Le bruit venait de se répandre dans Paris qu’une révolution républicaine avait éclaté à Rome et y avait changé la forme du gouvernement « A BONAPARTE. […] « Toute mon imagination fermente depuis qu’on m’annonce que Rome a changé son gouvernement. […] Elle aimait mieux s’entourer de gouvernements dont l’action fût moins énergique, et fléchît plus aisément sous sa volonté. […] La soirée se passa en famille dans des transes extrêmes, dont on n’a plus idée sous les gouvernements constitutionnels. […] Que feriez-vous sous un gouvernement représentatif ?
dans un gouvernement constitutionnel, ces vingt mille injures se répandent sur le Roi, les ministres, etc. […] Et la liste du gouvernement provisoire fut écrite au-dessous de la difficulté de participe. […] » Il reconnaît et avoue tristement la dépendance dans laquelle l’art est placé auprès du gouvernement : « Il faut vivre, dit-il, les convictions courbent la tête pour manger…. […] C’est le ministère qui tient notre pain… Et tout ce qu’il y aurait à faire, cependant, en dehors des commandes du gouvernement… la décoration picturale des cafés, des gares de chemins de fer surtout, de ces endroits où tout le monde attend et où on regarderait… On me dira qu’il y a des peintures à la bibliothèque de la Chambre des pairs. […] Acharné railleur de la religion, et comme toute cette génération, dont la Pucelle fut la nourrice, inépuisable en voltairianismes, en malices de petit journal contre le gouvernement de Dieu, sa charte (la Bible), ses ministres responsables.
Émile voyage donc « pour étudier les gouvernements et les mœurs ». […] Mais, seuls, les « citoyens » pouvaient être membres du gouvernement (appelé « Petit Conseil »). […] C’est le gouvernement direct et continu du peuple par le peuple. […] (Sentez-vous se dresser ici, déjà, l’appareil du gouvernement de la Terreur ?) […] Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes.
Il savait de l’Angleterre et de son gouvernement beaucoup plus de choses qu’on ne supposerait, et que Bolingbroke lui avait apprises durant plusieurs séjours que Duclos avait faits à sa campagne près d’Orléans. […] La relation de Duclos est d’un genre particulier et a mérité l’estime des voyageurs : n’y cherchez pas ce qui est dans de Brosses, le sentiment des arts, la grâce et la fertilité du goût, tout ce qui est des muses ; mais sur les hommes, sur les mœurs, sur les gouvernements, Duclos a de bonnes observations et s’y montre à chaque pas sensé, modéré, éclairé. […] Duclos étudie Rome assez à fond, non pas tant dans ses antiquités que dans sa société et son gouvernement ; il en décrit le plan en politique et en économiste.
Il avait dix-sept ans en 1830, quand la Révolution de Juillet éclata et quand le gouvernement du juste-milieu essaya de se fonder. […] Veuillot, qui fut d’abord un des mobiles du gouvernement de Juillet, un des enfants terribles qu’il enrôla : « Sans aucune préparation, dit-il, je devins journaliste. […] Veuillot ne tarda pas à renoncer aux journaux du gouvernement à la tête desquels son talent, apprécié déjà, l’allait placer ; il entra dans les journaux religieux (1842) et bientôt devint à l’Univers le rédacteur principal et le seul en vue, le champion qui, pendant près de dix-huit ans, porta le poids des discussions, des attaques et des colères.
Leur fanatisme étroit, leurs haines religieuses révoltaient ce large sentiment de justice et de gouvernement civil, que le Romain le plus médiocre portait partout avec lui. […] Il savait que le fanatisme religieux, quand il a obtenu quelque violence des gouvernements civils, est ensuite le premier à en faire peser sur eux la responsabilité, presque à les en accuser. […] Mais que le gouvernement qui à cet égard est sans péché jette à Pilate la première pierre.
Ce n’était nullement un personnage politique qu’Anselme, mais un homme d’école et de monastère, d’oraison et de contemplation, et aussi d’enseignement moral et spirituel, de gouvernement intime et insensible des âmes. […] Guillaume le Conquérant avait soumis l’Angleterre, et il avait besoin, même dans ses prélats, d’auxiliaires politiques qui entrassent dans les vues de son gouvernement. […] Rester en France, y rentrer du moins dès qu’on le peut honorablement, et, pour cela, désirer simplement y revenir, y achever ou y entreprendre de ces œuvres d’esprit desquelles la politique distrait trop souvent et sans compensation suffisante ; s’adresser dans ces nobles études à la société française, qui est toujours prête à vous entendre, et jamais à cette métaphore changeante qu’on appelle le peuple français ; ne pas mêler à ces œuvres plus ou moins sérieuses ou agréables de ces traits qui ne sont là qu’à titre d’épigramme ou d’ironie, et pour constater qu’on est un vaincu ; s’élever sur les faits accomplis d’hier à un jugement historique, et par conséquent grave et respectueux ; tirer parti avec franchise, et sans arrière-pensée, d’une société pacifiée, mais tout industrielle et matérielle, pour y relever, avec un redoublement de zèle et avec une certaine appropriation au temps présent, les goûts de l’esprit, de la vérité littéraire et historique sous ses mille formes, de tout ce qui n’est incompatible avec un gouvernement ferme que s’il s’y mêle des idées hostiles.
Considérations préliminaires Je ne prétends m’ériger ni en censeur des gouvernements, ni en précepteur des peuples ; ma tâche, est, en quelque sorte, celle d’un historien sans affection et sans haine, comme s’exprime Tacite : je laisse aux habiles un soin qui est au-dessus de mes forces, celui de tirer les conséquences et de déduire les préceptes pratiques. […] Dans nos gouvernements modernes, les hommes et les choses sont étroitement unis. […] Ne l’avons-nous pas vu, en effet, au moment où il saisit les rênes du gouvernement, relever les autels de la religion, et élargir les routes qui ramenaient de la terre de l’exil ?
Dans le mois de septembre, le roi donne le gouvernement d’Amersfort au frère de madame Scarron. […] On y lit ce qui suit : « Le gouvernement d’Amersfort est un chemin à autre chose.
Lui qui méprise les esprits vulgaires et les démocraties qui ne sont jamais que le gouvernement de la Vulgarité, il est tombé, par le fait plus que par des paroles expresses, il est vrai, dans ce plat sophisme des esprits vulgaires qui retourne l’infamie du prêtre contre la sainteté de l’autel. […] Tête de gouvernement, esprit historique, il a, à plus d’une place, exprimé le plus hautain mépris pour elles.
Dans ces temps de crise, où les gouvernements changent, et où les peuples agités passent de la liberté républicaine à une autre constitution, l’homme d’état a besoin de l’homme d’esprit ; Horace, par le genre du sien, était un instrument utile à Octave ; ses chansons voluptueuses adoucissaient des esprits rendus féroces par les guerres de liberté ; ses satires détournaient sur les ridicules, des regards qui auparavant se portaient sur le gouvernement et sur l’État ; sa philosophie, tenant à un esprit moins ardent que sage, prenant le milieu de tout, évitant l’excès de tout, calmait l’impétuosité des caractères et plaçait la sagesse à côté du repos ; enfin ses éloges éternels d’Octave accoutumaient au respect et faisaient illusion sur les crimes ; la génération, qui ne les avait pas vus, était trompée ; celle qui s’en souvenait, doutait presque si elle les avait vus.
Telle est l’influence du gouvernement sur l’éloquence et sur les arts. […] Il se souvient qu’il est homme, il se souvient qu’il commande à des hommes29… « Les riches ont d’assez grands motifs pour donner des citoyens à l’État, il n’y a qu’un bon gouvernement qui puisse encourager les pauvres à devenir pères.
N’étoient-ils pas visiblement des chefs de voleurs, qui partageoient un gouvernement tumultueux avec une petite horde féroce & indisciplinée ? […] Celui des Ecrivains a modéré l’opinion qu’il m’avoit donnée de son impartialité, quand il ne s’agissoit que de Rois, de peuples & de gouvernement. […] C’est un livre moins solide que brillant, moins instructif qu’agréable, où l’on ne trouve que des idées imparfaites du gouvernement, de la législation & des mœurs. […] Vous la puiserez dans l’histoire des révolutions de Hongrie, où l’on donne une idée juste de son légitime gouvernement, in-12. six vol. 1739. […] L’Histoire du gouvernement de Venise, par M.
Toutes les constitutions, toutes les déclamations, n’y changent rien ; nous changerons cent fois de gouvernement, nous ne changerons point de nature. […] Aussi remarquez avec quel ensemble et quelle promptitude l’armée et ses généraux se sont ralliés comme un seul homme à la république qui leur répugnait, et aux hommes de ce gouvernement qu’ils ne connaissaient pas, même de nom. […] Le gouvernement n’eut qu’un souci, leur assigner les postes les plus périlleux ; ils étaient la France. […] S’il faut que quelque chose soit exposé, il vaut indubitablement mieux que ce soit un mode de gouvernement de la France que la France elle-même. […] reprit sa petite femme ; tu es si bon que je suis sûre que le gouvernement t’a exilé pour un peu de temps, mais ne t’en veut pas.