On peut le placer, avec honneur, parmi nos Auteurs qui ont cultivé avec succès la Poésie Latine. […] Outre ses Poésies, nous avons de lui une excellente Traduction d’Horace, avec des Remarques.
Le Conte du Kaimac, la plus saillante de ses Pieces, est précisément celle qu'on a oubliée dans le Recueil de ses Poésies. […] Les autres Poésies de M. de Sénecé, qui, pour la plupart, consistent dans des Epigrammes, offrent quelquefois des beautés neuves, & un style piquant, fruit agréable du tour original de son imagination qu'il avoit reçu de la Nature.
Legouvé exprime de nobles sentiments dans une poésie élégante ». […] Baudelaire dans la poésie. […] C’est beaucoup, mais ce n’est pas assez… Votre poésie manque d’élévation. […] Leconte de Lisle en poésie, voilà les modèles de ces jeunes gens qui se disent « formistes ». […] La poésie, le pittoresque sont partout, il ne s’agit que de les voir.
Il se rendait à un concours de poésie. […] Et c’est de la poésie. […] Sa Divine Comédie serait comme une éclatante fusion de la poésie antique, de la poésie chrétienne et de la poésie musulmane. […] Labbe, le Trésor de la Poésie grecque du P. […] Devant la poésie allemande elle devenait morale.
Répudiant l’humble patrimoine de l’ancienne poésie nationale, les écrivains de cette école nouvelle s’étaient voués superstitieusement au culte de l’antiquité, et ils consumaient de beaux talents dans une imitation servile. Mais Anacréon leur réussit bien mieux à imiter que Pindare ou Virgile, ils retrouvaient en lui des sentiments déjà familiers à notre poésie, et que la langue de Marot était capable d’exprimer sans innovation grecque et latine. […] Cette cigale, cette colombe, cette abeille, tous êtres légers et brillants, nourris de nectar et de parfums, pour être transportés parmi nous, demandent à la poésie une foule de soins délicats, d’attentions ingénieuses ; la moindre rudesse ou la moindre fadeur les ferait mourir.
Jules Laforgue, celui qui s’est le plus nettement formulé, parmi ces poètes si bizarrement, naguère, affublés de l’épithète de décadents ; sa poésie peut être partielle et trop exclusivement plastique, mais elle reste une sonore manifestation d’art. […] Charles Maurras Depuis l’apparition du Pèlerin passionné, et surtout depuis les retouches essentielles qu’il a faites à ce beau livre, Jean Moréas, mon maître et mon ami, m’est le signe vivant de la poésie nationale. […] Nous n’avions jusqu’ici en France aucun exemple de cette poésie.
Ce n’est pas que ce drame puisse en rien mériter le beau nom d’art nouveau, de poésie nouvelle, loin de là, mais c’est que le principe de la liberté, en littérature, vient de faire un pas ; c’est qu’un progrès vient de s’accomplir, non dans l’art, ce drame est trop peu de chose, mais dans le public ; c’est que, sous ce rapport du moins, une partie des pronostics hasardés plus haut viennent de se réaliser. […] Cette voix haute et puissante du peuple qui ressemble à celle de Dieu, veut désormais que la poésie ait la même devise que la politique : tolérance et liberté. […] Lettre aux éditeurs des poésies de M.
— Poésies (1842). — Poésies de Goethe (1843)
— Premières poésies (1859-1863). — Les Poèmes de la Nuit (1864). — Musettes et clairons (1866). — Légendes d’aujourd’hui (1870). — Nouvelles poésies (1864-1873). — Voix des ruines (1874). — Poèmes et sonnets (1879). — Chez nous (1896).
A force d’imprimer & de vendre des Vers, il prit du goût pour la Poésie, & devint un sectateur si opiniâtre des Muses, qu’il fit des Vers jusqu’à sa mort. […] Il faut convenir qu’on trouve, dans le Recueil de ses Poésies, des Pieces que Marot, son contemporain, n’auroit pas désavouées.
Cette école de philosophie du plaisir entretenait l’esprit d’opposition dans le désordre des mœurs et dans l’impiété ; mais c’était en même temps l’école de toutes les délicatesses de l’esprit et de toutes les grâces nues de la poésie, magister elegantiarum. […] Il y nourrit sa poésie de l’histoire, de la philosophie, de la science ; ses vers ne furent que la forme de ses connaissances et de ses idées. […] Parvenus à Francfort, ville libre de nom, mais dominée par l’ascendant de la Prusse, l’oncle et la nièce y furent arrêtés et retenus par force aux arrêts, dans leur auberge, jusqu’à ce que le consul de Prusse eût obtenu de Voltaire la restitution de quelques poésies manuscrites du roi. […] Frappé de cette vue, il éprouva plus qu’il n’avait éprouvé jusque-là la poésie de la nature inanimée. […] Dans la plus anti-chrétienne de ses poésies philosophiques : l’Épître à Uranie, il semble caractériser lui-même les opinions religieuses que nous lui attribuons ici ; il va même au-delà, et il touche au christianisme par une admiration pieuse des vertus de son fondateur.
Voilà pourquoi la poésie, riche de tant de chefs-d’œuvre, crée sans cesse des œuvres nouvelles. […] Telle est l’histoire littéraire : c’est une seconde poésie, une seconde éloquence. […] » Chaque époque à sa poésie. […] Leur tort principal et le malheur de leur poésie elle-même, c’est qu’ils firent de la théorie. […] — Non ; le mouvement social n’étouffe point le sens littéraire : tout ce qui éveille l’intelligence d’une nation est moins pour la poésie un obstacle qu’un moyen.
Ce court moment dont nous parlons, et où la philosophie elle-même souriait au roman, c’était, en un mot, la lune de miel de la critique et de la poésie à la Revue des Deux Mondes, et là, comme ailleurs, les lunes de miel ne luisent qu’une fois. […] C’est alors que la critique et la poésie comme ncèrent à tirer chacune de leur côté, et, quelles qu’aient pu être les incertitudes et les déviations à certains moments, l’honneur véritable du directeur de la Revue est de n’avoir jamais laissé rompre l’équilibre aux dépens de la critique, et d’avoir maintenu, fait prévaloir en définitive l’indépendance des jugements. […] Je comprends très-bien, et j’ai souvent accepté moi-même avec joie, avec orgueil, ce rôle, cet office de la critique en tant qu’elle sert la poésie : Nous tiendrons, pour lutter dans l’arène lyrique, Toi ta lance, moi les coursiers ! […] Or c’est aussi ce que pardonne le moins la poésie, surtout quand elle se croit des droits de voisinage et de haut ressort. […] Ce fut donc (nous revenons à notre petit récit) une époque vraiment critique pour la Revue des Deux Mondes que celle où l’élément judiciaire ou judicieux comme nça en effet à se dégager, à se poser avec indépendance à côté des essais d’art et de poésie qu’on insérait parallèlement.
Ce fut une occasion de disputer le prix de la poésie ; et ce prix, au moins à la campagne, était un bouc, ou une outre de vin, par allusion au nom de l’hymne bachique, appelée depuis longtemps tragédie, c’est-à-dire, chanson du bouc ou des vendanges. […] On peut toutefois conjecturer avec fondement que ces poésies devinrent graves, touchantes et passionnées, telles à peu près que l’hymne des Persans, qui est rapportée par Chardin, et qu’on trouve distribuée en sept chants, composée en l’honneur de Mahomet et d’Ali, avec des pensées et des sentiments qui ont quelque chose de l’esprit tragique. […] Mais il faut convenir qu’en ceci la poésie l’emporte infiniment sur la philosophie, dont les raisonnements trop crus sont un préservatif trop faible ou un remède peu sûr contre les mauvais effets de ces passions : au lieu que les images poétiques ont quelque chose de plus flatteur et de plus insinuant pour faire goûter la raison. Ce qu’il y a de particulier et de surprenant en cette matière, c’est que la poésie corrige la crainte par la crainte, et la pitié par la pitié ; chose d’autant plus agréable que le cœur humain aime ses sentiments et ses faiblesses. […] Par ce moyen, la poésie procure deux avantages considérables à l’humanité : l’un, d’adoucir les mœurs des hommes comme l’ont fait Orphée, Linus et Homère ; l’autre, de rendre leur sensibilité raisonnable et de la renfermer dans de justes bornes, comme l’ont pratiqué les poètes tragiques de la Grèce.