Mais dans ce dernier Chapitre, la mélancolie était raillée, et il y était fait justice des Werthers à la mode, de façon à rassurer contre les autres écrits de l’auteur lui-même.
Il rendait pleine justice à la vigueur du pinceau du chantre de l’Enfer et du Paradis ; mais il trouvait obscurité, scolastique, cynisme et quelquefois obscénité dans les images et dans le style.
Quand vous aurez pris plus d’années, vous lui rendrez plus de justice, et, tout en reconnaissant en lui le plus amusant des poètes, vous y reconnaîtrez le plus agréable des philosophes.
N’aime pas qui veut ; il ne m’a rendu bien plus que justice qu’après sa mort, dans ses Mémoires posthumes, où il me plaça comme poète au rang de Virgile et de Racine, et comme homme politique plus haut que mon siècle ne m’a placé.
Necker que par une justice exceptionnelle du prince ; elle en sollicitait la restitution.
Alceste a un procès : cela arrive à tout le monde ; mais il l’aurait eu plus tard et avec moins de chances de le perdre, s’il ne s’était pas entêté à vouloir que la justice soit l’équité.
Les critiques ont raison ; qu’ils soient ou non les plus forts, cela ne les empêche pas d’avoir raison, et, s’ils succombent, cela prouve simplement que l’état actuel de l’humanité est loin d’être celui où la justice et la raison seront les seules forces réelles comme elles sont les seules légitimes.
Quant à de la sympathie, c’est différent : jamais on en a assez… Est-ce qu’il n’est pas temps de faire entrer la justice dans l’art ?
Et il se déterminait enfin, par opposition à l’esprit féodal, qui est un esprit d’individualisme et de liberté, comme un esprit d’égalité, pour ne pas dire précisément de justice et de « fraternité ».
Et c’était logique et justice, que le plus fort de tous les Bohèmes contemporains naquît au sein de la Bohème du refuge et du sang-mêlé de toutes les révoltes !
Si votre frère, lui dis-je, était né dans une écurie ou eût été un coureur de mauvais lieux, on l’aurait pris pour un génie, et l’on eût désiré qu’il eût reçu le bienfait d’une éducation soignée et l’entrée de la bonne compagnie. » Après de telles paroles, faut-il s’étonner si Richardson répétait à qui voulait l’entendre que Fielding était absolument dépourvu de talent et d’invention ; que sa réputation passerait, que le goût en ferait bientôt justice ; qu’on aurait honte de l’engouement qu’il avait excité ; qu’avant dix ans il serait complètement oublié. Il ne paraît pas que Fielding ait songé un seul instant à se venger de cette amère injustice et de ce dédain injurieux ; et quels que soient les motifs qui l’aient déterminé, dans l’origine, à parodier Paméla, soit qu’il ait voulu profiter d’un succès pour y greffier une plaisanterie, soit que par une malice naturelle il se soit trouvé porté à ridiculiser ce que ses contemporains adoraient comme souverainement beau, et à ruiner par ses sarcasmes ce qu’ils croyaient à l’abri de toutes les railleries, au moins est-il vrai qu’il abandonna le premier le combat ; et, dans le cinquième numéro du Journal Jacobite, il rend hautement justice au mérite éminent de Clarisse, la meilleure, la plus profonde et la plus poétique de toutes les compositions de Richardson, celle qui, avec l’Histoire de Clémentine dans Charles Grandisson i, lui assure l’immortalité. […] Sir Frederickj Morton Eden, qui a écrit après lui sur ce sujet, rend hautement justice au savoir et à l’énergie que Fielding a déployés dans ce traité. […] Il faut donc que le public, instruit par les révélations et les vives réprimandes de la critique, fasse une fois justice de ces scandaleuses spéculations ; qu’il renvoie aux écoles de langue et de grammaire ces forbans littéraires qui naviguent sans lettres de marque ; il faut tuer ces vers qui se logent au cœur des plus beaux fruits pour les ronger ; il faut dessécher cette nouvelle mer morte qui réduit en cendres les plus riches campagnes. […] Elle n’a plus assez de clairvoyance pour s’interroger sérieusement ; elle n’est plus capable de justice ou d’amnistie.
Être réactionnaire, c’est ne pas considérer le suffrage universel comme l’origine de tout droit et de toute justice ; c’est se méfier des gens qui réclament avec insistance une morale nouvelle et à qui l’ancienne ne suffit plus, car nous apprendrons peut-être bientôt que la Joconde a été volée au nom d’une idée morale supérieure. […] Il croit à la vérité absolue, à la chasteté absolue, à la justice absolue ; c’est le croyant-type ; c’est un fou. […] Mais celui-là seul a le droit d’invoquer la vérité et la justice, pour qui chaque parole doit avoir un retentissement éternel, pour qui, de chaque goutte de sang versé, doit naître une source intarissable.
Il entendait par là imposée comme un châtiment par la justice divine. […] « Vous savez », m’écrivait-il, « que les anciens ont quelque peine à s’habituer à une métrique, à un vocabulaire, à des sujets et à des sentiments nouveaux, bref à ce que vous appelez l’école moderne. » Quel noble et délicat scrupule chez cet aîné, pour qui la justice littéraire était, je répète le mot, une forme de la probité ! […] Des deux côtés du prince assis sur son trône, siègent des vertus : la Magnanimité, la Tempérance, la Justice, le Courage, la Prudence, et des citoyens défilent dans une véritable procession, tenus par un lien qui se rattache à la main du chef.
Ce qui le gâte un peu, c’est son nouvel accès de fanatisme en 1870 : les désastres de la guerre lui paraissent un triomphe pour lui, une réalisation de ses prophéties, une manifestation de la justice de Dieu. […] Octave Mirbeau appelait sur ces criminels, les républicains, la justice du choléra exterminateur. […] Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent, et la France ne méritait pas ce gouvernement de bonté, de justice et de pardon. […] Paul Bourget, qui n’est pas suspect, et qui d’ailleurs a rendu pleine justice au talent du poète, constate que c’est seulement dans son cinquième volume de vers, Pour l’enfant, que l’on découvre pour la première fois des indications nettement religieuses et même spiritualistes au sens métaphysique du mot. […] … S’il nous est permis de nous défendre contre les maladies et la peste, à plus forte raison est-il permis de lutter contre le plus grand des maux, qui est la doctrine de Genève, la justice d’Angleterre, l’établissement dans le royaume de la paillarde Babylone, la persécution ouverte des serviteurs de Dieu, et contre l’auteur de ces maux, qui est le prétendu roi de France ?