L’historique de la marche des connaissances humaines est exact et grave, quoique superficiel. […] La déclamation est tout le fond de ses œuvres philosophiques ou historiques, et la morale qui excuse Sénèque d’avoir écrit pour Néron l’apologie du meurtre de sa mère, ne se trouve pas dans les livres de ces jésuites qu’il contribua de sa personne à faire chasser.
Le plus remarquable caractère des utopistes est de n’être pas historiques, de ne pas tenir compte de ce à quoi nous avons été amenés par les faits. […] Mais cette manière de voir a vieilli ; l’esprit humain a passé de l’absolu à l’historique ; il envisage désormais toute chose sous la catégorie du devenir.
Les vrais personnages historiques du temps sont des écrivains, des philosophes, des hommes d’esprit ou de génie. […] Augustin Thierry, Dix Années d’Études historiques, préface.
Mais vous n’avez pas une preuve qui tienne devant la critique psychologique ou historique. […] Nous n’avons pas de vigoureux hommes, mais nous pourrions en avoir : cela ne fait rien à la vérité intrinsèque. » Je réponds : 1ºune bonne preuve, surtout en critique historique, est toujours bonne, de quelque manière qu’elle soit présentée ; 2º si la cause était absolument la vraie, elle aurait de meilleurs défenseurs.
* * * — Un des caractères particuliers de nos romans, ce sera d’être les romans les plus historiques de ce temps-ci, les romans qui fourniront le plus de faits et de vérités vraies à l’histoire morale de ce siècle. […] 11 avril Nous sommes bien heureux de vendre à la Librairie Nouvelle, notre roman de Sœur Philomène, à 20 centimes l’exemplaire, mais nous sommes consolés de notre triste succès, après lequel encore il nous a fallu courir en trouvant chez nous une lettre d’un éditeur russe, nous demandant à traduire tout notre œuvre historique.
Chose remarquable, Tocqueville, qui avait un esprit si philosophique, si porté à rechercher le comment et le pourquoi des choses historiques et politiques, n’avait aucun goût pour la philosophie elle-même. […] C’est en se plaçant au même point de vue qu’il attaque la doctrine du fatalisme historique, trop répandue à cette époque, et défend contre elle l’idée de la responsabilité des nations.
Les quatre Chants dont il est composé, ne sont qu’un récit simplement historique, une espêce de paraphrase de ce que l’Evangile nous apprend sur les tentations de Jesus-Christ. […] Ce livre est infiniment curieux par toutes les notions historiques, géographiques, physiques & littéraires sur la Chine & la Tartarie qu’il renferme, ainsi que par la singularité du sujet, de la matiere & de l’auteur.
Ils avaient souhaité, prêché le désarmement simultané des nations, et maintenant le tonnerre grondait, et ils s’apercevaient que leur internationalisme n’était pas pour tous les cas une solution à l’antinomie historique qui existe entre les peuples. […] Il naît comme il peut, dans une patrie à grand effort défendue, à grand effort pacifiée, chargé cependant de l’inégalité corporelle et intellectuelle qui est dans la nature, des inégalités économiques et historiques qui sont dans la société.
L’Ombre de Napoléon projetée sur les nuages grossissants de l’horizon de l’avenir, voilà pour la réalité historique ; une inspiration orientale nous arrivant à travers les Nibelungen, et faisant pour la première fois invasion dans notre poésie, c’en est assez le caractère littéraire.
Sainte-Beuve a dit en note (page 515) : « Ce que j’ai lu de plus favorable à Louis XV est dans un petit écrit intitulé : Portraits historiques de Louis XV et de madame de Pompadour faisant partie des œuvres posthumes de Charles Georges Leroy, pour servir à l’histoire du siècle de Louis XV (Paris, 1802).
Loève-Veimars l’a rempli avec simplicité et sentiment ; lui aussi il sait peindre ; il nous a peint tour à tour Aloysius Block et l’abbé Joie, portraits à la flamande, et récemment Casimir Périer moribond, en traits historiques qui ont fortement frappé.
Ce n’était plus, comme il y a sept ans, par des investigations historiques que l’œuvre d’association des peuples devait être servie ; on en était dorénavant à la pratique et à l’action.
Tous ces écrits sont des documents d’histoire : mais le plus instructif document, historique et humain tout à la fois, est celui que fournit le propre tempérament de l’écrivain.
Notez qu’il ne limite pas sa curiosité aux sciences historiques et philologiques qu’on pourrait dire qu’il admire, en bon humaniste, pour le charme spécial de leur objet.