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547. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

Remarquons d’ailleurs que tous les êtres vivants, animaux ou végétaux, présentent plus ou moins la ligne serpentine dans leurs mouvements et jusque dans leur structure. […] Cependant, remarquons aussi qu’un tableau, une statue, sont d’autant meilleurs qu’ils excitent par association les facultés les plus diverses de notre être. […] Comme l’a remarqué finement M.  […] Hugo, remarquons-le, il y a peu de vers vraiment vides, mais des vers étranges, qui déconcertent. […] Remarquons que la nature préoccupait les anciens surtout dans son rapport avec l’homme ; ils décrivaient peu pour décrire.

548. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VI. Exordes. — Péroraisons. — Transitions. »

Remarquez en effet que souvent des idées se suivent, qui ne dépendent point les unes des autres, mais qui se rattachent toutes pour ainsi dire parallèlement à une idée maîtresse, génératrice, que le titre et le début du chapitre et du morceau expliquent : chercher des transitions entre celles de ces idées qui se suivent, c’est chercher le point de rencontre de deux lignes parallèles.

549. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre X »

On voudra bien remarquer que je sursois volontairement aux corrections conseillées par moi-même et que je n’écris ni fonétique ni estétique.

550. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Marie Tudor » (1833) »

Car, remarquons-le en passant, il a été donné à Shakspeare, et c’est ce qui fait la souveraineté de son génie, de concilier, d’unir, d’amalgamer sans cesse dans son œuvre ces deux qualités, la vérité et la grandeur, qualités presque opposées, ou tout au moins tellement distinctes, que le défaut de chacune d’elles constitue le contraire de l’autre.

551. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Restout » pp. 187-190

La noblesse et la simplicité se remarquent jusque dans le trône du monarque et l’estrade sur laquelle il est élevé.

552. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230

C’est un travail commandé ; c’est un local qu’il faut rendre tel qu’il est, et remarquez que dans ces morceaux mêmes, Vernet montre bien une autre tête, un autre talent que Le Lorrain, par la multitude incroyable d’actions, d’objets et de scènes particulières.

553. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381

Les fautes que les gens du métier s’obstinent à faire remarquer dans les ouvrages estimez du public retardent bien leur succès, mais elles ne l’empêchent point.

554. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Il remarqua, hélas ! […] Léon d’Orfer me fait remarquer que le clan Kahn et Cie, vous « oubliera » probablement dans le « Salon de la Revue Moderne !  […] Il est à remarquer que, sans que l’on puisse discerner son vrai sentiment, Mallarmé exprime de l’entente avec la « Wallonie » quelque mécontentement. […] Il était à remarquer en les Médaillons que la louange était dosée selon le même critérium que de Mendès plus tard. […] (Faisons remarquer à nouveau, devant cette assertion, son erreur, qui a été l’erreur de Mallarmé et du « Symbolisme ».

555. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

On remarquera que ses sentiments étaient presque tous extrêmes, ce qui appartient, en général, au talent supérieur, mais ce qui est une source de fautes et de malheurs. […] On peut remarquer aussi qu’ils contractaient peu de mariages avec les femmes de la nation assujettie. […] Remarquons d’ailleurs combien tout était public et occupé dans la vie de ces petites et glorieuses nations de la Grèce ; il n’y avait pour personne de distraction privée ni de solitude. […] Mais un autre passage peu remarqué de ces mêmes sonnets ramène encore la même expression dans un sens évidemment figuré. […] Les Anglais ont loué son harmonie ; et l’on peut remarquer souvent dans ses vers un soin curieux de tempérer l’âpreté des sons anglais par des noms propres d’origine italienne.

556. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Je blesse maintenant profondément le bulbe rachidien ; je pince de nouveau un membre postérieur, il y a des mouvements réflexes ; mais il n’y a plus de cri… Remarquez bien les caractères de ces cris que vous venez d’entendre : ce sont des cris réflexes, bien différents des cris qui sont des manifestations de douleur. » Il y a dans le bulbe, comme dans les divers segments de la moelle, une mécanique qui peut agir, soit directement par l’irritât ion des nerfs sensitifs qu’elle reçoit, soit indirectement par l’effet des sensations éveillées dans le reste de l’encéphale. […] V Remarquez qu’il s’agit ici de sensations pures, ou, pomme disent les physiologistes, de sensations brutes, non encore élaborées, c’est-à-dire dépourvues de la faculté de renaître spontanément, partant de s’associer, de former des groupes fixes et de fournir à toutes les opérations supérieures de l’intelligence. […] Dans ces divers cas, les images des mouvements musculaires qu’on veut accomplir sont présentes, puisqu’on accomplit ces mouvements musculaires ; mais leur série n’est pas remarquée, parce qu’une autre série est prépondérante. — Tel est notre état constant, une image dominante, en plein éclat, autour de laquelle s’étend une constellation d’images pâlissantes, de plus en plus imperceptibles, au-delà de celles-ci une voie lactée d’images tout à fait invisibles, dont nous n’avons conscience que par un effet de masse, c’est-à-dire par un état général de gaîté ou de tristesse. […] Dans la grenouille dont on a enlevé le cerveau, si l’on pince ou si l’on cautérise une portion du dos, non seulement la patte postérieure du même côté exécute le mouvement de défense qu’on a décrit tout à l’heure, mais encore, ainsi qu’on l’a remarqué, si l’irritation se prolonge, l’autre patte postérieure vient au secours, et à la fin la grenouille saute, s’enfuit et, pour s’enfuir, se sert de ses quatre membres, de tout son corps, de tous ses muscles. […] Sous l’impulsion du nerf afférent, chaque famille exécuterait son type de danse ; mais, ainsi qu’on l’a vu, cette impulsion est susceptible de plusieurs rhythmes, et par conséquent, dans chaque type de danse, la diversité des rhythmes introduirait des espèces et des variétés correspondantes à celles que, par la conscience, nous remarquons dans nos sensations.

557. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Toutefois, indépendamment des accents de vive sensibilité qui recommandent certaines pages, il convient de remarquer, comme un délinéament d’avenir, l’opinion que le jeune auteur exprimait au sujet des chartres, ainsi qu’on disait alors. […] Le livre du Sentiment, publié en 1801, ne passa point sans être remarqué de quelques-uns ; les journaux de Paris s’en occupèrent. […] Ballanche aurait infusé tous les passages des Écritures qui se trouvaient traduits par Bossuet et autres grands écrivains sacrés : « Car, ainsi qu’il l’a remarqué depuis dans les Institutions sociales, Bossuet, ce dernier Père de l’Église, a une merveilleuse facilité à s’approprier les textes sacrés et à les fondre tout à fait dans son discours qui n’en éprouve aucune espèce de trouble, tant il paraît dominé par la même inspiration. » Ce projet n’eut pas de suite, quoique M. de Chateaubriand ait commencé quelque chose des discours ; mais il se forma du moins à ce sujet, entre le grand poëte et M. […] Aussi, comme l’a remarqué judicieusement M.

558. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Mais remarquez bien qu’ils étaient très au complet, et comme en armes, quand il survint. […] Il n’était pas tel que nous le voyons aujourd’hui lorsqu’à pas lents, un peu voûté et comme affaissé, il s’achemine tous les jours régulièrement par les quais jusque chez Crozet et Techener, ou devers l’Académie les jours de séance, afin que cela l’amuse, comme dirait La Fontaine. « Vous l’avez rencontré cent fois, vous l’avez coudoyé, dit un spirituel critique, qui en cette occasion est peintre168, et sans savoir pourquoi vous avez remarqué sa figure anguleuse et grave, son pas incertain et aventureux, son œil vif et las, sa démarche fantasque et pensive. » Prenez garde pourtant, attendez : il y a de la vigueur encore sommeillante sous cette immense lassitude, il survient de singuliers réveils dans cette langueur. […] Remarquez que le secret du malheur de ces écrivains tourmentés est en grande partie dans la disproportion de l’effort avec le talent. […] Remarquez pourtant comme le premier pli se garde toujours, comme le trait marquant qui s’est prononcé à nu dans la jeunesse se transforme, se déguise, s’arrange, mais se reproduit inévitable au fond et ne se corrige jamais.

559. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Je puis bien dire que c’est à lui que je dois presque entièrement ce discernement, cette critique, ce jugement sûr, — si toutefois j’en ai un peu, — que l’indulgence des autres, bien plus que la vérité, a fait quelquefois remarquer en moi. […] Après avoir organisé cet heureux plan, qui fut un pas décisif vers le terme de l’affaire, on lui fit remarquer qu’il était impossible de trouver le Pape dans le parti Mattei, soit parce que cette faction était trop peu nombreuse, soit parce que, après l’exclusion de Mattei lui-même et des quatre cardinaux déjà mis autrefois sur le tapis sans succès, ceux qui restaient avaient tous des exceptions personnelles auprès de la majorité des électeurs, sans en excepter quelques-uns de leur parti, à cause de leur âge ou pour d’autres circonstances qui rendaient chimérique l’espoir de réussir à leur sujet. […] Il fit remarquer en même temps quel était son zèle pour le bien de l’Église, son estime et son intérêt à l’égard de Son Éminence, en choisissant comme Pape un membre du parti opposé au sien, lié par tant d’attaches au pape Pie VI dont il était la créature la plus aimée, et qui, entre parenthèses, était uni à Son Éminence et à la maison Braschi par la gratitude et par l’amour de la même patrie. […] Il n’oublia pas de lui faire remarquer que Chiaramonti, choisi et porté par eux au pontificat suprême, leur devrait son élévation encore bien plus qu’à ceux de la faction à laquelle il appartenait.

560. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

… Dans l’Autodafé, nous avons remarqué avec plaisir quelques souvenirs de Rubens, habilement transformés. — Les deux condamnés qui brûlent, et le vieillard qui s’avance les mains jointes. — C’est encore là, cette année, le tableau le plus original de M. Robert Fleury. — La composition en est excellente, toutes les intentions louables, presque tous les morceaux sont bien réussis. — Et c’est là surtout que brille cette faculté de volonté cruelle et patiente, dont nous parlions tout à l’heure. — Une seule chose est choquante, c’est la femme demi-nue, vue de face au premier plan ; elle est froide à force d’efforts dramatiques. — De ce tableau, nous ne saurions trop louer l’exécution de certains morceaux. — Ainsi certaines parties nues des hommes qui se contorsionnent dans les flammes sont de petits chefs-d’œuvre. — Mais nous ferons remarquer que ce n’est que par l’emploi successif et patient de plusieurs moyens secondaires que l’artiste s’efforce d’obtenir l’effet grand et large du tableau d’histoire. […] Déjà, dans les illustrations d’Othello, tout le monde avait remarqué la préoccupation d’imiter Delacroix. — Mais, avec des goûts aussi distingués et un esprit aussi actif que celui de M.  […] L’année passée nous avions déjà remarqué M. 

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