] ex-Abbé, né en Bretagne, mort en 1742 ; Poëte qui n’étoit ni sans esprit, ni sans talens, mais à qui une vie dissipée ne permit pas de s’élever au dessus de la médiocrité.
Mais il me sera peut-être permis de dire ce qu’il fut pour moi. Il me sera permis de payer ma dette à sa mémoire. […] Pour ma part, je ne rechercherai pas ce que Cléopâtre jugeait permis ou défendu. Je pense qu’elle estimait que beaucoup de choses lui étaient permises. […] Faut-il les blâmer de se permettre l’hiatus quand l’oreille le permet ?
« Général, « Je vous remercie de l’intéressant volume que vous m’avez permis de lire.
Quand on est établi Juge en Littérature, on doit au moins savoir ce qui s’est passé dans le Monde Littéraire ; s’il est permis d’ignorer les regles de la République des Lettres, on est inexcusable d’en ignorer les faits.
Enfin grâce à des juifs et à un bon pourboire, il y en a eu un qui nous permit de passer la tête par-dessus la terrasse pour regarder, au risque de recevoir pour sa complaisance une centaine de coups de bâton. […] … Les médecins vous ont dit de quitter, aussitôt que la convalescence d’Horace30 le permettrait, les lieux dont l’insalubrité a rappelé la maladie dont il a tant souffert. […] Nous montrons l’un des deux aussi au vif et aussi avant que nous le pouvons ; voilà tout. — Arrivant au genre d’éducation même que Delaroche semblait vouloir donner à ses fils, éducation toute choisie, toute délicate et de gentilshommes, Horace trouvait à y redire ; et certes, en pareille matière, il ne nous appartient non plus, à aucun degré, de prendre parti entre le beau-père et le gendre, et un gendre si lettré, si éclairé ; mais ce qu’il nous est permis de remarquer, c’est la nature et l’inspiration des conseils donnés, conseils tout paternels et quasi de patriarche. […] Delaroche fils), que dans ce que je me suis permis de citer tout à l’heure et d’indiquer, je n’ai eu garde de rien trancher, de rien préjuger.
Vieille en 1720, date de la note manuscrite, était-elle une de ces personnes dont La Bruyère, au chapitre du Cœur, devait avoir l’idée présente quand il disait : « Il y a quelquefois dans le cours de la vie de si chers plaisirs et de si tendres engagements que l’on nous défend, qu’il est naturel de désirer du moins qu’ils fussent permis : de si grands charmes ne peuvent être surpassés que par celui de savoir y renoncer par vertu. » Était-elle celle-là même qui lui faisait penser ce mot d’une délicatesse qui va à la grandeur ? […] La Bruyère n’a pas déserté sur ce point l’héritage de Molière : il a continué cette guerre courageuse sur une scène bien plus resserrée (l’autre scène, d’ailleurs, n’eût plus été permise), mais avec des armes non moins vengeresses. […] Puis l’imprévu s’en mêle à tout moment, et, dans ce jeu continuel d’entrées en matière et de sorties, on est plus d’une fois enlevé à de soudaines hauteurs que le discours continu ne permettrait pas : Ni les troubles, Zénobie, qui agitent votre empire, etc. […] Il paraît qu’une première fois, en 1691, et sans le solliciter, La Bruyère avait obtenu sept voix pour l’Académie par le bon office de Bussy, dont ainsi la chatouilleuse prudence (il est permis de le croire) prenait les devants et se mettait en mesure avec l’auteur des Caractères.
Il est permis de croire que, dans ce temps-là, il songeait aussi au positif et au débit ; on dit que ce fut avec le produit de la vente de ces Mémoires de Mme Manson qu’il put assurer sa modeste aisance et acquérir sa petite maison d’Aulnay, cet ermitage de la Vallée-aux-Loups. […] Ne s’est-il pas permis çà et là quelques retouches dont il s’est vanté ensuite et dont il s’est laissé louer en les exagérant48 ? […] Il a poussé ce sentiment plus loin qu’il n’est permis, même à l’artiste, dans quelques élégies lascives qui font partie de ce qu’il appelle son Portefeuille volé (1845). […] [NdA] Béranger, dans sa biographie posthume, a essayé, on ne sait pourquoi, de donner crédit à ces vanteries de Latouche : ce n’est pas en causant avec nous que Latouche se les serait permises, il n’était et ne voulait être qu’un adorateur d’André Chénier : mais je dois dire que j’ai toujours remarqué que le succès d’André Chénier contrariait Béranger, et, de ce côté, l’éditeur plus ou moins scrupuleux de ces rares et neuves Poésies profitait de l’ouverture qu’il trouvait pour glisser ses insinuations malignes.
Permettez-moi de vous renvoyer la quatrième méditation (les Limites de la science, p. 130-140). […] S’il est permis de comparer le sacré au profane, et les mystiques l’ont fait souvent, celui qui croit à la fidélité de la femme aimée n’y croit pas sur un fondement scientifique ; non, sans doute : il croit, et tout est dit. […] Je demande comment Dieu, dans sa bonté et dans sa justice, a pu permettre que les hommes pèchent. C’est, dites-vous, parce qu’Adam a péché ; mais pourquoi Dieu a-t-il permis qu’Adam péchât ?
Il n’entre pas encore, mais plus tard il y entrera, dans un paradoxe de réhabilitation aussi formidable, et les nuances qu’il se permet ont plus de finesse. […] Oui, nous admirions dans cet esprit méridional, vibrant et sensible, dupe de la couleur et de la surface, amoureux de la forme ; comme un Phocéen, — mais ne la réalisant pas comme un Grec, — cette pérennité d’une idée vraie, cette impersonnalité du point de vue, qui est peut-être toute l’impartialité permise à nos chétifs esprits d’un jour ! […] Le Bel, si l’auteur, qui ne se retiendra pas plus tard, ne se retenait encore ; cette absolution qui tombe sur tout le monde et sur toutes choses avec une largeur de bonté qu’on voudrait moins inépuisable, n’est point un parti pris ou une de ces combinaisons de l’esprit de parti, une de ces tentatives comme l’esprit de parti s’en permet quelquefois, et qui serait d’ailleurs malheureuse… Non, l’auteur est séduit ! […] Tout l’ensemble de ce dernier livre l’atteste, mais sa préface l’exprime avec une netteté qui ne permet plus aucun doute.
Évolution considérable, qui n’est pas encore achevée, et qui, s’il est permis de prophétiser, tuera le roman purement psychologique. […] Par la simple faveur qui se permet quelquefois de distinguer le mérite ? […] En tout cas, il est permis de soutenir que le génie créateur y est incomplet, et que quelque chose manque à ce livre pour prendre place au premier rang, soit dans la littérature de mémoires, parce que nous n’avons là qu’un épisode d’une vie, soit dans la littérature de roman, parce que les grandes œuvres d’imagination possèdent plus d’énergie vitale, plus de force créatrice, et animent, sinon des foules, du moins des groupes entiers de personnages sortis de la pensée humaine. […] Tôt ou tard il reconnaîtra, en vos Maîtres d’autrefois, un chef-d’œuvre, et si vous le permettez, comme le livre est un peu gros, un peu dur, un peu spécial, pour se reposer sans vous quitter, il relira Dominique.
La vérité est que si nous pouvions, à travers le crâne, voir ce qui se passe dans le cerveau qui travaille, si nous disposions, pour en observer l’intérieur, d’instruments capables de grossir des millions de millions de fois autant que ceux de nos microscopes qui grossissent le plus, si nous assistions ainsi à la danse des molécules, atomes et électrons dont l’écorce cérébrale est faite, et si, d’autre part, nous possédions la table de correspondance entre le cérébral et le mental, je veux dire le dictionnaire permettant de traduire chaque figure de la danse en langage de pensée et de sentiment, nous saurions aussi bien que la prétendue « âme » tout ce qu’elle pense, sent et veut, tout ce qu’elle croit faire librement alors qu’elle le fait mécaniquement. […] Tout ce que l’observation, l’expérience, et par conséquent la science nous permettent d’affirmer, c’est l’existence d’une certaine relation entre le cerveau et la conscience. […] L’étude des faits permettra de décrire avec une précision croissante cet aspect particulier de la vie mentale qui est seul dessiné, à notre avis, dans l’activité cérébrale. […] Un relâchement de la tension, ou plutôt de l’attention, avec laquelle l’esprit se fixait sur la partie du monde matériel à laquelle il avait affaire, voilà en effet le seul résultat direct du dérangement cérébral — le cerveau étant l’ensemble des dispositifs qui permettent à l’esprit de répondre à l’action des choses par des réactions motrices, effectuées ou simplement naissantes, dont la justesse assure la parfaite insertion de l’esprit dans la réalité.
De ce point de vue, on aperçoit l’une des puissances révolutionnaires du progrès de la richesse ; le luxe est un des instruments qu’elle emploie pour briser les cadres sociaux : en permettant aux roturiers de « vivre noblement » elle diminue la distance qui les sépare des nobles. […] Ces considérations permettent peut-être de juger une théorie qui a vite fait fortune : celle qui veut que fatalement la division du travail, condition nécessaire de tout progrès humain comme de tout perfectionnement biologique, entraîne l’inégalité. […] — Les distinctions qui permettent de répondre à ces questions ont été brillamment formulées. […] Elle nous permet de nous opposer en imitant.
— Je me permets de recommander à M. […] Il est permis de se demander d’où est venu ce changement dans les idées de M. […] Mais il est bien permis de chercher là une intention plus profonde de l’auteur. […] Il est sans doute très audacieux d’en appeler : c’est pourtant ce que je me permets de faire. […] N’est-il pas permis d’être d’avis que le vrai réside entre ces deux extrêmes ?
Poe est jeune : me permettra-t-il de lui servir de guide dans le chemin du succès ? […] Son imagination lui permettait de se croire tour à tour mille êtres différents, comme fait l’enfant qui écoute une histoire. […] Non point qu’il se soit jamais montré un professeur brillant : à peine si sa timidité naturelle lui permettait d’enseigner. […] Mais il n’y a point en revanche de questions si hautes que ce public n’admette jusque dans le roman : et c’est ce qui a permis à M. […] Mais ils y auraient adopté, je crois, certaines habitudes communes de penser et de parler qui n’auraient point permis à M.