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624. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Luzel, François-Marie (1821-1895) »

Luzel, François-Marie (1821-1895) [Bibliographie] Bepred Breizad (Toujours Breton), poésies bretonnes avec traduction française (1865). […] Luzel, qui vient de publier un recueil de poésies bretonnes et en pur breton, avec traduction, il est vrai… Une pièce qui me paraît touchante de forme et de sentiment est celle que M. 

625. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Casier, Jean »

. — Poésies eucharistiques (1888). — La Mort (1890). — Au ciel (1892). — Flammes et flammèches (1894). […] Harmonies chrétiennes, Poésies eucharistiques, La Mort l’avaient déjà prouvé.

626. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Et qui aime l’une de ces deux poésies, ne saurait aimer beaucoup l’autre. […] Ses poésies ont eu des éditions. […] Sur quoi quelqu’un a eu ce mot assez juste : « Turquety, c’est le Géruzez de la poésie. » Je vous dis tout. […] Il m’a adressé une fois des vers, et je lui ai répondu par une pièce qui est dans mon recueil de poésies. […] Dans la poésie française, elle n’y atteint presque jamais.

627. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

L’s et l’m leur paraissaient dures et rudes dans la prononciation, aussi les retranchèrent-ils quand leur poésie commença à se polir. […] Immolé à mes yeux n’est pas permis en poésie, et cependant est moins rude que l’autre : nouvelle bizarrerie. Nous ignorons si dans la poésie latine l’élision des voyelles avait lieu ; il y a apparence néanmoins qu’on prononçait la prose comme la poésie, et il est vraisemblable que les voyelles qui formaient l’élision en poésie n’étaient point prononcées, ou l’étaient très peu ; autrement, la mesure et l’harmonie du vers en auraient souffert sensiblement. […] Quoique notre poésie et notre prose soient moins susceptibles de mélodie que ne l’étaient la prose et la poésie des anciens, cependant elles ont chacune une mélodie qui leur est propre ; peut-être même celle de la prose a-t-elle un avantage, en ce qu’elle est moins monotone, et par conséquent moins fatigante ; la difficulté vaincue est le grand mérite de la poésie. […] Il y a plus : on a remarqué que la prose la plus harmonieuse contient beaucoup de vers, qui, étant de différente mesure et sans rime, donnent à la prose un des agréments de la poésie, sans lui en donner le caractère, la monotonie et l’uniformité.

628. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Duchange, Jacques »

Duchange, Jacques [Bibliographie] Le Dégoût, poésies (1897). […] Allez, mon ami ; ouvrez vos ailes, et sans vous laisser arrêter ni retarder par nos inquiétudes, filez d’un vol rapide vers les régions mystérieuses où se lève le soleil de la poésie nouvelle.

629. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lerambert, Charles François (1819-1889) »

Lerambert, Charles François (1819-1889) [Bibliographie] Poésies (1856). […] Lerambert, homme distingué, des plus instruits, formé dès l’enfance aux meilleures études, initié à la littérature anglaise, a exprimé, dans un volume de Poésies, des sentiments personnels vrais et délicats, entremêlés d’imitations bien choisies de poètes étrangers.

630. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Piédagnel, Alexandre (1831-1903) »

Piédagnel est un poète idyllique de beaucoup de talent ; son Avril est plein de poésie, de jeunesse et de grâce. […] Sully Prudhomme J’ai lu l’excellent recueil de poésies : En route, avec le plus vif plaisir, car j’y ai trouvé, dans son expression achevée, tout le talent pur et solide de l’auteur.

631. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 4

Elle cultiva la Poésie dans un temps où les moindres principes de goût étoient encore inconnus. Ce qui prouve qu’elle étoit née avec de vrais talens, c’est que, malgré la barbarie de son Siecle, on remarque dans ses Poésies, des traits d’esprit & de délicatesse qui font le plus grand plaisir.

632. (1890) L’avenir de la science « I »

Non seulement il négligea totalement le vrai et le beau (la philosophie, la science, la poésie étaient des vanités) ; mais, en s’attachant exclusivement au bien, il le conçut sous sa forme la plus mesquine : le bien fut pour lui la réalisation de la volonté d’un être supérieur, une sorte de sujétion humiliante pour la dignité humaine : car la réalisation du bien moral n’est pas plus une obéissance à des lois imposées que la réalisation du beau dans une œuvre d’art n’est l’exécution de certaines règles. […] Il y a un grand foyer central où la poésie, la science et la morale sont identiques, où savoir, admirer, aimer sont une même chose, où tombent toutes les oppositions, où la nature humaine retrouve dans l’identité de l’objet la haute harmonie de toutes ses facultés et ce grand acte d’adoration, qui résume la tendance de tout son être vers l’éternel infini. […] Mais, si l’on entend par poésie cette faculté qu’a l’âme d’être touchée d’une certaine façon, de rendre un son d’une nature particulière et indéfinissable en face des beautés des choses, celui qui n’est pas poète n’est pas homme, et renoncer à ce titre, c’est abdiquer volontairement la dignité de sa nature. […] À vrai dire, ces mots de poésie, de philosophie, d’art, de science, désignent moins des objets divers proposés à l’activité intellectuelle de l’homme que des manières différentes d’envisager le même objet, qui est l’être dans toutes ses manifestations.

633. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »

… Le Normand a été attiré par la plus grande gloire littéraire normande ; car lord Byron, qui se disait Normand avec orgueil, est une gloire anglaise, — mais à travers laquelle, comme à travers la langue dans laquelle il écrivit, se reconnaît l’identité de race, de cette forte race, de poésie profonde, qui va de Rollon à Corneille. […] Je suis intimement convaincu qu’il avait en lui la racine de toutes les poésies, mais il fut plus spécialement entraîné vers la poésie dramatique et l’étude de la nature humaine, et pour creuser dans cette poésie-là et dans cette étude, il n’avait pas besoin de l’émotion de ces voyages qui furent peut-être nécessaires au génie du poète de la Lusiade et du chantre de Childe Harold.

634. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Son histoire dégage-t-elle moins de poésie, moins de ce charme de ballade allemande ? […] La poésie de Mistral, qui n’a subi à peu près aucune influence française, n’a non plus exercé aucune influence sur la poésie française. […] Il fallait ici, autant qu’un expert en poésie, un expert en mysticisme. […] Il se clôt, avec Mallarmé et ses disciples, par une religion de la poésie. […] qui prend bonne place dans les archives de la question poésie pure.)

635. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

La politique se fit une arme de la poésie, au temps de Solon, comme au temps d’Aristophane. […] Le passant, c’est le routier, c’est le robeur ; le passant, c’est aussi l’art qui court avec la poésie les rues et les grands chemins. […] L’on peut consulter indifféremment l’art et la poésie, et cela en France, en Flandre et en Allemagne. […] Plus explicite, est la poésie personnelle du Moyen-Âge, la poésie de Villon : car, pour celle de Charles d’Orléans, elle lui est comme extérieure et étrangère, et cet homme, qui a passé par les pires épreuves, a toute sa vie badiné. […] On les trouve dans l’art comme dans la poésie : d’où il apparaît qu’en tout temps l’art et la poésie obéissent à une même philosophie générale.

636. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cosnard, Alexandre (1802-18..) »

[Bibliographie] Tumulus, poésies (1843). […] C’est dans cette poésie de deuil et de regret que le poète a rencontré les notes les plus émouvantes, et la monotonie même qui s’y fait sentir s’harmonise parfaitement avec le motif presque invariable qui revient sans cesse à travers tout le volume.

637. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

La belle poésie française du xviie  siècle n’était pas encore venue éclipser ces derniers restes brillants, ces jeux prolongés de la Renaissance. […] Huet, en poésie française, tenait décidément pour la littérature d’avant Boileau, pour celle de Segrais, de Conrart, des premiers membres de l’Académie française ; il ne s’en départit jamais. […] Huet sentait à merveille l’antique poésie ; il y mêlait l’amour de la nature et de la campagne, et il en a plus d’une fois exprimé le sentiment avec charme. […] Huet, en goûtant la poésie, avait fait de bonne heure une réflexion sur ce que bien peu de gens sont nés, en effet, pour la sentir : « Il y a encore plus de poètes que de vrais juges des poètes et de la poésie. » Il revient souvent sur cette idée, qu’on retrouverait, je crois, également chez Montaigne. […] À propos des poésies latines ou françaises qu’échangent entre eux Huet et Ménage, on se plairait à saisir quelques saillies de jeunesse du futur prélat, quelque filet de verve gauloise et rabelaisienne.

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