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305. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

On ne saurait aller à meilleure école ni recevoir de plus hautes leçons. […] Il était, du reste, parfaitement placé pour recevoir d’eux tout l’enseignement qu’ils pouvaient donner.

306. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XI. Suite des machines poétiques. — Songe d’Énée. Songe d’Athalie. »

le sang de toutes parts Souilloit sa barbe épaisse et ses cheveux épars, Et son sein étaloit à ma vue attendrie Tous les coups qu’il reçut autour de sa patrie. […] Tout est là-dedans : éloge d’Hector, souvenirs de ses malheurs et de ceux de la patrie pour laquelle il reçut tant de blessures.

307. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ix »

Çà et là on l’appelle ; il se glisse comme il peut et s’étend sur la paille, à côté des malades, pour recevoir leur confession. […] Arrivés à la strophe sublime, « Liberté, Liberté chérie », beaucoup, en chantant, regardaient leur voisin chanter et croyaient recevoir de lui une promesse fraternelle, un consentement à toutes les idées.

308. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

« C’est un magique talisman, « Cadeau que reçut sa jeunesse. […] N’est-ce pas ainsi que le tendre Nisus, égaré loin de son Euryale, revole à son secours au-devant de la mort qu’il reçoit avec lui ? […] Le chant suivant prolonge l’impression reçue de tant de forfaits expiés par la mort affreuse du roi qui les commanda, et par l’assassinat du féroce et ambitieux Guise. […] Le relief qu’en reçoivent les discours les distingue de ceux qui conviennent à la scène théâtrale, et pourtant ceux-là empruntent le naturel et le mouvement de ceux-ci. […] C’est alors, par la variété des coupes, qu’il vous peint à la fois sa terreur et le secours qu’elle reçoit de l’influence du dieu qui l’aime.

309. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Coligny reçut une blessure, dont il mourut, et on assura que Mme de Longueville était cachée derrière une fenêtre, à voir le combat. […] On l’envoya pour suivre celles de Munster ; Mme de Longueville ne l’y alla rejoindre qu’au bout de deux ans (1646), et lorsque déjà le prince de Marsillac avait fait sur elle une impression qu’il avait également reçue. […] Singlin qu’elle reçoit, et qu’elle lit après avoir prié, la console en lui prouvant que ce serviteur de Dieu ne désespère pas d’elle ni de ses plaies. […] Un mois après sa mort, l’archevêque de Paris, M. de Harlay, se rendit en personne à cette abbaye pour signifier, par ordre du roi, aux religieuses, de renvoyer leurs pensionnaires et leurs postulantes et pour leur défendre d’en recevoir à l’avenir. […] Elle trouva enfin à s’embarquer à bord d’un vaisseau anglais, et y fut reçue sous le nom d’un gentilhomme qui s’était battu en duel.

310. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

L’Académie des inscriptions lui devait un signe d’attention : il est mort sans l’avoir reçu d’elle ; depuis, il mérita place dans une Académie plus littéraire, et il mourut sans y avoir été admis. […] Je suis pour toujours brouillée avec eux ; je n’en reçois plus : et que viendraient-ils faire en Orient ? […] « “Je visitais mes juments arabes, suivant mon habitude de tous les soirs, me répondit-elle, et je viens de recevoir un coup de pied qui m’a atteinte légèrement.” […] Un Arabe sur le Liban ne vous recevra pas comme une Anglaise à Londres ; mais acceptez de bon cœur ce que je vous offre de même. — Adieu, Monsieur, ajouta-t-elle en mettant la main sur son cœur, que le bonheur vous accompagne ! […] C’est ce que je ne comprenais pas encore en 1830, quand je fus reçu par lady Stanhope, et que je la crus une sublime insensée.

311. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

C’est de cette mère enivrante et gracieuse que l’enfant reçut avec le sang le don de la grâce, le don le plus naturel de l’esprit de Voltaire. […] L’enfant reçut une éducation soignée dans le collége des jésuites de Paris ; le Père Porée, son professeur de rhétorique, présagea un grand homme dans son élève. […] Le père de Voltaire refusa de le recevoir dans sa maison. […] Ce poëme, reçu dans le temps comme une œuvre du génie épique de la France, n’avait rien de la véritable épopée que le titre et la forme. […] L’accueil enthousiaste qu’il reçut en passant à Lyon et la beauté des rives de la Saône et du Rhône le retinrent quelques semaines dans cette capitale du commerce français.

312. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Mais l’école de Port-Royal des Champs, où les garçons recevaient l’enseignement d’hommes tels que Lancelot, Nicole, Arnauld, fut en son temps un établissement modèle336. […] Il reçut une grande joie quand sa nièce, la petite Marguerite Périer, fut guérie miraculeusement au contact d’une relique conservée à Port-Royal, une épine de la couronne de Jésus-Christ : ce miracle, tombant au cours de ses démêlés avec les jésuites, lui apparut comme une manifeste approbation de Dieu. […] Pour les règles, l’auteur n’en reçoit que de son sujet : et dans le mépris de la rhétorique il trouve le plus juste emploi et le maximum de puissance de tous les moyens de la rhétorique, qui, chez lui, sont reçus de la nature des choses, qui partout sont les formes propres et nécessaires, partout aussi les formes simples et naturelles. […] En attendant qu’on l’ait, et qu’on croie, on se préparera à la recevoir et à croire : on pliera la machine, on ira à la messe, on s’abêtira. […] Et ainsi s’achève le dessein qu’il avait de montrer que la religion chrétienne a autant de marques de certitude et d’évidence que les choses qui sont reçues dans le monde pour les plus indubitables.

313. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Il y a reconnu le signe même de l’évidence ; or, l’évidence étant le caractère du vrai, et notre raison seule pouvant recevoir et juger l’évidence, voilà la raison établie juge suprême du vrai et du faux. […] Ce n’est ni la sienne, ni la mienne, ni la vôtre, avec les différences qu’elle reçoit du caractère de chacun, du pays, du temps, mais la raison universelle, impersonnelle et absolue. […] L’un s’en appropria les principes avec la liberté d’esprit et la mesure admirable qui lui sont propres ; l’autre les reçut en disciple fidèle et les développa en disciple ingénieux ; ce furent Bossuet et Fénelon. […] Mais sous l’empire de cette règle, qui ne gêne que nos défauts, la prose française allait recevoir de grands accroissements de la variété des sujets et du génie propre de chaque auteur. […] La même langue, parlée par deux hommes avec la même exactitude, reçoit du caractère de chacun quelque variété qui en fait la grâce.

314. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Je viens d’en recevoir une lettre : vous y avez donné occasion, et je vous en remercie. […] Je pourrais ajouter plus d’une particularité encore, toujours dans le même sens, notamment le témoignage que je reçois de M.  […] « J’ai reçu hier des nouvelles de Mme de Bolingbroke ; elle m’en demande des vôtres. […] Nous avions reçu de ses nouvelles le samedi et le mercredi, il y a huit jours. […] Jeune, partant pour Paris en 1784, il fut conduit par son père à Mayac, où vivait encore l’abbé d’Aydie, frère du chevalier, et plus qu’octogénaire ; il reçut du spirituel vieillard des conseils.

315. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Quels perfectionnements pouvait recevoir la tragédie après Corneille. — Des tragédies de Quinault. — § II. […] Quels perfectionnements la tragédie pouvait recevoir après Corneille. — Les tragédies de Quinault. […] Quels perfectionnements pouvait recevoir la tragédie après Corneille ? […] Par les yeux, par les oreilles, il recevait de vives impressions de cette galanterie noble qu’affectait l’amour en ce temps-là. […] Corneille, à son début, dans cette première mollesse de l’esprit qui reçoit toutes les empreintes, avait été surpris par le mécanisme du théâtre espagnol.

316. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Lui-même reconnut, avec une magnanimité qui promettait pour l’avenir d’éclatantes réparations, que, dans deux occasions capitales, il avait reçu du roi la puissance décisive, et qu’il n’en avait pas usé. […] Les plus saillants de ces défauts accusent l’éducation qu’avait reçue le duc de Bourgogne. […] Cette vue courte et amoureuse de Dieu ranime tout l’homme et calme ses passions. » Le prince qui recevait ces étranges conseils avait alors vingt ans et devait être l’héritier de Louis XIV ! […] Et pourtant, admirable fruit de la science reçue dans un cœur pur ! […] L’impression générale que doit recevoir de la lecture du Télémaque tout jeune homme intelligent, est un mélange d’appréhension et de résolution, qui le prépare efficacement aux luttes de la vie.

317. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Jules Sandeau » pp. 322-326

Le nouvel académicien était reçu par M.  […] Vitet, dans les deux dernières séances où il présidait, dans celle-ci et dans la précédente où il avait à recevoir M. de Laprade, s’est montré un orateur académique accompli.

318. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

Il portait et préparait l’avenir : quoi que l’esprit français ait reçu plus tard du dehors, il fallait qu’il pût le recevoir sans se dissoudre et périr, et ce qu’il fut alors détermine plus qu’on ne pense ce qu’il a été depuis.

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