Cette traduction, lui disait galamment Lamotte, c’était la rançon dont l’Amour, tombé captif entre les mains de la dame, avait racheté sa liberté ; Il voue donna pour sa rançon Ce qu’il estimait davantage, Et ce fut votre Anacréon. […] Le doute de Bayle ne s’impose pas, ne régente personne, honore dans les opinions la liberté de la pensée, dans les erreurs le droit de chercher la vérité, ne blâme que les persécuteurs, et prend plaisir à tout. […] La liberté civile, la liberté religieuse, l’égalité devant la loi, le droit donné à chacun, et désormais inaliénable, d’agir par son opinion ou son suffrage sur le gouvernement de son pays, se sont là autant de conquêtes où ces hardis esprits ont mené nos pères, avec des plumes acérées comme l’épée, quelques-uns au péril de leur liberté, tous au prix de leur repos.
Et ces choristes marchaient vraiment en scène, jouaient véritablement des rôles, avec une entière liberté, sans aucun trouble vocal dans la mesure ou dans la note. […] Ceux qui lisent mes articles de critique musicale dans la Liberté, savent à quoi s’en tenir depuis dix-sept ans. […] A la première représentation des Maîtres chanteurs à Munich, en 1868, nous étions quatre Français, qui avions fait le voyage pour entendre l’œuvre du maître : Pasdeloup ; Leroy, mon ancien collaborateur de la Liberté ; un dilettante de Reims, dont j’ai oublié le nom, et moi. […] 3 avril, la Liberté : raisonnable article (non signé) demandant la représentation de Lohengrin. […] Félix-Ludger Rossignol, ou Victorin de Joncières (1839 1903) écrivit des critiques musicales entre 1871 et 1900, dans le journal La Liberté sous le pseudonyme de Jennius.
J’ai admiré l’heureuse liberté avec laquelle tous les acteurs passent en un moment, d’un vaisseau en pleine mer à cinq cent mille sur le continent. […] Nulle liberté, nulle action, nulle situation même. […] Laissez les choses suivre leur cours, ou plutôt censurez notre sculpture maniérée, notre peinture insignifiante, notre musique tapageuse, notre poésie imbécile, et croyez avec moi à la liberté de l’art et à la liberté de la critique. […] Il le mouvait en effet, et il croyait avoir démontré la liberté humaine. […] Mais j’ai cru qu’il fallait en user de la sorte avec vous, et que c’est consoler un philosophe que de lui justifier ses larmes, et de mettre sa douleur en liberté.
Un jargon trop cavalier, une liberté poussée jusqu’à l’indécence, des étincelles de lumiere qui permettent à peine d’entrevoir les objets toujours légérement effleurés, ne sont point les attributs qui doivent caractériser un Interprete des Muses ; ils ne peuvent, au contraire, qu’affoiblir ses décisions.
. — Histoire des martyrs de la liberté (1851). — Les Fastes populaires (1851-1853).
Ce Voyage est écrit avec un ton de liberté & de franchise qui plaît, malgré la prolixité & l’incorrection du style.
Cette dévotion éloquente, cette invocation au christianisme du sein d’une carrière d’honneurs, de combats politiques ou de plaisirs, cette rêverie sauvage, cette mélancolie éternelle de René se reproduisant au sortir des guirlandes et des pompes, ces cris fréquents de liberté, de jeunesse et d’avenir, dans la même bouche que la magnificence chevaleresque et le rituel antique des rois, c’en était plus qu’il ne fallait pour déconcerter d’honnêtes intelligences qui chercheraient difficilement en elles la solution d’un de ces problèmes, et qui prouveraient volontiers, d’après leur propre exemple, que l’esprit est matière, puisqu’il n’y tient jamais qu’une seule chose à la fois. […] Sauf quelques mots, quelques écarts dus à la tourmente des temps et aux engagements de parti, on le voit constamment viser à une conciliation entre la liberté moderne et la légitimité royale. La liberté de la parole et de la presse est, en quelque sorte, l’axe fixe autour duquel sa noble course politique a erré. […] Mais ce que nous aimons sans réserve dans l’attitude actuelle de M. de Chateaubriand, ce qui nous le montre bien d’accord avec lui-même, avec son tempérament de loyauté et de liberté, c’est son irrémédiable dégoût de tout régime peureux, ou du moins étayé sur la peur, sans noblesse, qui suit sa cupidité sous l’astuce, et qui parfois devient même cynique dans ses actes ou dans ses aveux.
Que la passion soit fataliste, qu’elle veuille tuer la liberté, à la bonne heure ! […] Le symbolisme de Vico et de Herder, le panthéisme naturel de Schelling, le panthéisme historique de Hégel, l’histoire de races et l’histoire d’idées qui ont tant honoré la France, ils ont beau différer en tout ; contre la liberté ils sont d’accord. […] Michelet espère pourtant que cette lumière de liberté morale, toute vacillante qu’elle semble, n’est pas destinée à périr, et nous l’espérons comme lui. C’est d’ailleurs le propre de la liberté morale de ne pas céder à la vogue, à l’entraînement, à l’opinion, et de vivre en protestant contre ce qui voudrait l’accabler.
« M. de Balzac, dit-il, explique avec tant de force ce qu’il entreprend de traiter, il l’enrichit de si grands exemples, qu’il y a lieu de s’étonner que l’exacte observation de toutes les règles de l’art n’ait point affaibli la véhémence de son style ni retenu l’impétuosité de son naturel… Plus une personne a d’esprit, ajoute-t-il, et plus infailliblement elle est convaincue de la solidité et de la vérité de ses raisons, principalement lorsqu’elle n’a dessein de prouver aux autres que ce qu’elle s’est auparavant persuadé à elle-même. » Plus loin, parlant du caractère moral et des écrits de Balzac : « Il y a, dit-il, dans ces écrits une certaine liberté généreuse qui fait voir qu’il n’y a rien de plus insupportable que de mentir2. » Descartes interprète en bien même sa vanité, disant que Balzac ne parle de lui avec avantage que par l’amour qu’il porte à la vérité, et par une générosité naturelle. […] Pour comble, Richelieu prenait ombrage de sa gloire, et de la même main qui en 1624 l’avait loué d’un style si délicat, lui écrivait en 1627, au plus fort de ses succès : « Je n’ai point celé à un de vos amis que je trouvais quelque chose à désirer en vos lettres, en ce que vous y mettez d’autrui ; craignant que la liberté de votre plume ne fit croire qu’il y en eût en leur humeur et en leurs mœurs, et ne portât ceux qui les connaîtraient plus de nom que de conversation à en faire un autre jugement que vous ne souhaiteriez vous-même11. » Est-ce à cause de cette indépendance d’esprit, ou de cet éclat qui le rendait si visible, que Balzac manqua l’évêché dont Richelieu l’avait quelque temps flatté ? […] Le livre n’ajouta pas à sa réputation, et donna fort à railler à ceux qui avaient dit que « qui le tirerait hors de ses lettres lui ferait tomber la plume de la main, et que ce genre d’écrire, dans lequel on a la liberté de finir quand on veut, était la borne de son insuffisance. » On avait opposé le Prince de Machiavel à celui de Balzac, pour relever d’autant ce dernier. […] Offusqué d’abord de son éclat, il l’avait été ensuite de la liberté généreuse dont le loue Descartes, et qui perçait à travers ses laborieuses flatteries.
Dans une société hétérogène, le prix du « quant-à-soi » apparaît, et l’ordre social est obligé de respecter les libertés individuelles. […] Après avoir longtemps contesté, les hommes finissent par reconnaître cette nécessité sociale et par céder à chacun sa part, plus ou moins généreusement mesurée, de liberté de penser, de croire, d’écrire, de vivre et de s’élever à sa guise. […] Ainsi, de la multiplicité des sujétions, renaît la liberté. […] On ne met rien au-dessus de la liberté de conscience.
Cet Auteur employa la métaphysique la plus profonde en faveur de la prémotion physique, c’est-à-dire qu’il travailla beaucoup pour établir un systême dont le moindre défaut est d’être incertain, & dont les conséquences, de l’aveu des meilleurs Théologiens, sont de porter atteinte à la liberté de l’homme.
Il se retira ensuite dans une Communauté Religieuse, ce qui étoit une des conditions de sa liberté.
On a de lui la Tragédie de Pélopée, la Comédie du Nouveau Monde, l’Opéra de Jephté, qui feroient honneur aux petits Ecrivains qui prennent la liberté de rire à son sujet.
II, p. 233) : « Dandolo, homme d’un caractère vif, chaud, enthousiaste pour la liberté, fort honnête homme, avocat des plus distingués, se mit à la tête de toutes les affaires de la ville… » Son fils, le comte Tullio Dandolo, lui-même écrivain très connu, possède des lettres de Bonaparte, dans lesquelles le premier Consul parle à son père d’« affection » et de l’« estime la plus vraie ».