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367. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 474-476

Le but de cet Ouvrage est moins de repaître la curiosité du Public sur l’origine, les progrès & les effets de cette cruelle maladie, que de présenter les moyens d’en délivrer la Nation & l’Europe entiere.

368. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 419-421

C'est pourquoi, sans négliger les événemens principaux, il s'est attaché, dans son Histoire de France, à suivre l'Esprit humain dans sa marche, à développer les progrès successifs des vices & des vertus, les changemens opérés dans le caractere & les usages de la Nation, les principes de nos libertés, les sources de la Jurisprudence, l'origine des grandes dignités, l'institution des divers Tribunaux, l'établissement des Ordres Religieux & Militaires, l'invention des Arts, & tout ce qui peut avoir rapport à ceux qui les ont cultivés & perfectionnés.

369. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Préface »

Ayant constaté, il y a déjà bien des années, le tort que fait à notre langue l’emploi inconsidéré des mots exotiques ou grecs, des mots barbares de toute origine, de toute fabrique, je fus amené à raisonner mes impressions et à découvrir que ces intrus étaient laids exactement comme une faute de ton dans un tableau, comme une fausse note dans une phrase musicale.

370. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171

On lui attribue l’honneur d’avoir mis en circulation ce nom et ce terme d’érudits, qui ne se prend plus maintenant en mauvaise part, mais qui, à l’origine, avait une teinte marquée et désagréable. […] L’ignorance, c’était de ne pas se douter que l’art prosodique, le talent et la science du chant pussent être des plus développés dans Homère et d’une maturité merveilleuse, même aux origines d’une civilisation. […] L’abbé de Pons s’explique les langues comme s’il les composait dans son cabinet ; il transporte aux idiomes naissants et dans leur origine l’explication qui conviendrait à une langue finale, créée de toutes pièces par un Sicard ou par un Volney.

371. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

La Savoie, en effet, appartient étroitement et par ses anciennes origines à la culture littéraire française ; laissée de côté et comme oubliée sur la lisière, elle est de même formation. […] — « Je dois à la vérité d’avouer, répondait-il un jour en souriant à quelques-unes de mes questions d’origines, que dans cet espace de temps j’ai fait consciencieusement la vie de garnison sans songer à écrire et assez rarement à lire ; il est probable que vous n’auriez jamais entendu parler de moi sans la circonstance indiquée dans mon Voyage autour de ma chambre, et qui me fit garder les arrêts pendant quelque temps30. » Avant ce voyage ingénieux, il en avait fait un autre plus hardi et moins enfermé, un voyage aéronautique ; il partit d’une campagne près de Chambéry, en ballon, et alla s’abattre à deux ou trois lieues de là. […] Cette jolie pièce a été traduite en russe, puis retraduite en vers français par un de nos secrétaires d’ambassade qui n’en savait pas la première origine.

372. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. CHARLES MAGNIN (Causeries et Méditations historiques et littéraires.) » pp. 387-414

Magnin, qui a dès longtemps entrepris dans ses Origines du théâtre moderne un ouvrage d’importance et de longue haleine ; mais il s’est accordé comme diversion et intermède et il nous fait le plaisir de publier un recueil d’anciens articles très-goûtés en temps et lieu lorsqu’ils parurent, et très-dignes de réclamer cette seconde lecture qui, seule, vérifie les bonnes pages. […] Qu’il achève sans doute et couronne son important ouvrage commencé sur les Origines du Théâtre moderne. Il y a déjà longtemps que, voyant s’accumuler les matériaux et les documents sur ces origines que chaque découverte faisait reculer sans cesse, M.

373. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC. » pp. 442-469

Si en effet l’on parvient à démontrer que, dès les premiers siècles de Rome, le grand pontife traçait chaque année dans sa maison, sur une table blanchie, les faits mémorables ; que ces tables sur bois ou sur pierre ne furent jamais complétement détruites, qu’elles échappèrent à l’invasion des Gaulois, et qu’elles purent être consultées par les historiens à qui l’on doit le récit de ces premiers âges, il en résulte qu’il n’y a pas lieu de tant douter sur les origines, ni de tant attribuer que l’a fait Niebuhr à l’imagination populaire, aux chants nationaux et aux légendes épiques. […] Par malheur, ceux qui seraient en état d’éclairer, de contrôler pertinemment ces origines de journaux, manqueront de plus en plus. […] Que sait-on si la plupart des anciennes fables ne doivent pas leur origine à quelque coutume de faire louer les anciens héros le jour de leur fête et de conserver les pièces qui avaient paru les meilleures ? 

374. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IV, Eschyle. »

Elle brise les ébauches de ses origines et refond dans d’autres moules toutes les formes de sa vie publique et privée. […] Aphrodite, à son origine, donnait, comme enchantée, dans une pierre carrée, attendant l’incantation de l’aëde et le ciseau du statuaire. […] Avec des trésors de génie, une masse de mythes, de traditions, de légendes, remontant, par-delà Hésiode et Homère, aux origines de la pensée grecque, a disparu dans ce grand désastre.

375. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Mais n’anticipons point sur les ressorts et ficelles de Figaro, remarquons seulement que le succès du Barbier de Séville fut l’origine d’une grande réforme dans les rapports des auteurs dramatiques et des comédiens. […] Le comte Almaviva, au milieu de situations qui perdraient et dégraderaient tout autre, sait conserver son grand air, sa noblesse et un fonds d’élévation qui n’est pas à l’usage ni à la portée de Figaro ; il est toujours dupe et jamais colère, ou du moins jamais rancunier ni méchant ; c’est l’homme qui supporte le plus décemment le ridicule ; il le sauve par la bonne humeur et par des sentiments qui se sentent de leur origine. […] La plupart des noms propres n’ont été dans leur origine que des sobriquets.

376. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »

. — Que tous les faits cérébraux ne sont pas des impressions d’origine périphérique. […] Les souvenirs n’étant que des sensations affaiblies et renaissantes, la volition ne serait, en définitive, qu’un « complexus de sensations » ayant toutes une origine « périphérique ». […] — Ceux qui nient l’existence de la volonté s’efforcent de ramener physiologiquement tous les faits cérébraux à de simples « impressions » d’origine périphérique.

377. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240

On a reproché aux auteurs d’avoir placé, en 1789, la société française à Paris, au lieu de l’avoir placée en province ; on a reproché aux auteurs « dont le nom semble révéler une vieille origine provinciale », d’avoir commis ce contresens au mépris des traditions de famille. — Les auteurs ont remonté leur famille : ils ont trouvé en 1789, leur grand-père Huot de Goncourt, non en province, mais à Paris, député du Bassigni à l’Assemblée nationale. […] * * * Aux premiers jours où, dans les agrégations d’hommes, l’homme éprouve le besoin d’interroger le passé et de se survivre à lui-même dans l’avenir ; quand la famille humaine réunie commence à vouloir remonter jusqu’à ses origines, et s’essaye à fonder l’héritage des traditions, à nouer la chaîne des connaissances qui unissent et associent les générations aux générations, ce premier instinct, cette première révélation de l’histoire, s’annonce par la curiosité et la crédulité de l’enfance. […] Toutes nos origines et tous nos caractères sont en lui : l’âge moderne est sorti de lui et datera de lui.

378. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »

Mais ce qui importe, c’est que le sentiment d’un encouru danger par un individu ou d’une douleur subie par lui en vienne à provoquer, chez un autre individu, des mouvements réflexes aboutissant vers le point douloureux à soulager ou vers le danger à écarter ; nous en venons alors à localiser chez autrui l’origine de notre malaise sympathique, et nous cherchons à y porter remède chez autrui. […] Le caractère esthétique des sensations, en effet, nous paraît dépendre beaucoup moins de leur origine et, pour ainsi dire, de leur matière que de la forme et du développement qu’elles prennent dans la conscience, des associations et combinaisons de toute sorte auxquelles elles donnent lieu : elles sont comme ces plantes qui vivent moins par leurs racines que par leurs feuilles. […] Une sensation ou un sentiment simple ne saurait guère être esthétique, tandis qu’il est peu de sentiments et de sensations, quelle que soit leur humble origine, qui ne puissent prendre un sens esthétique en se combinant harmonieusement l’un avec l’autre dans la conscience, alors même que chacun pris à part est étranger au domaine de l’art.

379. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »

Rien de plus difficile, en effet, rien de plus important, dans toute spéculation intellectuelle, que la recherche des causes, que le percement dans les origines. […] Pour des penseurs d’une certaine force, qui tient l’origine tient tout et peut tout expliquer. […] En prouvant, comme il l’a fait pour la Révolution française, qu’elle n’avait aucun des caractères providentiel, fatal, philosophique qu’on lui donne, il ne restait plus pour elle qu’une origine : la volonté et l’intelligence humaines, l’une dépravée et l’autre aveugle.

380. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »

Préoccupée, dès ses origines, d’accroître le nombre des Romains, elle fait efforts pour englober, vers la fin de son règne, l’humanité tout entière. […] C’est ainsi, d’abord, que l’extension des cercles qui nous réunissent doit nous aider à embrasser l’idée qu’il existe une humanité dont tous, quelle que soit notre origine, notre couleur, notre situation, nous sommes également les représentants. […] Bücher, Die Entstehung der Volkswirtschaft, 1re éd., 1893, p. 212. — Levasseur, Histoire des classes ouvrières en France, I, p. 319. — Flach, Les origines de l’ancienne France, II, p. 275.

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