Son érudition pillarde fait de plus lointaines excursions dans le passé et en rapporte de précieuses épaves légitimement recueillies puisqu’elles viennent de livres « tombés dans le domaine public ». […] Boissière, par exemple, se fait le parrain d’une fille publique pour la doter du surnom de Victoria. […] Et quand la foule veut chasser quelqu’un d’une place publique, elle crie : « À la porte !
Comme ces changements n’ont pour objet que des impiétés du premier ordre ou des traits sur des puissances, on n’a pas à craindre que le roi de Prusse se plaigne qu’on a altéré son texte, et le public ne pourra pas le deviner… Mais, en faisant des retranchements, j’ai évité soigneusement de rien substituer au texte. […] Si le souverain a l’esprit éclairé et le cœur droit, il dirigera toutes ses dépenses à l’utilité du public et au plus grand avantage de ses peuples. […] Henry estime que cette moquerie irréligieuse de Frédéric se passait surtout à la surface de son âme ; qu’en s’y livrant, il s’abandonnait surtout à un mauvais ton de société, dans la pensée que cela n’arriverait jamais à la connaissance du public ; mais que le fond de sa royale nature était sérieux, méditatif, et digne d’un législateur qui embrasse et veut les choses fondamentales de toute société et de toute nation.
Mais précisément, c’est que Richelieu n’est rien moins qu’un Robert Walpole : c’est un homme qui croit à Dieu, au caractère des rois, à une certaine grandeur morale dans les choses publiques, à une vertu propre en chaque ordre de l’État, à une rectitude élevée dans le clergé, à la générosité et à la pureté du cœur dans la noblesse, à la probité et à la gravité dans les parlements ; voilà ce qu’il veut à tout prix maintenir ou restaurer, tandis que l’autre ministre n’a que beaucoup d’habileté, un art de manipulation humaine et de corruption consommée, et de la bonne humeur […] Je puis dire avec vérité, le sachant par expérience, que la légèreté de telles gens n’est pas moins dangereuse en l’administration des affaires publiques, que la malice de beaucoup d’autres. […] La présomption est un des grands vices qu’un homme puisse avoir dans les charges publiques, et, si l’humilité n’est requise dans ceux qui sont destinés à la conduite des États, la modestie leur est tout à fait nécessaire.
On voit poindre sa première pensée d’invasion en Silésie et son désir tout d’abord « de gagner la confiance du public par quelque entreprise hardie et heureuse ». […] C’est la Moravie en épigramme. » Dans ces répits que lui laisse l’ennemi, il demande à Jordan des nouvelles de Berlin, et de le tenir au courant de tous les propos et les raisonnements politiques du public, qui lui semblent, la plupart du temps, fort saugrenus. […] Tu apprendras par les nouvelles publiques que les affaires de l’État prospèrent. — Adieu ; aime-moi un peu, et guéris-toi, s’il y a moyen, pour ma consolation.
C’est ainsi que l’autre soir, à la reprise de Maître Guérin, à la Comédie-Française, l’outrance vertueuse du colonel, la candeur exagérée de l’inventeur Desroncerets, le désintéressement infatigable de sa fille, avaient fini par énerver le public et le rendre fort indulgent pour les habiletés juridiques du notaire indélicat. […] Ce relâche ne peut avoir lieu qu’avec l’assentiment du ministre de l’instruction publique. […] La même année, il donna Diane, interprétée par la grande Rachel, et qui n’eut pas le don de plaire au public.
Comme ils écrivent et comme leurs amis écrivent aussi, le public est informé de leurs découvertes, et on lui apprend bien-tôt à quel illustre il a l’obligation des moins importantes. […] L’imprimerie, cet art si favorable à l’avancement de toutes les sciences, qui deviennent plus parfaites à mesure que les connoissances s’y multiplient, fut trouvée dans le quinziéme siecle, et près de deux cens ans avant que Monsieur Descartes, qui passe pour le pere de la nouvelle philosophie, eut fait part au public de ses méditations. […] Monsieur Pascal le fils fit aussi les siennes, et il publia ces expériences dans un écrit qu’il donna au public en mil six cens quarante-sept.
Il y a le poète très railleur et presque mystificateur connu sous le nom de Charles Baudelaire, lequel regarde par-dessus le livre l’effet dudit livre sur le bon public. […] Or, cet Edgar Poe, il faut bien l’avouer, tout en convenant de son génie, n’est au fond qu’un puffiste sublime, qui méprise son public et le lui prouve, sans le lui dire, en lui construisant une littérature à le dompter, ce public américain qui aime les tours de force, et à le tenir les yeux dilatés dans la terreur des extraordinaires histoires qu’il lui raconte.
Non, lorsque Antonin ou Trajan moururent autrefois dans cette même ville, et que la douleur publique prononça leur éloge en présence des citoyens, dont ils avaient fait le bonheur pendant vingt ans, je suis bien sûr qu’on n’y parla pas davantage de vertu, de justice, de larmes et de désolation des peuples. […] L’orateur alors n’était que l’interprète de la voix publique. […] Il ne faut point demander si les deux frères furent célébrés par des éloges publics.
Il avait eu le temps loin du public, de dégager son originalité. […] Et il s’est acquis la faveur du public. […] L’antithèse est complète aussi bien entre les orateurs qu’entre leurs publics. […] Elles ne doivent pas s’adresser au monde dévot, public habituel des prédicateurs de paroisses. […] On peut s’en convaincre en parcourant la nouvelle série des Études religieuses que public la Société.
in-12, lui donne de justes droits à l’estime publique, par l’art avec lequel il a su réunir ce qu’il y a de plus intéressant & de plus instructif dans l’Histoire Ecclésiastique, en évitant la fatigante prolixité de quelques-uns de ses prédécesseurs, & la sécheresse de quelques autres.
Le Public peut être dupe quelque temps du charlatanisme, mais enfin il ouvre les yeux dès que la vérité se montre ; ses erreurs ne sont qu’un sommeil, & le réveil de la raison est une juste condamnation du prestige qui l’avoit séduite.
De pareilles découvertes, qui intéressent si spécialement l’humanité, donnent à M. l’Abbé Expilly des droits à la reconnoissance publique & aux récompenses du Gouvernement.
Ses Entretiens sur les Romans, & ses autres Ouvrages littéraires, annoncent des connoissances, le talent d’écrire, sans avoir rien qui les distingue de cette foule de Productions qui se perdent dans le Public.
du Pin, qui s’exprime ainsi au sujet de ce Savant : Il seroit difficile de louer ce Religieux, comme il le mérite ; la voix du Public & l’estime générale de tous les Savans font son éloge beaucoup mieux que tout ce que nous pourrions en dire.