Son pouvoir suprême ne nuit point à la liberté de l’homme. […] Ce Poëte est infiniment célébre parmi nous par ses Pensées nocturnes, que M. le Tourneur a si bien traduites sous le titre de Nuits d’Young 1769.
« Vous savez la force meurtrière d’Ajax2, et comment, à une heure avancée de la nuit, se perçant de son propre glaive, il mit un reproche éternel sur tous les enfants des Hellènes venus il Troie ; mais Homère l’a honoré parmi les hommes ; et, en relevant toute la vertu d’Ajax, il a ordonné, de par le rameau de feuillage, au reste du monde, de se plaire toujours à ses chants inspirés ; car, si quelqu’un dit quelque chose en beaux vers, cette parole, une fois proférée, chemine toujours vivante ; et sur la terre et à travers les mers le rayon de la gloire a marché, sans s’éteindre jamais ! […] Pindare avait de plus pour lui les cieux éclatants de l’Europe orientale et le voisinage de l’Asie, les tremblements de l’Etna, ses flammes réfléchies dans la nuit sur la mer de Sicile, les peuples barbares inondant la Grèce héroïque et repoussés par elle.
J’ai dit : Les ténèbres vont m’envelopper et la nuit me couvrir. […] Devant toi la nuit brillera comme le jour, l’obscurité comme la lumière. » Sous ces feux d’une incomparable poésie, la pensée se sent éblouie ; et cette grande peinture dont Platon nous étonnait tout à l’heure, n’est plus qu’un reflet amoindri de la splendeur du jour, qu’un de ces seconds arcs-en-ciel où vont s’affaiblissant les plus éclatantes couleurs, qui d’abord, après l’orage, avaient couronné les voûtes célestes d’un premier cercle glorieux que bordaient les cimes des montagnes.
que les nuits sont tristes !
Ce fut lui qui, grâce à cette intime charge de grand-maître de la garde-robe, pénétrant de nuit jusqu’à Louis XVI, le faisant réveiller pour lui apprendre la prise de la Bastille, et lui entendant dire comme première parole : C’est une révolte !
A propos de la Ronde de nuit à Constantinople, de Decamps, on avait reproché au peintre d’avoir forcé et chargé la nature.
Et voici que dans la nuit s’allument seuls, toutes autres clartés tues, les Flambeaux noirs.
Coignard tempère son scepticisme par un sens très vif des plaisirs que ce très bas monde nous donne, au jour la nuit, et par une foi irraisonnée à l’égard des dogmes de la religion catholique.
Sans doute les règles de cette discipline leur échappaient, mais le spectacle harmonieux de la nuit étoilée suffisait pour leur donner l’impression de la régularité, et c’était déjà beaucoup.
Mes volets ouverts un matin font succéder à la nuit de la chambre un paysage éblouissant.
Si l’excès du moderne style munichois nous importune le jour, le soir c’est un enchantement, un conte des mille et une nuits.
Le mot de Jésus a été un éclair dans une nuit obscure ; il a fallu dix-huit cents ans pour que les yeux de l’humanité (que dis-je !
N’y a-t-il pas entre la clarté du jour et l’obscurité de la nuit l’indécise grisaille crépusculaire ?
Mais, quelques heures après, quand le silence s’est fait autour de son bavardage, quand la nuit a recouvert ses grimaces, on peut dépouiller l’intéressante imagination du vêtement barbarement pailleté, oublier la robe de foraine dont Catulle crut embellir cette duchesse, Les autres contes sont radotages de vieille qui, pour être moins infâme dans cette conversation, n’en reste pas moins inepte.