Si le style répondoit au mérite de ses travaux, il seroit digne d’occuper une des premieres places parmi les Ecrivains ; mais sa diction très-négligée, & souvent barbare, ne permet pas de le tirer de la classe des Erudits, où il a des droits assurés aux premiers rangs.
L'excellent Turquety, pour ses premiers volumes de vers, se vendait à Toulouse à un grand nombre d’exemplaires : Amour et foi, etc.
Et pourtant, je m’en tiens encore, pour juger ce poète, à son premier livre, où je vois une plus parfaite réalisation.
Et il gardera à travers la vie sa pitié pour le poète qui fut le confident de sa première tristesse.
Armand de Pontmartin Après les grandes dates poétiques, il en est d’autres qui occupent heureusement les intervalles, rompent la prescription et sont comme des anneaux plus modestes rattachant entre eux les anneaux d’or ; Les Épîtres, Contes et Pastorales méritent un des premiers rangs parmi ces aimables intermédiaires.
Paul Mariéton Une âme charmante, ingénieuse aussi, palpite dans les vers pleins de franchise et de simplicité qui composent ce livre (Au bord de la vie) portant un titre donné à l’auteur par Joséphin Soulary, dont le nom est inscrit au premier feuillet comme une invocation tutélaire au fronton d’un petit temple grec.
LAFOSSE, [Antoine de] premier Gentilhomme de la Chambre du Roi, de l’Académie des Apatistes de Florence, né à Paris, mort en 1708, âgé d’environ 55 ans.
En fait d’Ouvrages d’Erudition & de Recherches, il est assez ordinaire que les derniers venus fassent oublier leurs prédécesseurs, quand ceux-ci ne sont pas du premier mérite.
Sully, [Maximilien de Béthune, Baron de Rosni, Duc de] premier Ministre sous Henri IV, né à Rosni en 1559, mort en 1641.
Les Auteurs de ce mérite sont d'autant plus estimables de s'attacher aux objets essentiels de nos premiers besoins, qu'ils sacrifient à l'utilité publique une célébrité qu'on n'accorde guere, dans ce Siecle frivole, qu'à des Auteurs frivoles.
Chapitre premier. — Critique du dogmatisme littéraire Vous avez raison, Madame, de les trouver étranges, tous ces raffinements mystérieux. […] Mais, dans les deux premiers cas, on peut d’autant mieux se passer d’elles, qu’elles ne sont bonnes qu’à donner à la critique un esprit étroit, petit et taquin. […] Il vous répondrait qu’il faut lui laisser le temps de la réflexion ; que sa sensibilité a pu être surprise ; que son jugement reprendra sa ferme assiette et son équilibre, lorsque ses premières impressions trompeuses seront effacées. […] Elle a voyagé en pays étranger, et elle se rappelle encore son premier scandale et sa longue indignation, aux cris d’admiration que poussaient les sauvages pour leur Dante, leur Caldéron eu leur Shakespeare. […] Elle en a retiré, comme fruit, une défiance sage des premiers mouvements d’antipathie de son goût, dans les choses nouvelles pour elle de l’art et de la poésie.
Première période. — Ses portraits de femmes. — Délicatesse et raffinement de son sentiment et de son style. — Variété de ses émotions et de ses sujets. — Sa curiosité littéraire et son dilettantisme poétique. — The Dying Swan. […] Retour de Tennyson à son premier style. — In Memoriam. […] Lorsque Tennyson publia ses premiers poëmes, les critiques en dirent du mal. […] Mais quand il parut de nouveau devant le public, ses livres avaient fait leur chemin tout seuls et sous terre, et du premier coup il passa pour le plus grand poëte de son pays et de son temps. […] Au contraire, le poëte est devant ce monde comme le premier homme au premier jour.
Il me promit de m’envoyer un des premiers exemplaires de son poème ; il sortit. […] et détournée un peu de côté, déjà le sourire se mêlait à ses larmes ; semblablement à la rosée qui, le matin, des liserons mouille les clochettes lourdes, et roule en perles, et s’évapore aux premières clartés… « Et sous eux voilà que la branche tout à coup éclate et se rompt ! […] Enfin, sentant son corps de fer ployer vers le cimetière, il voulut, comme c’était son devoir, se confesser à l’ermite de Saint-Eucher. » Il avait tout oublié dans son isolement, depuis ses premières Pâques jusqu’à ses prières. […] « Elles flairent le vent et se souviennent, après dix ans d’esclavage, de l’exhalation salée et enivrante de la mer, échappées sans doute de l’attelage de Neptune, leur premier ancêtre, semblent encore teintes d’écume, et, quand la mer souffle et s’assombrit, quand les vaisseaux rompent leurs câbles, les étalons de la Camargue hennissent de joie ; ils font claquer, comme une mèche de fouet, leur longue queue traînante ; ils creusent le sol avec leur sabot, ils sentent pénétrer dans leur chair le trident du dieu terrible qui fait bondir les flots. » Le maître de ces escadrons de cavales demande Mireille à son père. […] « Et pendant qu’ainsi dans sa couchette la belle enfant se désole, le sein brûlant de fièvre et frémissant d’amour, des premiers temps de ses amours pendant qu’elle repasse les charmantes heures et les moments si clairs, lui revient tout à coup un conseil de Vincent.
VII Ce départ de M. de Chateaubriand pour Rome semble tout à coup réchauffer sa correspondance avec madame Récamier de tous les souvenirs des premières tendresses. […] La jeune Romaine y essayait ses premiers pas et ses premiers sourires. […] Au fond, madame Récamier n’avait pas la moindre passion politique ; c’était l’éclectisme de toutes les dates, depuis le Directoire, sous lequel elle était éclose, jusqu’au Consulat, où elle avait vécu en intimité avec les brillantes sœurs de Bonaparte, surtout avec madame Murat, la reine de Naples ; jusqu’à l’Empire, où elle avait eu la gloire de partager l’exil illustre de madame de Staël et de madame la duchesse de Luynes ; jusqu’à la Restauration, où elle était rentrée à Paris, comme victime couronnée de fleurs, non pour être immolée, mais pour être encensée ; jusqu’à la révolution de Juillet, qu’elle n’aimait pas, mais contre laquelle elle n’avait point de colère, et qui avait accru son importance en la faisant centre d’un salon aussi redouté qu’une tribune ; jusqu’à la République même, réminiscence caressée de ses premiers triomphes, et contre laquelle elle n’avait pas de parti pris, pourvu que la république ne fût ni ignoble ni terroriste. […] Réveillée de fort bonne heure, et ayant toujours donné beaucoup de temps à la lecture, sa première matinée était consacrée à se faire lire rapidement les journaux, puis les meilleurs parmi les livres nouveaux, enfin à relire ; car peu de femmes ont eu, au même degré, le sentiment vif des beautés de notre littérature et une connaissance plus variée des littératures modernes. » XXX La mort tomba bientôt tête par tête sur ce salon qui paraissait immuable. […] Il mourut sans douleur, dans une félicité vague comme son âme, moitié dans une philosophie rêveuse, moitié dans un christianisme élastique qui recueillait ses dernières comme ses premières aspirations.