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1003. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »

Dans ses poèmes, qui étaient pour lui, comme pour tous les poètes, la vraie réalité de sa vie, il n’était et ne fut jamais que le beau panthéiste dont les vers — malgré lui et retournés contre lui — sont des adorations de Dieu à travers les adorations de la nature.

1004. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »

Byron a souvent écrit dans sa Correspondance et dans les préfaces de ses Poèmes que c’était son dernier chant aussi, mais l’Inspiration était la plus forte, et il repartait d’un chef-d’œuvre !

1005. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16

Berchoux, l’auteur du poème de La Gastronomie et de La Danse ou les dieux de l’Opéra, était aussi un homme d’esprit et gai.

1006. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Arsène Houssaye » pp. 271-286

On a dit qu’Homère est épique parce qu’il a pu mettre dans son poème toute la civilisation de son temps.

1007. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Ils trouveront que ses livres ont subi autant d’altérations et présentent aussi peu de garanties que les premiers poèmes de la Perse ou de la Grèce. […] Il veut obtenir de Macpherson une copie des poèmes originaux d’Ossian, et prendre des ouvriers musiciens pour établir chez lui un concert économique. […] Ces nuances ne peuvent être exprimées que par le talent littéraire, et voilà pourquoi les poèmes où il apparaît pour la première fois sont si instructifs. […] Le poème de Renaud est bâti tout entier sur ces deux idées capitales. […] Dix fois dans le poème, et jusque parmi les personnages accessoires, reparaissent les deux sentiments qui gouvernent les autres.

1008. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Savourez-moi ce poème d’amour maternel. […] Entendez par là un poème dont les trois cents vers sont typographiquement disposés de manière à reproduire la forme de la tour. […] On recueillait ses mots ; les « philosophes » chantaient ses louanges, et l’académicien Thomas écrivit en son honneur un poème épique, la Pétréide. […] Justement, ce sont aussi des feuilles d’arrière-automne, ces Poèmes épars, de mon respectable ami M.  […] L’auteur des Poèmes épars est donc un sage bien ingénieux.

1009. (1902) Le critique mort jeune

Et bien plutôt, pour n’éprouver aucun mécompte et se conformer aux intentions de l’auteur, il faudra lire sa critique « comme on lit un roman, un poème ou un livre de philosophie ». […] Il n’y a pas de honte à cela : c’est une épopée composée dans les règles ou, mieux encore, un bon poème didactique. […] Comme lui, il regrette les voluptés qu’il eût prises à l’« Hermès » achevé de Chénier et discute avec feu si ce poème philosophique eût compris quatre chants ou six. […]   Qui devait croire, à lire les poèmes un peu guindés, un peu froids, de M.  […] Ces poèmes resteront en effet, avec les « Noces Corinthiennes », comme les modèles de la poésie savante et délicate qui donna de si belles espérances aux environs de 1880.

1010. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Par conséquent ces sombres poèmes avaient été composés en pleine jeunesse. […] J’apprends qu’elle s’appelle Aréti, comme dans les chansons klephtiques ou dans ce poème de l’Érotocrite, monument du Moyen Âge grec. […] Il me fit l’honneur de lire un de mes poèmes intitulé Proserpine cueillant des violettes. […] Je passais les nuits sous la lampe palladienne à composer les poèmes de mon premier recueil : les Syrtes. […] Achevez plutôt tel de vos poèmes qui en vaut la peine, et que vous laissez à l’état de projet.

1011. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Quel est le poème dramatique dont le succès a dépassé les enthousiasmes mêmes du Cid et d’Hernani ? […] De là l’importance du babillage de la femme, importance bien supérieure à celle des plus beaux poèmes et des philosophies les plus profondes. […] Elle ne crée ni les poèmes, ni les statues ; mais elle crée les créateurs des poèmes et des statues ; elle leur enseigne le langage, qui est la condition de leur science, le mensonge qui est la condition de leur art, la conscience qui leur donne le génie. […] C’est dans les poèmes, les contes, les récits traditionnels, que l’homme vulgaire, enclin à la seule jouissance, a appris à aimer, à augmenter jusqu’à l’infini des joies médiocres et des chagrins futiles. […] Si tous les sanctuaires doivent être détruits, celui-là ne sera pas épargné et il est très probable que les prochaines civilisations, entièrement utilitaires, matérialistes, scientifiques et morales, se soucieront peu de jouer à faire des tableaux, des poèmes ou des dômes.

1012. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

. — Le Poème héroïque 1º Les Sources. — Les Préfaces de l’Adone, 1623 ; — de l’Alaric, 1654 ; — de La Pucelle, 1656 ; — du Saint Louys, 1658 ; — Boileau, Art poétique, chant iii, 1674 ; — Voltaire, Essai sur la poésie épique, 1728. […] Duchesne, Histoire des poèmes épiques français du xviie  siècle, Paris, 1870. […] — Mélange de l’histoire, du roman et du merveilleux ; — la table des matières du poème d’Alaric : table des « descriptions », et table des « comparaisons ». — Infaillibilité du mauvais goût de Scudéri ; —  et comment il en devient presque spirituel, en nous donnant l’impression d’une parodie de lui-même. […] Le sujet de la Pucelle ; — et s’il est vrai, comme le veut Cousin, qu’il n’y en ait pas de plus beau. — De ne pas mêler inutilement le patriotisme et l’esthétique ; — et que ce que Cousin admire dans le « plan » de la Pucelle est précisément ce qui en fait l’infériorité. — Logique et Poésie. — La grande prétention de Chapelain : — il a voulu que son poème fût à la fois de l’histoire, de la poésie, et de l’allégorie morale [Cf. sa Préface]. […] — Le pensionnaire du surintendant Fouquet, 1657. — Sonnets, Madrigaux et Ballades. — Le poème d’Adonis [Cf. l’Adonis de Shakespeare], 1658. — Le Songe de Vaux, 1658 ; — l’Élégie aux nymphes de Vaux, 1661. — Liaison de La Fontaine avec Molière, Boileau et Racine [Cf. le Prologue de Psyché ; et Scherer, « Le Cabaret du Mouton blanc », dans ses Études critiques]. — Il passe de la protection de Fouquet sous celle de la duchesse de Bouillon [Cf. 

1013. (1802) Études sur Molière pp. -355

Le Mercure du poème latin débite tout uniment le prologue au public ; le Mercure du poème français, en s’adressant à la Nuit, qu’il prie de tripler le bonheur de Jupiter, ne détruit pas l’illusion, et remplace, par un dialogue charmant, l’ennui d’un long monologue ; cependant Boileau préférait le prologue latin61. […] La Gloire du Val-de-Grâce, poème. Ce fut à peu près dans le même temps que Molière, toujours occupé de ses amis, voulut élever un monument à Mignard, dans son poème sur le Val-de-Grâce. […] Lisez le poème. […] Mignard laissa à la postérité le portrait de son ami, et Molière, dans son poème du Val-de-Grâce, rendit, comme l’Arioste à Titien, l’immortalité qu’il venait d’en recevoir ».

1014. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220

C’est le poème national d’un peuple exclusivement théocratique, chanté aux pieds de ses autels par un pontife-roi. […] Je voyais d’un regard toute la scène de ce poème épique et lyrique de la vie et des chants de David.

1015. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153

Bernadette de Lourdes C’est un poème délicieux, un chapitre ajouté à la Légende dorée par un artiste à la fois ingénu et subtil. […] Enfin, le poème d’Émile Pouvillon est tout pénétré d’évangélisme, de partialité pour les petits, de défiance à l’égard de la société bourgeoise et des « autorités constituées », de doutes sur le bienfait de la civilisation industrielle, et de cette idée que le chef-d’œuvre de l’homme, ce qu’il y a de plus beau et de meilleur au monde, c’est la foi et la bonté parfaite dans une âme simple.

1016. (1890) L’avenir de la science « XXIII »

Ce seraient les mœurs des poèmes et des romans idéaux, où les sentiments humains se feraient jour dans toute leur naïveté première, sans air bourgeois ni raffiné. […] I, p. 345  Comparez, dans le poème de saint Brandan, la peinture de cette île merveilleuse, où les moines ne vieillissent pas et reçoivent leur pain du ciel, où les lampes s’allument d’elles-mêmes pour les fêter ; vie de silence, de liberté, de calme, idéal de la vie monastique au milieu des flots.

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