Il est d’une légèreté, d’une grâce, d’une élégance incroyables ; il a les ailes déployées, il vole. […] On sent mieux un forcené qui se déchire le flanc de ses propres mains, que la simplicité, la noblesse, la vérité, la grâce d’une grande figure qui écoute en silence.
C’est elle qui prête aux écrits une grâce toujours nouvelle. […] Mais on le compare malheureusement avec un Vernet qui en alourdit le ciel, qui fait sortir l’embarras et le travail de la fabrique, qui accuse les eaux de fausseté, et qui rend sensible aux moins connaisseurs la différence d’une figure faite avec grâce, facilité, légèreté, esprit, mollesse, et d’une figure qui a du dessin et de la couleur, mais qui n’a que cela ; la différence d’un pinceau vigoureux, mais âpre et dur et d’une harmonie de nature ; d’un original et d’une belle imitation ; de Virgile et de Lucain.
La beauté est, pour la femme, la grâce unie à un sentiment moral ; pour l’homme, la grâce unie à la force et à un sentiment généreux : la vertu, pour les deux sexes, est la poésie en action : le sublime dans les arts est une des vues les plus élevées du génie : le goût, résultat d’une civilisation avancée, est le tact des convenances et des proportions.
Et qui se révoltait, comme toutes les bégueules se révoltent, parce qu’elles n’entendent rien, ces pauvres diablesses, indigentes d’imagination, à la grâce de certaines faiblesses qui font le bonheur de la vie ! […] Nisard, l’incomparable valeur de ces deux volumes où l’écrivain a prouvé, par son exemple, que la pureté de la conscience n’impliquait la fermeture de l’esprit à aucune notion littéraire, et que l’attache aux principes — et à tous les principes — n’empêchait pas non plus d’avoir de la grâce dans l’esprit, car il en a beaucoup, et de l’agrément, puisqu’on jure par ce mot, dans une société dont le premier besoin à l’heure que voici est peut-être d’être amusée.
Voici maintenant un artiste, bizarre dans sa grâce, mais bien autrement important. […] Grâce à l’hypocrisie charmante de sa pensée et à la puissante tactique des demi-mots, il ose tout.
Je ne suis pas fort, il paraît, puisque au bout de dix minutes, l’auriculaire retombe énervé, demandant grâce, crispé comme une queue de rat empoisonné ! […] Ma mère demande grâce. […] C’est elle aussi qui suivait le docteur dans sa visite, qui demandait un jour de grâce pour le pauvre carottier irrémédiablement menacé de reprendre son service. […] Il en parut étonné, et peut-être, car il avait ses moments d’esprit et de malice discrète, comprit-il qu’il devait cette ovation à la grâce de son cheval. […] Halévy, et il aurait raison, car le charme et la grâce ne sont pas tant à dédaigner.
La fougue du poète y est plus fréquemment tempérée par la grâce ; on peut citer le Sylphe, bien plus aimable que le Cauchemar, et la Grand mère, qui appelle un piquant contraste avec son homonyme dans Béranger.
Or, dans une lutte aussi inégale, la seule victoire à espérer est de n’être pas constamment vaincu ; la seule ressource dans la défaite, lorsqu’on ne peut l’éviter, est de la dissimuler avec art, et, puisqu’il faut tomber, de tomber du moins avec grâce.
La Femme de quarante ans, la plus belle perle du Nœud gordien, est un renchérissement plein de ressources et de grâce sur la Femme de trente ans.
Sans doute la chose a ses dangers : par cette incessante critique de soi-même, on risque de tuer en soi la spontanéité, de supprimer le premier mouvement, de détruire cette énergie primesautière, qui a tant de grâce.
Il est vrai que le style d’Amyot est un des plus charmants styles du xvie siècle, dans sa grâce un peu surabondante et son naturel aisé.
J’ai connu quelques Anglais ; j’en ai vu en voyage, où ils se conduisent en « hommes libres » qui usent de tous leurs droits et où leurs façons manquent un peu de grâce et de moelleux.
si douce survivra à cette nuit, Mais j’éprouve un grand besoin d’être seule… Accordez-moi cette grâce, vous que j’ai tant fait souffrir.
Émile Perrin ; et il accomplit un devoir en offrant sa triple reconnaissance à Madame Favart, qui fut avec tant de puissance et de grâce doña Sol avant d’être Marion, et qui, il y a deux ans, vaillante et charmante dans les ténèbres sublimes de Paris assiégé, faisait redire à toutes les bouches ce mot qui est son nom, Stella.