Rien ne m’a jamais paru d’un art plus barbare. […] Cela me paraît évident. […] J’ai dit, paraît-il, que ce n’est qu’un « portrait dramatique ». […] Le vrai sens me paraît être celui qu’adopte M. […] » ne paraît plus épouvantable du tout et ne fait aucun effet.
Mais cela non plus ne me paraît exact que dans une certaine mesure. […] Droysen paraîtra peut-être suspect, comme Allemand et impéraliste. […] Cette observation du docteur Armaingaud paraît extrêmement juste. […] Elle préfère « les saints » Tel romancier profite de l’occasion pour citer ses principaux romans, parus ou à paraître. […] Des phrases me font pâmer qui leur paraissent fort ordinaires… ».
Saut périlleux Comme un aigle ne laisse dans son voisinage subsister d’autres oiseaux que les aigles, une bonne définition paraît : toutes les autres ne sont déjà plus135. — Le comique est le contraire du sublime136. […] Puis il leur demanda s’ils avaient toujours été dans ce misérable état si voisin de l’anéantissement, et ce qu’ils faisaient dans un globe qui paraissait appartenir à des baleines 147. […] Le démolisseur humoriste doit savoir danser sur la tête au milieu des ruines qu’il entasse ; il doit savoir rêver eu pleine veille, tournoyer à jeun comme s’il était ivre, paraître toujours pris de vertige, écrire en tenant sa plume à l’envers, effacer à mesure chaque trait de son dessin sous l’enchevêtrement des arabesques, jeter la préface au milieu, les réflexions dans le drame, les bêtises dans les réflexions, et l’épilogue avant le titre ; il doit unir Héraclite et Démocrite, et faire le Solon eu démence, pour pouvoir dire au monde la vérité qui rebute, quand elle est servie seule, mais qui s’avale avec le reste dans une olla-putrida 149. […] Nous avons remplacé par cette métaphore équivalent celle que voici, qui nous paraît moins claire : Le satirique ordinaire attache quelques bévues ou quelques fautes de goût sur son pilori, pour leur jeter, au lieu d’œufs pourris, quelques saillies pleines de sel… Mais le thyrse de l’humoriste n’est ni un bâton de chef d’orchestre, ni un fouet, et ses coups tombent au hasard. […] Il faut dans la comédie que celui qui se joue lui-même paraisse manquer de jugement… le poète doit exprimer son idéal en l’alliant à des grimaces de singe et à un langage de perroquet… Il doit savoir écrire sa propre écriture à rebours.
Au treizième, parurent tous ces docteurs qui jouèrent un si grand rôle dans leur temps, et qui sont si peu lus dans le nôtre, dont quelques-uns sont au nombre des saints, mais qui ne sont plus au nombre des écrivains célèbres. […] Qu’on imagine un pays couvert autrefois de villes florissantes, mais renversées par des secousses et des tremblements de terre, et un peuple entier assoupi sur ces ruines, au bout de mille ans s’éveillant tout à coup comme par enchantement, ouvrant les yeux, parcourant les ruines d’un pas incertain, et fouillant à l’envi dans les décombres, pour en arracher ou imiter tout ce qui a pu échapper au temps : tels parurent les Européens dans cette époque. […] Les panégyriques parurent en foule, et de son vivant et après sa mort. […] Son principal mérite fut de n’avoir presque aucun des préjugés qu’on a sur le trône : c’est par là surtout qu’elle parut supérieure à son rang. […] Mais, en dédaignant les bienséances, elle parut ne pas assez connaître les hommes, qui entre eux ont institué des signes pour reconnaître tout, et même la vertu.
Le début d’Alfred de Vigny en littérature date de 1822 ; son premier recueil poétique parut sans nom d’auteur70. […] Éloa ou la Sœur des Anges, mystère, parut en 1824, cette fois avec le nom de l’auteur : la forme était religieuse, la forme seule ; pour le fond, on était et l’on nageait en pure poésie. […] C’était exactement le même discours, et il paraissait tout autre. […] Les chasseurs en savent là-dessus plus long que moi ; mais ici il me paraît qu’il y a un peu trop de désaccord entre la bête prise pour emblème et la moralité trop quintessenciée. […] L’idée y est supérieure à l’exécution ; la pièce paraît longue, et un peu d’ennui s’y glisse.
Il parut passer du côté du destin représenté, à ses yeux, par l’homme de la force brutale. […] Ce trait de gaieté parut faire grand plaisir à Goethe. […] Il m’a paru aujourd’hui tout autre qu’hier ; il semblait en tout vif et décidé comme un jeune homme. […] Le conseiller du gouvernement Schmidt, bientôt après, se mit au piano, et joua des morceaux de Beethoven, qui parurent être écoutés avec un profond intérêt. […] Werther a fait époque parce qu’il a paru, et non parce qu’il a paru dans un certain temps.
Il n’en est pas moins vrai que l’orientation de notre conscience vers l’action paraît être la loi fondamentale de notre vie psychologique. […] Tant que vous appuyez le mouvement contre la ligne qu’il parcourt, le même point vous paraît tour à tour, selon l’origine à laquelle vous le rapportez, en repos ou en mouvement. […] À première vue, la distance paraît infranchissable. […] C’est que l’espace nous est extérieur, par définition ; c’est qu’une partie d’espace nous paraît subsister lors même que nous cessons de nous occuper d’elle. […] Ainsi, pour reprendre une métaphore qui a déjà paru plusieurs fois dans ce livre, il faut, pour des raisons semblables, que le passé soit joué par la matière, imaginé par l’esprit.
Tout lui paraissait éteint et de la couleur des choses au lendemain d’une ivresse. […] Le monde lui paraissait fini. […] Brusquement, il allongea le bras et parut écraser une bête contre le mur. […] Il paraît qu’il n’exécute pas aujourd’hui, il aura du monde à dîner apparemment. […] » Elle ne paraissait pas du tout émue du spectacle.
Satisfait d’avoir fait preuve de savoir et d’esprit dans ce tournoi tout littéraire, et d’avoir obtenu un grand succès auprès des mondains, Bailly paraît avoir tenu médiocrement, dans la suite, à son opinion scientifique ; et lorsqu’il publia en 1787 le Traité de l’astronomie indienne et orientale, comme supplément à sa précédente Histoire, il se trouva que son peuple primitif y figurait très peu, et qu’il ne se distinguait plus guère des Indiens, des ancêtres et auteurs de ceux d’aujourd’hui. […] Interrogé par Voltaire en 1776 sur la valeur de l’opinion énoncée au tome Ier de l’Histoire de l’astronomie, il répondait : « Le rêve de Bailly sur ce peuple ancien qui nous a tout appris, excepté son nom et son existence, me paraît un des plus creux qu’on ait jamais eus ; mais cela est bon à faire des phrases, comme d’autres idées creuses que nous connaissons et qui font dire qu’on est sublime. » D’Alembert aigre, exact et sec, détestait Buffon et n’épargnait point Bailly qu’il considérait alors comme un satellite du grand naturaliste pour les systèmes. […] Bailly ne paraît pas s’être préoccupé longtemps à l’avance de cette Révolution dont il devait accueillir et servir avec une fermeté simple les débuts et les principes, et où il remplit si longtemps avec droiture le rôle d’Ariste ou d’Aristide : Le vendredi 29 décembre 1786, dit-il en ses mémoires, je dînai chez M. le maréchal de Beauvau : cc fut le premier instant où la nouvelle d’une Assemblée des notables me parvint. […] Mon témoignage sera sans doute suspect, mais l’abbé de Montesquiou me parut sous la figure d’un ange descendu du ciel pour disposer les esprits à l’union, pour prêcher l’humanité sur la terre… Quelques mois plus tard, et le lendemain du 14 Juillet, quand les mêmes électeurs de Paris vont recevoir une députation de l’Assemblée nationale dont était Bailly, M. […] Au milieu des pages fort mélangées que lui a consacrées son ami Mérard de Saint-Just, il en est une qui me paraît rendre avec réalité et sans complaisance sa figure, sa physionomie finale, et les qualités qui s’y dévoilaient peu à peu aux yeux de l’amitié : Grand et maigre, est-il dit, le visage long, des yeux petits et un peu couverts, la vue extrêmement basse, un nez d’une longueur presque démesurée, le teint assez brun, tout cet ensemble ne lui donnait pas une figure aimable : il l’avait sérieuse ; mais son air imposant, même un peu sévère, loin d’avoir rien d’austère ni de sombre, laissait paraître assez à découvert ce fonds de joie sage et durable qui est le fruit d’une raison épurée et d’une conscience tranquille.
. — Le roi se porte toujours de mieux en mieux ; il s’est fait lire, dans ses dernières après-dînées l’histoire que font Racine et Despréaux, et en paraît fort content. — Monseigneur a couru le loup, etc. » Le 22 avril 1688, le roi témoigne sa satisfaction aux deux historiens par une gratification de 1000 pistoles à chacun. […] Notez que Dangeau était lui-même un ancien protestant converti dès sa jeunesse ; il ne paraît jamais s’en ressouvenir. […] Avec l’activité qui nous a été donnée dès l’ouverture de ce siècle-ci et à laquelle l’impulsion napoléonienne a accoutumé le monde, nous sommes étonnés des lenteurs qui paraissaient toutes naturelles en ce siècle-là. […] Le marquis d’Uxelles capitule et rend Mayence, un peu trop tôt cependant, à ce qu’il parut ; mais il n’avait plus de poudre et tous ses mousquets étaient crevés : « Jeudi, 29 septembre 1689. — M. le marquis d’Uxelles est venu à Marly. Le roi l’a fait entrer chez Mme de Maintenon, où il lui a fait rendre compte du siège de Mayence ; il paraît que le roi est content du compte qu’il lui a rendu. » Le baron d’Asfeld se défend avec bien plus d’opiniâtreté et avec gloire dans Bonn, qu’il finit par rendre également.
La vie que Santeul menait à l’abbaye de Saint-Victor nous paraît assez extraordinaire chez un homme de cloître et un moine ; elle ne le paraissait pas trop à ses confrères ni à ses supérieurs, qui se contentaient de le rappeler quelquefois au bercail quand il s’en écartait trop longtemps et qu’il s’oubliait pendant des mois dans les riches maisons de campagne où on l’invitait. […] On aime à savoir que l’aimable Bourdaloue contribua plus que personne à sceller la paix, et à réconcilier Santeul avec ses autres confrères plus irrités ou qui le voulaient paraître. […] Il me parut qu’ils étaient persuadés qu’il venait de débauche de table. […] Ses saillies, ses plaisanteries, au travers desquelles il faisait paraître un bon sens exquis, étaient les plus agréables du monde. […] Il paraît de plus, par une lettre de M. de La Garde, autre témoin, que M. le duc, la veille du jour où Santeul tomba malade vers onze heures du matin, n’avait pas soupé chez lui au logis du roi où soupa Santeul, mais était allé chez l’intendant.
Gandar, ancien élève de l’École d’Athènes, de faire de ce poète le sujet d’une thèse en Sorbonne (car telle est l’origine de son livre), et d’y soutenir que Ronsard méritait plus encore que n’avaient réclamé pour lui ceux-mêmes qui avaient paru aller trop loin. […] Il rougirait de paraître imiter en rien les Français, ses prédécesseurs et devanciers, « d’autant, dit-il, que la langue est encore en son enfance ». […] J’ai sous les yeux dans l’édition première ces Odes de Ronsard ; je les disais autrefois presque illisibles : j’avoue qu’elles continuent de me paraître bien hérissées et bien rudes ; il y justifie par trop ce vers de l’ode finale imitée de l’Exegi monumentum : Plus dur que fer, j’ai fini mon ouvrage. […] La religion de Ronsard d’ailleurs, en cet âge de fanatisme, paraît avoir été celle d’un homme sage. […] Cela est si vrai, que lorsqu’il veut se corriger lui-même, Ronsard n’a pas la main sûre ni le tact heureux ; il lui arrive de retrancher, on ne sait pourquoi, de ses dernières éditions des vers qui sont charmants, et du petit nombre de ceux qui paraîtront tels à tous les yeux.
Votre volonté est accomplie, lui écrivait-il après la victoire de Lowositz (4 octobre 1756)ak; impatienté par les longueurs des Saxons, je me suis mis à la tête de mon armée de Bohême, et j’ai marché d’Aussig à un nom qui m’a paru de bon augure, étant le vôtre, au village de Welmina. […] La formidable année 1757 commence ; c’est celle qui fut la plus fertile en péripéties de toutes sortes, et où Frédéric parut épuiser toutes les chances contradictoires de la fortune : il n’en eut plus dans les années suivantes que des répétitions encore bien rudes, mais affaiblies. La margrave prend la part la plus entière à son sort ; elle l’admire comme son héros, comme le plus grand prince régnant, « et un de ces phénomènes qui ne paraissent tout au plus qu’une fois dans un siècle. » Après ses premiers succès dont il ne profite peut-être pas autant qu’il aurait pu65, elle le voit près d’être écrasé entre les trois puissances ennemies : elle brûle de s’entremettre en sa faveur. […] Vous sentez tous les ménagements dont j’ai besoin dans celle affaire, et combien peu j’y dois paraître ; le moindre vent qu’on en aurait en Angleterre pourrait tout perdre. […] C’est peu après ce temps que la margrave songea à se servir de Voltaire pour une tentative du même genre et qui avait le même but, mais qui ne paraît point se rattacher à la précédente.
Je pourrai, en la parcourant, en l’extrayant par endroits, paraître presque à tout coup bien sévère, et pourtant, je me hâte de le dire, le résultat général de cette lecture est moins de faire blâmer l’auteur souvent déraisonnable, admirable parfois, que de le faire plaindre et aimer. […] Tout ce qui est modéré lui paraît fade. […] Il avait beau les prévenir, ces amis tendres, et leur dire comme à l’oreille : « Peut-être, avant peu, entendrez-vous parler de quelque chose qui fera crier… Il va paraître un petit livre qui vous déplaira fortement. […] Seulement, à un moment de l’impression, un passage du chapitre XXXIII, où est décrite une vision, me parut passer toute mesure en ce qui était du Pape en particulier et du catholicisme. […] Il y eut des jours où le fils de l’armateur parut redevenir un corsaire.