le roi casse le garde de la marine, mais le fait enseigne de vaisseau. » Dans cette première partie de sa carrière, on nous dit que le chevalier de Bonneval assista aux principales affaires maritimes, et qu’il s’y distingua. […] Ce qu’on vient de voir faire à Bonneval dans cette première partie de sa vie se renouvellera exactement dans toutes les époques suivantes. […] Bonneval justifia cette confiance et devint l’un des premiers lieutenants du prince dans ses diverses entreprises militaires en Italie, en Dauphiné, en Flandre. […] Traduit devant un conseil de guerre, sur la plainte du prince Eugène, il subit un an de détention dans un château fort ; après quoi il se rendit à Venise, ville pour lui fatale par sa première désertion. […] C’était, somme toute, peu de chose, et il put dire à Casanova, après les deux premières heures, que c’étaient les plus agréables qu’il eût passées depuis son arrivée dans le pays.
Nous ne savions pas que chaque langue a des principes qui sont une suite nécessaire de ses premières formes et de sa constitution générale, qu’on ne peut changer sans la détruire. […] Duperron, un de nos premiers orateurs, et qui passa pour un homme de génie, ne la connut pas. […] On doit donc être moins étonné de la teinte d’exagération qui se trouve dans tous nos premiers orateurs. […] D’ailleurs, l’étude même des anciens, et notre première admiration pour Athènes et pour Rome, dans un temps où notre goût n’était pas encore formé, purent nous égarer. […] Enfin, un roi et des hommes illustres à célébrer, une cour sensible à tous les charmes de l’esprit, un clergé plus éclairé, un barreau plus instruit, un gouvernement occupé de la réforme des lois, et les premières dignités de l’église accordées quelquefois aux premiers talents de la chaire, tout cela ensemble contribua à faire naître et à perfectionner parmi nous les orateurs.
Au premier acte, il s’emporte contre le sonnet à Philis. […] Au premier acte, Kitty et Chatterton sont en présence. […] Hugo à l’heure de sa première conception. […] Il y a dans ce premier acte une finesse d’élocution qui n’est pas habituelle chez M. […] J’avais peine à croire du premier coup que M.
Son premier livre était intitulé : En famille ; le second, obligatoirement, doit s’appeler : Vers Dieu. […] elles embaumaient son premier volume, elles embaumeront le deuxième.
Il me serait difficile d’expliquer les motifs qui m’en ont empêché… Mes premiers essais dramatiques, ajoute-t-il, l’expliquent peut-être. […] Marmier font des collines où Schiller reçut sa première éducation, dans la demeure d’un pasteur nommé Mozer, explique de même sa passion pour la nature. […] C’est à cette époque qu’il écrivit son premier ouvrage pour la scène, les Brigands. […] jour doré du premier amour ! […] Goethe, dans sa première adolescence, avait été épris de sa grand’mère, Sophie Laroche, femme illustre par ses talents littéraires en Allemagne.
L’esquisse orchestrale du premier acte porte la date du 15 janvier 1858 ; la partition de cet acte fut envoyée à MM. […] Tous ces hommes étaient bien au-dessus de la moyenne pour le savoir et pour l’intelligence ; quelques-uns étaient de premier ordre. […] Or, dans le roman français, il y a, comme dans le drame de Wagner, amour à première vue, et la mère d’Isolde ne prépare le philtre et ne le confie à Brengain que précisément parce qu’elle s’est aperçue de cet amour. […] Mais pour prévenir tout malentendu, il fait remarquer que les trois premiers de ces opéras datent d’une époque bien antérieure au quatrième, qu’ils servent surtout « à tracer la marche de ses idées, jusqu’au moment où il dut chercher à se rendre théoriquement compte de son procédé », et que son système proprement dit, si l’on veut à toute force se servir de ce mot, ne reçoit encore dans ces trois premiers poèmes qu’une application fort restreinte. […] L’architecte Gottfried Semper (1803-1879), a réalisé l’Hoftheater de Dresde (inauguré en 1841) où Wagner créa trois de ces premières œuvres.
Une feuille du soir, à court de vocables, représenta sur sa première page, le soleil plongeant dans l’océan. […] Mais les révolutionnaires socialistes refusèrent de prendre part à la promenade carnavalesque du premier juin. […] Première édition. […] Tome VI, page 61-62, première édition. […] Un bout de conversation saisi au vol dans la foule du premier juin : Premier bourgeois. — Hugo, devait être diantrement riche pour que l’État lui fasse de telles funérailles : ce n’est pas pour un génie pauvre qu’il ferait tant de dépenses.
Parmi ces laïques et ces séculiers de la pensée qui n’ont pas sur les mains la lèpre de l’onction divine et qui ne sont pas exposés à infecter l’histoire de la sainteté du caractère sacerdotal, brillera au premier rang J. […] Après le rétablissement des séminaires, il fut certainement un des premiers de sa génération à en franchir les portes rouvertes. […] La peau de bête dans laquelle se cacha Adam était bonne après sa première faute ; mais lorsque les vieilles sociétés ont entassé sur elles les vices et les crimes, il faut arracher cette peau de bête des épaules qu’elle ne couvre plus et montrer à fond les ulcères ! […] Alors il prendra son rang, qu’il ne perdra plus, comme un des premiers historiens du xixe siècle et comme son premier biographe. […] Ainsi encore il nous conduit dans son Calvin jusqu’à la fin de son premier volume avant d’écrire cette phrase : « Il y a des moments où l’on dirait que l’épée de Charles-Quint est changée en quenouille.
Son premier recueil, Quelques vers, paraît en 1906. […] Il reniera en 1924 cette première période de son œuvre. […] Action publie une publicité pour cette revue dans son premier numéro. […] Il publie ses premiers recueils de poèmes en allemand, dont Films, qu’il signe Tristan Torsi. […] Son premier roman, La Bande de brigands (1914), reçoit le prix Fontane.
Pour le déplacer, il a bien fallu le nommer, le prendre à partie ; on l’a attaqué comme au premier jour, et d’autres aussi l’ont défendu : c’est bien là de la gloire. […] Voilà bien Santeul tout frais le matin, au premier moment où on le rencontre, où il écoute encore, où il ne fait que préluder, et avant que toute sa personne ait commencé la danse et l’orgie sacrée. […] Il fut très remarqué de ce dernier, qui l’encouragea fort, admira ses premiers essais de vers latins (la pièce sur la Bulle de savon), et lui donna, à travers ses louanges, toutes sortes de conseils qu’il ne suivit qu’à demi. […] Il ne laisse pas de s’en plaindre dans une pièce de vers à Perrault, ce premier commis de Colbert et ce partisan déclaré des modernes : Affer opem, Peralte, meos ne despice questus ; Obruitur quantis noster Apollo malis ! […] Il y avait au premier abord chez Santeul un air de poète rabelaisien, de poète de carnaval ; mais quand on allait au fond, on voyait que, dans ce cœur d’enfant, la croyance et même une certaine innocence n’en étaient pas atteintes.
Combes, repasser sur les différentes phases de la carrière politique de Mme des Ursins pendant ses treize années d’influence ou de domination en Espagne : il a très bien distingué les temps, démêlé les intrigues selon l’esprit de chaque moment, montré Mme des Ursins représentant dès l’abord le parti français, mais le parti français modéré qui tendait à la fusion avec l’Espagne, et combattant le parti ultra-français représenté par les d’Estrées : — ce fut sa première époque : — puis, après un court intervalle de disgrâce et un rappel en France, revenue triomphante et autorisée par Louis XIV, elle dut pourtant, malgré ses premiers ménagements pour l’esprit espagnol, s’appliquer à briser l’opposition des grands et travailler à niveler l’Espagne dans un sens tout monarchique, antiféodal ; c’était encore pratiquer la politique française, le système d’unité dans le gouvernement, et le transporter au-delà des Pyrénées : — ce fut la seconde partie de sa tâche. — Mais quand Louis XIV, effrayé et découragé par les premiers désastres de cette funeste guerre de la succession, paraît disposé à abandonner l’Espagne et à lâcher son petit-fils, Mme des Ursins, dévouée avant tout aux intérêts de Philippe V et du royaume qu’elle a épousé, devient tout Espagnole pour le salut et l’intégrité de la couronne, rompt au-dedans avec le parti français, conjure au dehors la défection de Versailles, écrit à Mme de Maintenon des lettres à feu et à sang, s’appuie en attendant sur la nation, et, s’aidant d’une noble reine, jette résolument le roi dans les bras de ses sujets. […] Combes même, si favorable d’ailleurs, le récit de cette quatrième et dernière partie de la carrière politique de Mme des Ursins (1711-1714), que l’on a vu son obstination vaniteuse à réclamer pour elle une souveraineté en Flandre ou dans le Luxembourg, au risque de retarder, d’accrocher la paix générale de toute l’Europe, son obsession croissante, son accaparement de Philippe V après la mort de sa première femme, l’humiliante sujétion à laquelle cette femme de soixante-dix ans prétendait réduire le jeune et royal veuf, les indécents propos auxquels elle ne craignait pas de l’exposer, on comprend qu’elle ait lassé et ce roi et l’Espagne, et qu’elle ait fini par être secouée d’un revers de main sans laisser après elle beaucoup de regrets. […] Puis, peu à peu, sur cette première couche littéraire, réputée aujourd’hui superficielle, et qui était du moins délicate et légère, on viendrait ajouter graduellement des teintes plus fortes, plus marquées, des figures plus expressives ; on lirait cette suite de mémoires charmants qui faisaient autrefois partie de toute éducation d’homme et de femme comme il faut : Mme de Motteville, Mlle de Montpensier, le cardinal de Retz, Mme de La Fayette, Mme de Caylus, tout Mme de Sévigné : Saint-Simon, qui outre déjà, ne viendrait que le dernier après tous les autres. […] Le cardinal de Giudice et les auditeurs de Rote espagnols m’ayant vue depuis, ils m’ont témoigné une aversion infinie pour l’archiduchesse, jusqu’à me dire que ce mariage les faisait retomber dans leur premier malheur et qu’ils ne croyaient pas même qu’il y eût de la sûreté à livrer leur roi à ces sortes de femmes. […] [NdA] Expression du marquis de Lassay (Recueil de différentes choses, Lausanne, 1756, tome i, page 264). — Antérieurement, soit à Paris, soit à Rome, Mme des Ursins avait beaucoup vu le cardinal de Retz et avait pu prendre de lui ses premières leçons de politique ; il ne tiendrait même qu’à nous de croire qu’elle fut sa dernière galanterie : « On me mande, écrivait Bussy à Mme de Montmorency, que M. le cardinal de Retz achève de faire sa pénitence chez Mme de Bracciano qui, comme vous savez, était Mme de Chalais ; cela étant, je ne désespère pas de voir l’abbé de La Trappe revenir soupirer pour quelque dame de la Cour ; et si l’on va en paradis par le chemin que tient ce cardinal, l’abbé est bien sot de tenir le chemin qu’il tient pour y aller. » 57.
Mais quelque chose encore, au premier aspect, y a nui et y nuit toujours : M. […] Il a rempli son rôle à merveille, son premier rôle, et il se dérobe et se dérobera toujours devant le second qui lui est offert et qu’il estime trop lourd pour lui ; car il sait aussi bien qu’Horace ce qu’il peut porter et ce qu’il doit laisser à d’autres ( quid ferre recusent, quid valeant humeri ). […] Le commencement de la Correspondance, qui remonte aux premières années de la jeunesse et qui l’embrasse tout entière (1794-1814), aurait eu tout son intérêt, si l’on avait supprimé quelques lettres et abrégé les commentaires. […] Deux choses me frappent dans ces premiers témoignages qui viennent de lui ou des autres : c’est combien il est homme de lettres de bonne heure, et, malgré l’irrégularité de son éducation, donnant de lui à ceux qui le voient de près l’idée et la confiance qu’il réussira. […] Je n’avais jamais eu un auditoire aussi redoutable ; aussi ai-je chanté assez mal… » Il a eu peur, c’est bon signe : de ce côté, l’amour-propre lui est venu désormais, et si bien qu’après ce premier succès, de peur de le compromettre, il refuse le dimanche suivant de rester à dîner chez M.
Ce que je dis là du libéralisme de la Restauration n’est point dans ma pensée une injure ni à l’arme utile dont on se servait, ni au libéralisme en général, et je suis persuadé que cette doctrine, si elle devait un jour triompher au gré de ses partisans absolus, n’aurait fait que gagner à toutes les contradictions et à toutes les épreuves qui, en la refoulant et la retardant, l’auraient forcée, un peu malgré elle, de s’élever au-dessus de son premier niveau. […] Il a vu bien des pays, et il est avant tout un homme de bon sens, qui a gardé, je ne dis pas de son utopie première, mais de son ancienne religion, une faculté qui lui permet de sortir des classifications routinières et des compartiments convenus. […] Guéroult, et la seconde éducation intellectuelle qu’il a reçue, ont dû modifier essentiellement ses idées premières de jeune homme confiant et libéral, comme toute sa génération l’était alors. […] ce seul nom cependant est si beau, et la chose en elle-même si digne d’envie ; elle est si chère à ceux qui l’ont adoptée à l’heure où l’on croit et où l’on aime, et qui sont restés fidèles à ce premier idéal trop souvent brisé ; elle a été tellement notre rêve à tous, notre idole dans nos belles années ; elle répond si bien, jusque dans son vague, aux aspirations des âmes bien nées et trouve si bien son écho dans les nobles cœurs, qu’on hésite à venir y porter l’analyse, à la vouloir examiner et décomposer. […] C’est de son journal, ne l’oublions pas, qu’est sorti ce premier appel si prompt, si vite entendu, ce cri précurseur qui a préparé l’opinion publique à la revendication de la Savoie22.
Les deux derniers volumes sont dignes des premiers, et l’auteur dans sa méthode originale et sûre, qui consiste à ne marcher qu’avec des pièces d’État, et, en grande partie, des pièces toute neuves, n’a point faibli un seul instant. […] Repoussé avec politesse et réserve, il en revint à sa première pensée, la plus naturelle, d’agrandir le royaume du côté des frontières du Nord ou de l’Est, et il échappa ainsi au péril d’aller chercher trop loin gloire et succès au Midi, en Italie, et de verser, comme au temps de François Ier, de l’autre côté des monts, hors de portée de la France. […] Le grief trouvé, l’heure était venue, Louvois fit distribuer dans des lieux circonvoisins, et assez peu éloignés les uns des autres, des troupes en nombre considérable qui paraissaient disséminées, mais qui pouvaient se réunir et se concentrer au premier signal. […] Ce sont les dernières instructions de M. le marquis de Louvois pour M. l’Intendant d’Alsace, et les gens du premier, venus de Fontainebleau, les ont transmises aux gens du second, venus de Brisach ou de Béfort. » On aurait dit d’une conjuration. […] Comme on s’entretenait le 2 octobre, à son coucher, des nouvelles du jour, à savoir qu’une partie de nos troupes était entrée à Strasbourg dans l’après-midi du 30 septembre, et que le reste n’avait fait son entrée que le lendemain, le roi dit en riant qu’il fallait que, dès ce premier jour même, la sûreté y fût bien entière, puisque M. de Louvois y avait couché.