ». […] Oui, il est très vrai, monsieur, qu’à un certain jour j’ai pu m’assurer que le public et le peuple ne font qu’un, et sont parfois une personne ou plutôt une chose aveugle, brutale et déraisonnable ; il est très vrai que… Mais un ami me tire par l’oreille et m’avertit : « Que vous êtes bon de répondre avec autant de sérieux à un républicain pour rire ! 

515. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367

* * * Sa physionomie s’est faite humble, honteuse ; elle fuit les regards comme des espions de son abaissement, de son humiliation… Depuis bien longtemps sa figure a désappris le rire, le sourire. […] Dimanche 12 juin Ayant besoin de dévorer à l’aise mon désespoir, je l’ai abandonné, un instant, dans le jardin, et me suis promené dans les allées de la villa ; mais bientôt le bruit joyeux des assiettes, le rire des enfants, la gaîté perçante des femmes, le bonheur de ces dîneurs en plein air, m’ont chassé chez moi. […] À cela, il me répondit par un gros rire railleur, qui semblait me dire : « Est-ce assez bête à toi, de croire ça possible !

516. (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432

D’abord il se prend lui-même effroyablement au sérieux ; il n’admet pas le moindre mot pour rire, et c’est pour de bon qu’il pontifie. […] Quel déchet ce jour-là dans la théorie des tempéraments, dans les « innéités », dans les « élections du père ou de la mère », dans les « hérédités en retour », dans les « mélanges-fusion », dans les « mélanges-équilibre », et dans les « mélanges-dissémination » sans parler de tout le reste, et que je sais de gens qui riraient de bon cœur, et d’autres qui ne riraient pas !

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