Je suis extrêmement mal logé ; car je n’ai aucun lieu où je puisse faire du feu à cause de la fumée ; vous jugez bien que je n’ai pas besoin de grand hiver, mais il n’y a remède que la patience. […] Il n’y a ici aucun lieu pour se promener, ni jardin, ni allée, ni quoi que ce soit, de façon que j’ai ma maison pour prison. […] Il était employé depuis quelque temps dans les négociations de confiance, et il avait été désigné en dernier lieu pour aller comme ambassadeur extraordinaire en Espagne.
Pour maintenir constamment en même nombre les représentants d’une espèce d’arbres, vivant mille ans en moyenne, il suffirait qu’une seule graine fût produite en ces mille ans, supposant que cette graine ne fût jamais détruite, et germât sûrement en lieu convenable : de sorte qu’en tous cas, le contingent moyen de chaque espèce animale ou végétale ne dépend que très indirectement du nombre des œufs ou des graines que peut produire chacun de ces individus. […] Mais ce serait faire erreur : nous oublions que chaque espèce, même dans les lieux où elle est le plus répandue, subit toujours une destruction considérable à certaines phases de la vie individuelle de ses représentants et du fait de leurs ennemis ou de leurs compétiteurs pour la même place au soleil et pour la même nourriture. […] Quand on atteint les régions arctiques, celles des neiges éternelles ou de véritables déserts, la lutte vitale n’a plus lieu que contre les éléments.
Au-dessous, au lieu le plus bas de la terrasse, à l’angle droit du massif, s’ouvre un égout d’où sortent les deux pieds d’un mort et les deux bouts d’un brancard. […] Je ne saurais imaginer plein un lieu que je vois vide. […] L’estampe vous donnera bien la position des masses, la distribution des groupes, elle vous indiquera même le lieu des ombres et des lumières, à peu près le moyen de séparer les objets, mais ce moyen sera très-difficile à transporter sur la toile ; c’est le secret de l’inventeur ; il n’a imaginé son ensemble que d’après un technique qui est le sien et qui ne sera jamais bien le vôtre.
C’étaient peut-être les vers mêmes, que nous retrouvons, au début de la Théogonie108 : « Ayons les Muses en tête de nos chants, les Muses qui habitent le grand et fertile sommet d’Hélicon, et dansent de leurs pieds légers autour de la fontaine bleuâtre et de l’autel du puissant fils de Saturne ; les Muses qui, lavant aux sources du Permesse leur beauté délicate, auprès de l’Hippocrène, ou sur le divin sommet d’Holmios au plus haut de l’Hélicon, forment des chœurs gracieux, sous leurs pas tressaillants ; puis, élancées de là, sous le voile d’un épais nuage, ont marché dans la nuit, jetant d’harmonieuses clameurs, en hymnes à Jupiter porte-égide, à la sainte Junon, reine d’Argos aux brodequins dorés, à la fille du dieu porte-égide, Minerve aux yeux pers, à Phébus Apollon, à Diane chasseresse, à Neptune qui enceint la terre et l’ébranlé, à la vénérable Thémis, à Vénus aux roulantes prunelles, à Hébé parée d’une couronne d’or, à la belle Dioné, à l’Aurore, au Soleil immense, à la Lune brillante, à Latone, à Japet, au ténébreux Saturne, à la Terre, au vaste Océan, à la Nuit sombre et à la race sacrée des autres dieux : célébrons ces Muses, qui enseignaient une si belle chanson à Hésiode, occupé de paître ses agneaux, aux bords de l’Hélicon divin. » Cette poésie brillante et gracieuse, non moins ancienne que les chants homériques, mais indigène en Béotie, offerte aux yeux et gravée dans les temples de cette religieuse contrée, suffisait à dénouer la langue du jeune homme, né pour les vers, qui vivait dans ces lieux. […] « Ô mes amis116 », dit la reine troublée, « au lever du jour, par les songes funestes de sa nuit, cette Athènes, en quel lieu de la terre dit-on qu’elle soit placée ? […] chastes divinités des lieux souterrains, Terre et Mercure, et toi, roi des enfers, envoyez d’en bas cette âme à la lumière !
« À vous tout de respect et de cœur, cher et illustre confrère, « Sainte-Beuve. » Le Temps était le lieu le mieux indiqué pour parler de Lucrèce, mais M. […] « De la sorte, l’énergique et brutal conseil de Caton l’Ancien fait place aux galantes fadaises de Dorat, et, au lieu des mœurs de la vieille Rome, le lecteur n’entrevoit que l’âge brillant des cinq maîtresses.
« Et au lieu du faible crépuscule que nous appelons jour, une lumière vive et pure rayonnera d’en haut, comme un reflet de la face de Dieu. […] « Pouvez-vous aller d’un lieu à un autre si on ne vous le permet, user des fruits de la terre et des productions de votre travail, tremper votre doigt dans l’eau de la mer et en laisser tomber une goutte dans le pauvre vase de terre où cuisent vos aliments, sans vous exposer à payer l’amende et à être traînés en prison ?
Lors donc qu’on les expose encore naissants au regard d’un ami, il doit être toujours sous-entendu qu’on le consulte, et qu’après votre première émotion passée et votre rougeur, il y a lieu pour lui à un jugement. […] On se visite après l’absence, on se retrouve en des lieux divers, on se serre la main dans la vie ; cela procure des jours rares, des heures de fête, qui ornent par intervalles les souvenirs.
Les femmes du monde, on leur doit cette justice, se sont prêtées à merveille à l’attrait et à l’embellissement de cette renaissance, elles ont multiplié l’éclat des fêtes particulières ; elles n’ont même pas absolument dédaigné ces tourbillons, moins étroits, mais plus enivrants, où la foule enhardit et protège le mystère. à la blancheur suave du cou et aux lignes voluptueuses de plus d’une pose indécise, il était aisé, jusque sous le masque, de saisir la curiosité de l’aristocratique beauté qui se confiait là, pour la première fois, à quelque guide heureux et fier : c’était une nuance nouvelle en ces sortes de lieux que de suivre ainsi un embarras charmant, dissipé à mesure. […] L’Aquilon te soulève, ô ma jeune hirondelle, Et l’horizon lointain abaisse ses sommets ; Tu tardes ; craindrais-tu de paraître infidèle, Parce qu’aux mêmes lieux tu ne reviens jamais ?
Je voudrais donc que cet ouvrage ne fournît pas une dispense de lire les œuvres originales, mais une raison de les lire, qu’il éveillât les curiosités lieu de les éteindre. […] Si le public continue de bien accueillir ces études, il y aura lieu de faire, dans cinq ou six ans, un autre portrait qui prendra la place de celui de 1894.
La différence, c’est que nos poètes classiques l’ont évidemment emporté sur ceux de l’âge précédent, au lieu que l’on peut douter encore que les poètes issus du romantisme aient égalé les trois grands initiateurs, Lamartine, Hugo et Musset. […] Dans l’argent, sur l’émail où le paillon s’irise, J’ai peint et j’ai sculpté, mettant l’âme en péril, Au lieu du Christ en croix ou du Saint sur le gril, Ô honte !
Ses disciples déployaient quelquefois autour de lui une pompe rustique, dont leurs vêtements, tenant lieu de tapis, faisaient les frais. […] En Orient, la maison où descend un étranger devient de suite un lieu public.
Au lieu du bouc, prix des jeux rustiques, une couronne ou un trépied étaient décernés au vainqueur. […] Ces vétérans licenciés de Bacchus trouvèrent là une retraite et un lieu d’asile.
Mais on n’avoit rien dit de l’art de préparer les incidens & de réunir les temps & les lieux. […] Elle crie au plagiat, au brigandage, fait tout retentir de ses clameurs, insulte au galant géographe qui ne décrit que d’après elle les lieux & les mœurs d’un pays qu’elle prétendoit mieux connoître que personne.
Le lieu de la scène est imposant ; c’est l’assemblée générale des animaux. […] Les Lévantins, etc… On verra à la fin pourquoi La Fontaine met le lieu de la scène dans le Levant.