Nous lui tendrons la main. […] La moisson noire est infinie et deviendra lumineuse dans sa main. […] Mais j’imagine que la main compatissante a plus fait que la main châtiante et que les plus nombreuses conversions se sont accomplies à la petite lueur si douce de la pitié. […] Ils se prirent les mains et s’embrassèrent. — Aimons-nous, dit-elle. […] Le poète bondit à travers l’existence, sa torche guerrière à la main.
Par pure vertu, elle hait le capitaine Rawdon, et ne souffrira pas qu’un si bon argent tombe en de si mauvaises mains. […] Si du bout du doigt, avec toutes les salutations et tous les déguisements du monde, vous touchez un seul des feuillets sacrés ou la plus petite des convenances morales, à l’instant cinquante mains accrochées au collet de votre habit vous mettront à la porte. […] Le galéongi en mangea énormément ; suivant la coutume orientale, il insistait pour servir ses amis à droite et à gauche, et, quand il arrivait un morceau particulièrement épicé, il l’enfonçait de ses propres mains jusque dans le gosier de ses convives. […] Lady Castlewood, arrivant pour la première fois au château, vient à lui dans la grande bibliothèque ; instruite par la femme de charge, elle rougit, s’éloigne ; un instant après, touchée de remords, elle revient. « Avec un regard de tendresse infinie, elle lui prit la main, lui posant son autre belle main sur la tête, et lui disant quelques mots si affectueux et d’une voix si douce, que l’enfant, qui jamais n’avait vu auparavant de créature si belle, sentit comme l’attouchement d’un être supérieur ou d’un ange qui le faisait fléchir jusqu’à terre, et baisa la belle main protectrice en s’agenouillant sur un genou. […] This bowing and cringing Smith believes to be the act of snobs ; and he will do all in his might and main to be a snob and to submit to snobs no longer.
Ce sont, pour la plupart, des livres couverts de remarques et annotations manuscrites, comme ceux qui composaient la bibliothèque de son fils, aujourd’hui dispersée : on dirait que le père a transmis au fils, en mourant, tous ses goûts avec sa manière d’étudier, la plume ou le crayon à la main. […] Un exemplaire du Vieux Cordelier, conservé avec beaucoup de soin par son fils, qui a écrit dessus Exemplaire de mon père, portant en tête un portrait gravé de Camille Desmoulins (dans la meilleure manière des graveurs de l’époque), nous est ainsi arrivé tout couvert de notes de la main de M. de Sainte-Beuve père. […] Sainte-Beuve a écrit dessus de sa main : « Lettre de M. […] Sainte-Beuve m’a souvent raconté que, pendant l’insurrection de Juin, il se promenait dans Paris son parapluie à la main (c’est la seule arme qui ne l’ait jamais quitté, même quand il s’était battu et bien battu autrefois en duel au pistolet avec M. […] Il y a cependant une petite plaquette in-8° de 15 pages, en vers, intitulée La Conversion des Philosophes, Nouvelle, sur laquelle se trouvent écrits ces mots à la main : « Par mon père. » M.
Qu’on leur plonge la main dans l’eau, ils savent que c’est un liquide à cause de l’impression cutanée, mais en agitant la main ils n’éprouvent pas cette molle résistance qui fournit la notion de fluidité aqueuse, et ils ne savent s’ils se remuent dans l’air ou dans l’eau. […] Réciproquement, d’autres malades ne peuvent plus apprécier l’état de leur peau, mais peuvent encore apprécier très bien l’état de leurs muscles96. — Un ouvrier cité par Landry avait les doigts et les mains insensibles à toute impression de contact, de douleur et de température ; mais chez lui les sensations musculaires étaient intactes. Si, après lui avoir fermé les yeux, on lui plaçait un objet assez volumineux dans la main, il s’étonnait de ne pouvoir la fermer ; il avait la sensation d’une résistance, mais rien de plus ; il ne pouvait rien dire de l’objet, quelles étaient sa forme, sa grandeur, son espèce, s’il était froid ou chaud, piquant ou émoussé, ni même s’il y en avait un. […] À l’hôpital Saint-Antoine, une jeune fille hystérique, ayant pris dans sa main une boule d’eau bouillante, ne s’aperçut de son imprudence qu’en voyant plus tard de grosses cloches lever sur sa main. — Chez d’autres malades, la sensation de chaleur ou de froid est la seule qui manque. […] Cela est si vrai que la main plongée dans l’eau ne perçoit point l’humidité, non plus que, plongée dans l’huile, elle ne perçoit l’oléagineux.
Les physiciens et les chimistes viennent avec leurs balances, leurs thermomètres, leurs machines électriques, leurs instruments d’optique, leurs cornues, leurs réactifs, et, entre leurs mains, les cinq ou six mailles qui composaient mon idée se multiplient jusqu’à former un vaste réseau. […] Si nous avions en main les corps simples inconnus que les raies du spectre nous indiquent aujourd’hui dans les étoiles, et si nous pouvions soumettre l’eau à leur action, très certainement l’eau manifesterait des propriétés inconnues qu’il faudrait ajouter à sa liste. — En attendant, pour tout objet, cette liste, en vain allongée, reste toujours ouverte ; et l’idée que nous avons d’une espèce, d’un genre, bref d’une file quelconque de caractères généraux, ne comprend jamais et ne peut jamais comprendre qu’un fragment limité de leur chaîne illimitée. […] Au fur et à mesure des découvertes, cette idée devient plus abstraite. — D’abord, il n’est pas nécessaire que ces corps donnent à la main qui les soulève la sensation de résistance ; car l’air qui fait monter le mercure du baromètre est pesant. […] Il n’y a rien de plus facile que de lever, un à un, tour à tour, les doigts de la main fermée, ou de baisser, un à un, tour à tour, les doigts de la main ouverte. […] Les chiffres romains I, II, II, V, X sont des dessins représentant un ou plusieurs doigts, une seule main, ou les deux mains. — Notre système de numération par dizaine a pour origine cette circonstance que nous avons dix doigts.
Les démonstrations de l’ordre naturel, telles que le témoignage des yeux, de l’oreille, de la main, ne sauraient s’appliquer aux choses qui ne tombent pas sous les sens. […] Le livre tombe des mains avant d’avoir dit son dernier mot, tant on a perdu de mots oiseux à l’attendre ; l’esprit est saisi à chaque instant d’une de ces impatiences fébriles qui bouillonnent en nous jusqu’à un véritable accès de colère, croyant toujours toucher à un but qu’on lui dérobe toujours ; or, irriter et impatienter l’esprit, ce n’est pas un bon procédé pour le convaincre. […] Saint Augustin dans son livre de la Cité de Dieu, Voltaire dans ses recherches philosophiques, Scaliger lui-même, n’hésitent pas à reconnaître dans ce livre la main d’un sage Égyptien. […] Ce dialogue n’a pas l’accent de la langue d’ici-bas ; la race humaine, dont une main d’homme a pu écrire ces lignes, est immortelle : Phédon le sent. […] Il lui serra ensuite les jambes, et, portant ses mains plus haut, il nous fit voir que son corps se glaçait et se roidissait, et, le touchant lui-même, il nous dit que, dès que le froid gagnerait le cœur, alors Socrate nous quitterait.
On le voyait tous les matins, après avoir entendu la messe, gravir seul, sans chapeau, des portefeuilles sous le bras, des filets à prendre des insectes à la main, les pentes escarpées des ruelles d’Aix, qui mènent aux plus hauts plateaux des montagnes, tout en murmurant à demi-voix les versets de son bréviaire. […] Heureux les peuples qui ont leur sort dans des mains si pures et si douces ! […] Va-t-il, le cœur brûlant d’une foi magnanime, Conquérir une tombe au désert de Solyme ; Ou, pèlerin armé, son bourdon à la main, Laver ses pieds souillés dans les flots du Jourdain ? […] Ton nom résonne encore à l’homme qui l’entend, Comme un glaive tombé des mains du combattant ; À ce bruit impuissant, la terre tremble encore, Et tout cœur généreux te regrette et t’adore. […] Il prit en main la cause de sa patrie ; il fit imprimer contre moi une brochure dont l’honneur de mon pays et l’honneur de mon poste ne me permettaient pas d’accepter les termes.
Tel il est, tel il fut, tel il sera, jeté comme une argile pesée par la même main dans le même moule. […] Sans cet instinct, l’homme s’arrêterait au second pas, s’assoirait le front dans ses mains sur la route, attendant la mort sans mouvement, ou la devançant par le suicide. […] Je sentis comme si une main pesante m’avait précipité hors de mon lit par la force d’une impulsion physique. […] Mon chien quêtait ; mon fusil était sous ma main ; je tenais le chevreuil au bout du canon. […] Il est tout mains et tout pieds, il est tout visage, toute tête, tout œil, tout oreille.
Attaché au duc de Retz avec qui il séjourna à Belle-Îles, s’y gorgeant de vin et de bonne chère ; attaché ensuite au comte d’Harcourt avec qui il fit de longs voyages maritimes, et dont il célébrait verre en main les exploits, il prit des habitudes dont son talent ne put désormais se séparer. […] Un assez agréable sonnet est celui où Saint-Amant se représente fumant (il avait pris en mer l’habitude du tabac) et rêvant sur la destinée : Assis sur un fagot, une pipe à la main, Tristement accoudé contre une cheminée… Ses espérances montent avec la fumée du tabac et s’éteignent en même temps que la cendre. […] Aussi ma main les désavoue ; Leur feu trop estimé me fait rougir le front ; Leur honneur ne m’est qu’un affront, Et, fussent-ils tout d’or, je les crois tout de boue ; Enfin dans mon regret, mon cœur sincère et franc, Pour en effacer l’encre, offrirait tout mon sang. […] [NdA] Ainsi, pour ne citer que la dernière strophe : Vois de là, dans cette campagne, Ces vignerons tout transportés Sauter comme genêts d’Espagne, Se démenant de tous côtés ; Entends d’ici tes domestiques Entrecouper leurs chants rustiques D’un fréquent battement de mains ; Tous les cœurs s’en épanouissent, Et les bêtes s’en réjouissent Aussi bien comme les humains.
Parlant tout d’abord de M. de Candale, l’un des beaux les plus à la mode en son moment, Bussy le définissait de la sorte : « Le génie en était médiocre ; mais, dans ses premiers amours, il était tombé entre les mains d’une dame qui avait infiniment de l’esprit, et comme ils s’étaient fort aimés, elle avait pris tant de soin de le dresser, et lui de plaire à cette belle, que l’art avait passé la nature, et qu’il était bien plus honnête homme que mille gens qui avaient bien plus d’esprit que lui. » — Mme de Châtillon, accueillant avec une faveur marquée la déclaration de M. de Nemours et lui laissant voir qu’elle a bonne opinion de son mérite, s’attire cette réponse : « Ah ! […] C’est un répertoire à renseignements qu’on peut consulter et avoir sous la main, même quand il n’est plus question de Bussy. […] À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains. […] On y apprend que Tallemant des Réaux naquit à la Rochelle, le jeudi 7 novembre 1619 ; qu’il mourut à Paris dans sa maison, rue Neuve-Saint-Augustin, près la porte de Richelieu, le 10 novembre 1692, et qu’il avait fait abjuration entre les mains du père Rapin, le 17 juillet 1685.
Ce père de Marolles, le plus beau gendarme qui se pût voir, s’étonnait, bien des années après, de mourir dans son lit ; il en était presque humilié : « Comment, disait-il, ce n’est pas les armes à la main qu’il faut quitter la lumière ! […] Il s’offrit, un jour, pour travailler à dresser un inventaire général de tous les titres de la maison de Nevers, comptant par là faire sa cour à la princesse Marie, et aussi découvrir toutes sortes de belles choses ignorées : « Je m’appliquai à cet ouvrage quatre ou cinq mois durant avec tant d’assiduité que j’en vins à bout, ayant sans mentir dicté les extraits et marqué de ma main plus de dix-neuf mille titres rédigés en six gros volumes, avec les tables d’une invention toute nouvelle : ce que j’aurais de la peine à croire d’un autre si je n’en avais moi-même fait l’expérience et si je ne voyais encore entre mes mains les marques d’un labeur si prodigieux, pour la seule satisfaction de ma curiosité, quoiqu’il a bien pu servir à des choses plus importantes. » C’est à Nevers qu’il était allé faire ce rude et, pour lui, délicieux travail : il y avait fait venir quelques personnes de son choix pour l’aider, entre autres le prieur d’une de ses abbayes. […] Un mémoire écrit de sa main, et qui se trouve aux Manuscrits de la Bibliothèque impériale24, nous en apprend davantage.
Ce qui est certain, c’est que lorsque Fénelon reçut entre les mains, pour l’élever, ce jeune prince âgé de sept ans, il en fut effrayé à première vue. […] Or, voici la description : « D’un côté, cette médaille, qui est fort grande ; représente un enfant d’une figure très belle et très noble : on voit Pallas qui le couvre de son égide ; en même temps les-trois Grâces sèment son chemin de fleurs ; Apollon, suivi des Muses, lui offre sa lyre : Vénus paraît en l’air dans son char attelé de colombes, qui laisse tomber sur lui sa ceinture ; la Victoire lui montre d’une main un char de triomphe, et de l’autre lui présente une couronne. […] Il fallait user tour à tour, avec un ménagement et une dextérité extrême, du frein et de l’éperon, et plus souvent encore d’une parole douce, d’un toucher de main délicat. […] qu’il tienne en sa main la corne d’abondance !
Mortimer-Ternaux, était, en fait d’histoire politique et diplomatique contemporaine, un des écrivains les plus remarquables et les plus autorisés de ce temps-ci ; il a fait un livre que les diplomates des divers pays de l’Europe ont lu le crayon à la main, et qui restera. […] La stabilité et la tradition permettaient à ces utiles existences, dénuées d’avancement, de se continuer et de se transmettre, en quelque sorte, dans la même famille : on tenait le fil, on avait le secret des affaires et le chiffre ; on se le passait de la main à la main. […] La Cour des Deux-Siciles venait de se lier sous main à la Coalition qui se reformait à cette heure menaçante.
La première pièce est adressée à Barthélémy, dont Veyrat avait fait de loin, faute de le connaître, son oracle et son dieu : Je ne t’ai jamais vu ; mais ta voix de poëte A retenti longtemps au fond de ma retraite ; Mais dans mon cœur froissé par un maître inhumain, Je nourris un serpent échappé de ta main : J’ai voué les tyrans à toutes les furies ! […] … et moi non plus… je n’ai pas su modérer les emportements de mon cœur et je n’ai porté que désolation où j’aurais dû hisser des fruits et des moissons. — « Et, couvrant mon visage de mes deux mains, je commençais de pleurer et de mêler mes plaintes aux murmures des eaux. […] Veyrat, au contraire, de la démocratie violente et à main armée, passait et revenait au catholicisme absolu comme à l’unique remède social. […] dût le chemin qui mène à ma patrie Être plus rude encore, et ma tête meurtrie Ne pas trouver de pierre où se poser le soir ; Dussé-je n’avoir pas une table où m’asseoir, Pas un seul cœur ému qui de moi se souvienne, Pas une main d’ami pour étreindre la mienne ; Comme le lépreux d’Aoste, au flanc de son rocher, Dussé-je cultiver des fleurs sans les toucher, N’avoir pour compagnon, dans ma triste vallée, Qu’un chien, et pour abri qu’une tour désolée, Et quand je souffre trop pendant les longues nuits, Qu’une sœur pour me plaindre et bercer mes ennuis, Une sœur qui, souffrant de la même souffrance, Prie et veille avec moi jusqu’à la délivrance…, Je veux aller revoir les lieux que je chéris, De mon bonheur au moins retrouver les débris ; Si ce ne sont les morts qui dorment sous la pierre J’embrasserai leurs fils, hélas !