Cette conception de la vie ne leur paraît pas conforme à la réalité, disent-ils ; et d’ailleurs ils la trouvent désolante. […] Et, en vérité, nous voyons bien paraître un ou deux ouvrages qui nous l’imposent, — tous les douze ou quinze ans. […] La différence qui paraît entre eux et leurs contemporains, voilà ce qui consacre et ce qui fait durer leur mémoire. […] D’une manière si simple qu’elle en parut ce soir-là puérile, ou écolière. […] Il paraît que rien n’est plus parisien… Il faut conclure.
L’idée de la mort volontaire paraît dans les vers de Pétrarque sous une forme qui n’a rien d’ambigu. […] Guizot ne paraît pas s’en douter. […] Guizot paraît à peine l’avoir entrevue. […] Si ce jugement paraît sévère aux esprits inattentifs, j’ai la ferme confiance qu’il paraîtra juste aux esprits sérieux. […] Michelet ne paraît pas comprendre bien nettement les devoirs de l’historien.
En commençant cette réimpression, nous pouvions craindre d’avoir trop penché pour l’enthousiasme ; en la terminant, un scrupule contraire nous vient, et nous aurions voulu, dans plus d’un cas, avoir mieux su tempérer l’éloge, de manière à ne jamais paraître le retirer et à n’avoir point à enregistrer les retours de nos jugements après les écarts. […] Qu’une page première du poëte d’Elvire soit venue nous rendre au hasard quelqu’une des douces plaintes connues : Lorsque seul avec toi, pensive et recueillie, etc., etc… ; Ramenez-moi, disais-je, au fortuné rivage, etc… ; que Victor Hugo ait proféré, à une heure brûlante, cet hymne attendri : Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine, etc… ; qu’Alfred de Musset lui-même, à travers son léger récit d’Emmeline, ait modulé à demi-voix : Si je vous le disais pourtant que je vous aime, etc., etc. ; ces notes vraies, tendres, profondes, nées du cœur et toutes chantantes, nous paraissent, aujourd’hui encore, autrement enviables que bien des mérites lentement acquis.
Quelque puérile que paraisse à l’auteur l’habitude de faire des corrections érigée en système, il est très loin d’avoir fui, ce qui serait aussi un système non moins fâcheux, les corrections qui lui ont paru importantes ; mais il a fallu pour cela qu’elles se présentassent naturellement, invinciblement, comme d’elles-mêmes, et en quelque sorte avec le caractère de l’inspiration.
L’Indien ne remuait pas ; il ne paraissait pas respirer. […] Tout-à-coup l’Indien se lève, passe devant moi, se promène dans la hutte : je crois que sa douleur devenue insupportable cause cette agitation qu’il laisse paraître. […] Je m’étendis sur une peau de buffle, j’appelai mon chien, plaçai mon fusil près de moi, et, fermant les yeux, je parus me livrer au sommeil le plus profond. […] Leurs gaules sont tout bonnement des baguettes de noisetier ou de noyer ; une corde leur sert de ligne, et leurs hameçons ne paraissent pas des plus fins. […] Il parut d’abord grandement alarmé : il nageait d’un côté, puis de l’autre, sans s’arrêter, et semblait comprendre tout le danger de s’attaquer, cette fois, à un objet aussi suspect.
Dickens ne paraît connaître ni ses semblables ni lui-même. […] Sur le tard, une modification paraît s’être produite chez le romancier anglais dans le mode de sa connaissance des hommes. […] Tout cela est aisé à distinguer ; il paraît certain que la prédominance des facultés affectives a nui chez l’écrivain anglais au plein développement de l’intelligence, et qu’elles en ont pris, du même coup, quelque futilité puérile. […] « Je me parus être haut de douze pieds », écrit-il à cette occasion. […] Cette étude a paru dans la Nouvelle.
Le jour paraît, chère amie ! […] MÉPHISTOPHÉLÈS paraît à la porte. […] La plupart des grandes découvertes ont commencé par paraître absurdes, et l’homme de génie ne fera jamais rien s’il a peur des plaisanteries ; elles sont sans force quand on les dédaigne, et prennent toujours plus d’ascendant quand on les redoute. […] Quand un livre paraît, que de moments heureux n’a-t-il pas déjà valu à celui qui l’écrivit selon son cœur et comme un acte de son culte ! […] Octave de Ségur, parti pour rejoindre, comme aide de camp, le maréchal, à Lons-le-Saulnier, sa réponse était un sourire d’une tristesse inexprimable, elle serra longtemps la main de M. de Lafayette, et lui dit devant deux amis qui mêlaient leurs vœux aux siens. « Dans ce cahot prochain, vous devez demeurer, vous devez paraître, pour résister au nom du droit et représenter 1789.
Il y paraît décidé : Allons, mon âme, et puisqu’il faut mourir, Mourons du moins sans offenser Chimène. […] La force d’âme y paraît toucher à la dureté, par exemple dans les deux Horaces, chez qui le citoyen a étouffé l’homme. […] Encore, parmi ces quatre, les esprits difficiles n’en trouvent-ils que deux parfaites, le Cid et Polyeucte ; les deux autres, Horace et Cinna, leur paraissent défectueuses dans l’ensemble. […] Il confondit les expédients avec l’art ; et cet homme qui avait réalisé dans le Cid et dans Polyeucte l’idéal de la tragédie, parut avoir perdu son propre secret. […] Le même écrivain qui tout à l’heure était si obscur, si incertain, et qui paraissait vouloir se donner le change sur la pauvreté de son fonds, redevient l’écrivain le plus clair, le plus franc, le plus sûr de sa pensée, le plus maître de sa langue.
Voilà qui paraît moins mal jugé ; mais, prenons-y garde, Perrault est janséniste : dans son jugement sur les Provinciales, s’il y a de l’admiration pour Pascal, il y a encore plus d’esprit de parti. […] En tout cas, à l’époque où il se paraît de ce témoignage, Boileau n’y pouvait plus contredire ; il était mort. […] Ainsi assuré contre toutes les censures, l’ouvrage parut. […] Mais le spécieux qui domine dans Lamotte et qui paraît comme son naturel, ce sont ces pensées, équivoques secrètes, qui, vraies à la première vue, sont fausses dès qu’on y appuie, sans pourtant qu’on en sache mauvais gré à l’écrivain qui nous en donne le mirage passager. […] Ce qu’on dit de certains visages virils dès la jeunesse, qui, dans l’âge mûr, paraissent encore jeunes, est vrai du style des Éloges ; il ne paraît pas avoir son âge.
Un drame lu paraîtra, aux âmes délicates, plus vivant que le même drame joué, sur un théâtre, par des acteurs vivants. […] Aux peintres bientôt, comme aux littérateurs, leur art dut paraître insuffisant pour créer toute la vie qu’ils concevaient. […] Je noterai cependant plusieurs efforts intéressons, et où paraissent mieux perçues, encore peu nettement, les destinations véritables de la peinture. […] Mais cette symphonie de couleurs sombres, qu’il expose au Salon, me paraît une étude, un exercice, plutôt qu’une œuvre artistique. […] Un manteau de velours bleu attaché à ses épaules paraît encadrer dans l’azur du Ciel cette apparition de l’Innocence elle-même.
Cela me paraît bien difficile. […] Signalons encore deux excellents articles parus en des revues anglaises : l’un de M. […] Adolphe Jullien a bien voulu nous donner la « primeur de ces pages extraites de son grand ouvrage : Richard Wagner, sa vie et ses œuvres qui va paraître à la Librairie de l’Art. […] Un tel degré d’oubli du monde réel, un si complet abandon en scéne paraissent tout au plus acceptables en Allemagne, et seulement eNtre époux. […] Dans le premier volume, paru en 1789, de ses fameux Mémoires ou Essais sur la Musique.
Nous n’en sommes, il est vrai, qu’aux premières attitudes, car ce livre vient de paraître, ou plutôt seulement le premier volume de ce livre ; mais ce sont déjà des attitudes de dévots devant la sainte hostie, et qui se préparent à communier. […] Malgré le désir très marqué, quand elle parut, de se jeter à genoux devant cette œuvre inconnue et nouvelle, on est resté debout, et même assis… Il a manqué bien des tambours dans cette batterie aux champs… Il est vrai que l’Empereur n’était pas sorti ! […] Faute cependant moins grande qu’elle ne paraît. […] Du moins, je le croyais, et je me trompais, à ce qu’il paraît ; mais je ne suis pas humilié de mon erreur. […] Au peu de bruit que fait actuellement dans le camp révolutionnaire ce livre, dont le titre seul était une cloche qu’on agitait, même avant qu’il parût, ou peut croire que la Révolution y met du stoïcisme et qu’elle garde silencieusement dans ses entrailles le petit renard que Victor Hugo vient d’y introduire.
Les poésies de Louise Labé parurent pour la première fois en 1555, c’est-à-dire treize ans après le mémorable siége ; à cette époque, il paraît que Louise était mariée ; on le conjecture du moins d’après plusieurs indices que relève la Notice de l’édition de 1824, et qu’il ne faudrait peut-être pas discuter de trop près5. Quoi qu’il en soit, voici ce qui me paraîtrait le plus vraisemblable : Louise Labé, jeune et libre, aurait aimé et chanté ses ardeurs, comme il était permis alors, et sans trop déroger par là aux convenances du siècle. […] Il ne paraît pas, en effet, que cette publication de ses vers ait rien diminué de la considération autour d’elle, car je ne tiens pas compte des propos grossiers et des couplets satiriques, comme il est à peu près inévitable qu’il en circule sur toute femme célèbre13. […] « Il existe dans une bibliothèque peu connue un exemplaire des œuvres de Louise Labé (édition de Rouen, 1556), qui paraît avoir appartenu à La Monnoye. […] Ceci était de convenance dans la Revue des Deux Mondes, où l’article a paru d’abord ; mais n’ayant pas, dans un volume, à observer les mêmes conditions de réserve rigoureuse, je laisse glisser le fruit savoureux : Oh !
L’auteur en se plaçant surtout à un point de vue physiologique, examine la question des perceptions latentes ou insensibles, fort discutée depuis Leibniz, mais qui paraît dans ces derniers temps presque universellement acceptée. […] « Il y a, je le répète, une malheureuse équivoque de langage qui fait paraître absurde de parler de sensations non perçues. […] Peut-être aura-t-elle paru un peu en dehors de notre sujet. […] Notre expérience de l’hérédité est si constante, que rien ne nous paraîtrait plus incroyable que des parents nègres donnant naissance à un enfant ayant les traits d’un Européen, ou que deux moutons produisant une chèvre. […] Si la sensation paraît différente de lui, la raison en est simple.