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2350. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Pendant une demi-journée, je me donnai avec lui beaucoup de peine, mais il ne voulut rien prendre de moi ; je le mis alors avec un vieux linot, bon chanteur, que j’avais déjà en cage depuis des années, et qui était suspendu à ma fenêtre, en dehors.

2351. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Ils ont plus de peine à se faire nommer députés qu’un cabaretier ou un coiffeur… Et ainsi, M. de Vogüé semble d’abord exilé dans son temps.

2352. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Oui, mais notre peine n’est pas perdue, car en chemin nous avons trouvé, çà et là, de belles syllabes qui, se résolvant en quelque belle alliance de mots, restent vibrantes du rêve que nous avions fait d’un mot propre imaginaire.

2353. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Je l’emmène voir mon buste de Lenoir, et en revenant, il remonte chez moi, et je sens qu’il a toutes les peines à s’en aller, pris d’un bonheur presque enfantin à causer avec moi.

2354. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

Nous avons peine à croire cependant à la complète sincérité de cette ignorance de la langue d’Horace dans le poète des chansons politiques.

2355. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

À quelque famille d’idées ou à quelque parti qu’on appartienne, si on respecte un peu en soi le sens critique, on conviendra, sans peine et sans exagération d’aucune sorte, que Granier de Cassagnac est un des premiers écrivains de ce temps.

2356. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

Mais on garde le pli pour sa peine de s’être courbé, et on continue de procéder comme on a procédé toute sa vie.

2357. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Je l’ai vu, j’en suis convaincu maintenant et, sans doute, je n’aurais pas beaucoup de peine à vous en convaincre vous-mêmes, mais je voudrais, en dehors de tout esprit de parti et dans le seul intérêt de la grandeur du nom français, que tout Français en fût convaincu comme nous.

2358. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

— Dans le domaine social on trouverait sans peine une probabilité analogue.

2359. (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143

Mais on a plus de peine à démontrer son opinion qu’à s’en persuader. […] Il est à remarquer que les historiens de profession ont peine à l’affirmer.

2360. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

La cité qu’entrevoit Ballanche est comme un immense pénitentiaire chrétien, où le châtiment n’est plus infligé pour l’utilité seule de l’association, où la peine n’est pas considérée comme efficace par elle-même, erreur dans laquelle est tombé M. de Maistre, mais où le coupable est amené par la charité sociale à se soumettre lui-même au châtiment ; car la peine ne peut effacer le crime qu’à la condition d’être acceptée par le criminel ; il faut que le coupable acquiesce lui-même au châtiment pour qu’il y ait expiation. […] Dès lors la charité est substituée à la solidarité ; les sacrifices sanglants, la peine de mort et la guerre sont abolis, et la confarréation universelle, symbole des symboles, immolation perpétuelle et sans fin, sacrifice pacifique qui résume, complète et annule tous les autres, est la grande expression de la religion de l’humanité. […] Jamais ces personnifications des diverses forces de la nature n’ont prétendu enseigner dans leurs unions et dans leurs combats le meurtre et l’adultère, pas plus que ne l’enseignent aujourd’hui la chimie et l’histoire naturelle ; et la preuve, c’est que chez les Romains et chez les Grecs des lois très formelles, issues de leurs idées religieuses, qui ne faisaient qu’un avec leurs institutions politiques, infligeaient à ces crimes des peines sévères, plus sévères que celles de nos codes. […] Certes, sous peine d’être ans âme, notre poésie doit avoir une âme chrétienne.

2361. (1857) Causeries du samedi. Deuxième série des Causeries littéraires pp. 1-402

ou plutôt on ne se donnait pas même la peine de l’injurier ou de lui répondre : on passait outre en haussant les épaules, et la voix criait dans le désert ; ce qui était arrivé déjà à d’autres prophètes, aussi véridiques et aussi mal écoutés. […] Lorsqu’il prêche franchement la révolte contre le devoir et le mariage, M. de Balzac ne se donne pas même la peine de développer la lutte entre la passion et la conscience, d’expliquer, par une gradation vraisemblable et à travers des alternatives de résistance et de remords, l’entraînement, la faiblesse et la faute ; non, les choses s’arrangent d’elles-mêmes et en vertu d’une sorte de fatalité qui porte en soi sa raison d’être et son excuse. […] elles sont immenses : mais l’homme naturellement vigoureux atteint d’un accès de fièvre chaude fait des prodiges de vigueur, et dix hommes raisonnables ont peine à le maîtriser. […] Il existe alors, entre le fait et le récit, l’histoire vraie et l’histoire racontée, de si énormes disparates, qu’on a peine à réprimer un long éclat de rire, et que tout en souffre, tout s’en abaisse, l’auteur qui parle, l’auditoire qui cède à une curiosité coupable, le sentiment public qui s’arrange tant bien que mal de ces artifices, tout, jusqu’au sens de ces saintes et grandes paroles ; vases sacrés que ne devraient toucher que des mains innocentes, et qui sortent d’un impur contact, souillés et profanés.

2362. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

D’abord l’art de se faire entendre, du premier coup, toujours, jusqu’au fond, sans peine pour le lecteur, sans réflexion, sans attention !

2363. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Chaque progrès de sa fortune ajoutait des apparences à son bonheur et des chagrins à sa vie, et, si elle parvenait à échapper à ses peines cuisantes, c’était par une légèreté de caractère qui la sauvait des préoccupations prolongées.

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