C’est à propos de ces Récits qu’on a récemment rapproché leur auteur de madame Sand, et l’erreur de ce rapprochement pourrait avoir cours si on ne l’arrêtait au passage, parce qu’elle semble être un éloge pour l’une et pour l’autre.
On voit que cette énonciation du sujet est exacte et concise ; et qu’elle n’a de hardi que le commandement impérieux qu’adresse Homère à l’une des filles de Mémoire. […] L’exactitude de l’analyse ne se prête ni aux partialités, ni à l’indulgence : en littérature il faut examiner les opérations de l’esprit avec le même scrupule que les sentiments du cœur en morale ; et dans l’une blâmer les défauts, comme dans l’autre on censure les faiblesses ou les vices. […] Comme la noblesse de l’une révèle bien les causes de la sublimité des autres ! […] Conséquemment il passera de l’une à l’autre de ces trois conditions, en se modifiant toujours sur elles, de façon à offrir les nombreuses variétés qu’elles exigent. […] Pourquoi deux épithètes, l’une au glaive, l’autre à la main ?
Il apprit par une dure expérience à chanter l’une des plus grandes douleurs de son siècle, l’une de celles qui furent le plus profondément senties par l’élite de ses contemporains. […] Or Jocelyn représente l’une des conceptions poétiques les plus puissantes de notre époque ; il n’en est même pas de plus hautes. […] Peut-être devons-nous introduire ici l’une des réserves que Sainte-Beuve suscite dans notre esprit. […] Il n’est pas un de ces livres qui ne réponde à l’une des nécessités ou pour le moins des préoccupations du moment : on dirait des arbres plantés dans une sépulture et poussant à leur sortie les jets les plus sveltes et la végétation la plus robuste. […] Ce sont trois saynètes dont l’une est du genre semi-dramatique, le Procès de Thraséas, et les deux autres de l’ordre purement comique.
Ces règles, fondées sur l’observation et la logique, ordonnent qu’il n’y ait qu’une action, que cette action ait un commencement, un milieu et une fin, que ses parties dérivent naturellement l’une de l’autre, qu’elle excite la terreur et la pitié de manière à nous instruire et à nous améliorer, que les caractères soient distincts, suivis, conformes à la tradition ou au dessein du poëte703. — Telle sera, dit Dryden, la nouvelle tragédie, fort voisine, ce semble, de la tragédie française, d’autant plus qu’il cite ici Bossu et Rapin comme s’il les prenait pour précepteurs. […] Je prends l’une de ces tragédies, fort célèbre alors, l’Amour tyrannique ou la Royale Martyre. […] Ils ne savent pas que dans ce style l’élégance visible cache une justesse admirable, que s’il est un chef-d’œuvre d’art, il est aussi une peinture des mœurs, que les plus délicats et les plus accomplis entre les gens du monde ont pu seuls le parler et l’entendre, qu’il peint une civilisation comme celui de Shakspeare, que chacun de ces vers, qui semblent compassés, a son inflexion et sa finesse, que toutes les passions et toutes les nuances des passions s’y expriment, non pas à la vérité sauvages et entières comme dans Shakspeare, mais atténuées et affinées par la vie de cour, que c’est là un spectacle aussi unique que l’autre, que la nature parfaitement polie est aussi complexe et aussi difficile à comprendre que la nature parfaitement intacte, que, pour eux, ils restent autant au-dessous de l’une qu’au-dessous de l’autre, et qu’en somme, leurs personnages ressemblent à ceux de Racine comme le suisse de M. de Beauvilliers, ou la cuisinière de Mme de Sévigné, ressemblent à Mme de Sévigné et à M. de Beauvilliers746. […] Né entre deux époques, il avait oscillé entre deux formes de vie et deux formes de pensée, n’ayant atteint la perfection ni de l’une ni de l’autre, ayant gardé des défauts de l’une et de l’autre, n’ayant point trouvé dans les mœurs environnantes un soutien digne de son caractère, ni dans les idées environnantes une matière digne de son talent. […] Miranda dit : « And if I can but escape with life, I had rather lie in pain nine months, as my father threatened, than lose my longing. » — Dryden donne une sœur à Miranda ; elles se querellent, et sont jalouses l’une de l’autre, etc. — Voyez aussi la description qu’Ève fait de son bonheur, et les idées que ses confidences suggèrent à Satan (acte III, sc.
L’une est la poésie, c’est-à-dire la prose nombrée l’autre est la prose, c’est-à-dire la poésie encore, mais nombrée avec plus de discrétion. […] Vielé-Griffin, le très bizarre et personnel auteur de la Chevauchée d’Yeldis, les Cygnes, Cueille d’avril, est l’une des Trois Personnes de la Trinité Décadente — Symboliste — Néo-romantique et Néo-chrétienne dont M. de Régnier est le Père, M. […] Mais voilà bien des pages, mon cher confrère, et je n’ai répondu encore qu’à l’une de vos questions, la plus limitée dans son objet. […] Les rapports de la Musique et de la Poésie sont trop évidents pour qu’il nous soit nécessaire d’exposer les raisons qui nous incitèrent à joindre à cette enquête l’avis de l’une de nos premières personnalités musicales. […] Laissez-moi vous dire à ce propos que la collaboration, à mon avis, implique la nécessité absolue de l’échange, de la pénétration intime des deux personnalités et non pas le simple plaquage de l’une sur l’autre… » D’abord, il est horriblement difficile de faire de la musique passable sur des vers médiocres.
Il fermait alors les yeux et les priait de lui adresser la même question l’une après l’autre d’abord, puis en changeant l’ordre des interrogations, afin qu’il reconnût les voix. […] s’enquérait l’une… — L’enfant ? […] Nous allions passer tout près de l’une de ces planètes. […] Elle réunit en un rêve charmant ces deux têtes, l’une blonde, l’autre brune. […] Heureux ceux qui ont l’une et l’autre.
Mais l’épithète d’amuseur est l’une de celles que M. […] En effet, il arrive de deux choses l’une. […] C’est ainsi que chez lui des facultés très diverses se mêlent et qu’elles se tempèrent l’une l’autre. […] L’une et l’autre vont lui servir pour pénétrer le spectacle de la vie. […] Il y oublie, l’une après l’autre, sa dignité, sa position, sa fortune.
De deux choses l’une. […] Lucien Muhlfeld faisait preuve de l’une et de l’autre. […] L’une des personnes présentes, qui ne connaissait pas la pièce, pria le poète de la réciter. […] Ils sont le témoignage d’une de nos aspirations nationales et l’une de ses plus parfaites réalisations. […] C’étaient, paraît-il, deux jeunes et jolies femmes, dont l’une portait un fort grand nom.
Je loue avec honneur, devant des guerriers, un guerrier ferme dans les revers, modeste dans la victoire, et toujours humain dans l’une et l’autre fortune. […] Mais il est encore un hommage plus digne de lui : c’est l’union de la France et de l’Amérique ; c’est le bonheur de l’une et de l’autre ; c’est la pacification des deux mondes. […] L’une a pour ministre un homme de sang, l’autre un homme de paix ; l’une condamne, l’autre absout. […] L’une a plus de ces effets qui tiennent à la perfection des détails ; l’autre, de ceux qui tiennent à la rapidité de l’ensemble. L’une ne choque jamais le goût, l’autre ne laisse jamais reposer l’imagination.
La douleur est un des éléments nécessaires de la faculté d’être heureux, et nous ne pouvons concevoir l’une sans l’autre. […] C’est un appui du faible et de l’infortuné, c’est enfin l’une des formes mystérieuses par lesquelles la Divinité se manifeste à nous. […] La volonté de Dieu ne nous a-t-elle pas également donné l’une et l’autre ? […] Il y a de la raison dans l’enthousiasme et de l’enthousiasme dans la raison, toutes les fois que l’une et l’autre ont pris naissance dans la nature et qu’aucun mélange d’affectation n’en fait partie.
Elle a beau compter 80 000 âmes142, être l’une des plus vastes cités du royaume, elle est remplie, peuplée, occupée par la vie d’un seul homme ; ce n’est qu’une résidence royale, arrangée tout entière pour fournir aux besoins, aux plaisirs, au service, à la garde, à la société, à la représentation du roi. […] Deux causes y maintiennent cette affluence : l’une qui est la forme féodale conservée, l’autre qui est la nouvelle centralisation introduite ; l’une qui met le service du roi entre les mains des nobles, l’autre qui change les nobles en solliciteurs Par les charges du palais, la première noblesse vit chez le roi, à demeure : grand aumônier, M. de Montmorency-Laval, évêque de Metz ; premier aumônier, M. de Bessuéjouls de Roquelaure, évêque de Senlis ; grand maître de France, le prince de Condé ; premier maître d’hôtel, le comte des Cars ; maître d’hôtel ordinaire, le marquis de Montdragon ; premier panetier, le duc de Brissac ; grand échanson, le marquis de Verneuil ; premier tranchant, le marquis de la Chesnaye ; premiers gentilshommes de la chambre, les ducs de Richelieu ; de Durfort, de Villequier, de Fleury ; grand maître de la garde-robe, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt ; maîtres de la garde-robe, le comte de Boisgelin et le marquis de Chauvelin ; capitaine de la fauconnerie, le chevalier de Forget ; capitaine du vautrait, le marquis d’Ecquevilly ; surintendant des bâtiments, le comte d’Angiviller ; grand écuyer, le prince de Lambesc ; grand veneur, le duc de Penthièvre ; grand maître des cérémonies, le marquis de Brézé ; grand maréchal des logis, le marquis de la Suze ; capitaines des gardes, les ducs d’Ayen, de Villeroy, de Brissac, d’Aiguillon et de Biron, les princes de Poix, de Luxembourg et de Soubise ; prévôt de l’hôtel, le marquis de Tourzel ; gouverneurs des résidences et capitaines des chasses, le duc de Noailles, le marquis de Champcenetz ; le baron de Champlost, le duc de Coigny, le comte de Modène, le comte de Montmorin, le duc de Laval, le comte de Brienne, le duc d’Orléans, le duc de Gesvres165. […] Le repas qu’il a donné à Versailles au premier conseil qu’il a tenu a coûté 6 000 livres, et il lui faut toujours à Versailles et à Paris une table d’environ vingt couverts » À Chambord207 le maréchal de Saxe a tous les jours deux tables, l’une de 60, l’autre de 80 couverts, 400 chevaux dans ses écuries, une liste civile de plus de 100 000 écus, un régiment de hulans pour sa garde, un théâtre qui a coûté plus de 600 000 livres, et la vie qu’il mène ou qu’on mène autour de lui ressemble à une bacchanale de Rubens Quant aux gouverneurs généraux ou particuliers en province, on a vu que, lorsqu’ils y résident, ils n’ont d’autre emploi que de recevoir ; à côté d’eux, l’intendant qui fait seul les affaires, reçoit aussi et magnifiquement, surtout dans les pays d’États.
Elles semblaient ignorer quel était le principal de ces officiers, autour duquel les autres se rangeaient avec respect, lorsque l’une d’elles, jeune encore, saisie d’une vive émotion, s’écria : “Voilà l’Empereur ! […] « Le soir même il voulut revêtir de sa signature l’une et l’autre de ces résolutions, et dit en souriant : “Je n’avais jamais eu d’aventure dans une forêt, à la suite d’un orage ; en voilà une et des meilleures.” […] « Les Russes étaient rangés sur deux lignes fort rapprochées l’une de l’autre, leur front couvert par trois cents bouches à feu, qui avaient été disposées sur les parties saillantes du terrain. […] Enfin, l’une d’elles, lancée avec plus de violence, renverse sur un point l’infanterie ennemie, et y ouvre une brèche à travers laquelle cuirassiers et dragons pénètrent à l’envi les uns des autres.
L’une de ses héroïnes, pauvre jeune fille lâchement séduite, l’infortunée Marie a décidé de mettre fin à ses jours. […] L’une des malheureuses victimes ouvre la bouche, elle va parler… Son regard prit une expression terrible et, d’une voix stridente, elle s’écria : — Demandez donc à la lionne ce qui se passe dans ses entrailles de mère quand, rentrant dans sa tanière, elle ne retrouve plus ses lionceaux, qu’on lui a pris… Tout d’abord, elle rugit, puis, les poils hérissés, elle s’élance, elle bondit à la poursuite des ravisseurs. […] Trouver un gîte pour abriter cette espérance, découvrir un homme de lettres en instance d’emploi pour lui donner la vie : l’une et l’autre affaires ne lui demandent pas longtemps. […] L’une de ces planches surtout terrifie.
Donc, la notion divine est en quelque sorte un synonyme de la notion humaine pour le poète, en ce sens que l’une et l’autre correspondent à la conception la plus élevée que l’humanité puisse avoir soit d’elle-même, soit (et tout au plus) de l’être qui lui succédera dans l’évolution ininterrompue de la vie. — Mais il ne s’agit jusqu’ici que d’idées générales : elles s’individualisent dans l’action esthétique, dans la création du poème, par l’angle spécial selon lequel chaque poète voit et conçoit la notion divine. […] * * * L’avoisinement idéal de la poésie écrite et de la philosophie en face de la science, qui reste nettement séparée de l’une comme de l’autre, nous expliquerait peut-être, — si l’explication par l’outil semblait insuffisante, — pourquoi l’esprit moderne a pris l’habitude d’exiger de la littérature plus que des autres arts, desquels il ne réclame, du moins d’abord, qu’une satisfaction de la vue et de l’ouïe. […] C’est pourquoi une œuvre philosophique comme Eurêka est légitimement dédiée « à ceux qui sentent et non pas à ceux qui pensent ». — La philosophie a encore ce point commun avec la poésie, que ni l’une ni l’autre ne règlent la vie pratique : la science au contraire a sa sanction dans les corollaires de l’industrie, de l’hygiène… Pourtant, me direz-vous, la philosophie comme la science a pour objet la vérité : eh bien, est-ce donc à dire que la poésie a pour objet l’erreur ? […] Si Paris et New-York sont deux villes plus semblables entre elles que n’étaient Athènes et Sparte, c’est qu’Athènes et Sparte étaient en réalité plus distantes l’une de l’autre que ne sont Paris et New-York.