Vers quelque solution que l’on incline, il reste toujours que le moi psychologique, pour se connaître, se conçoit nécessairement autre qu’il n’est, que cette fausse conception de lui-même entraîne une fausse conception des choses et frappe la connaissance tout entière d’une tare sans remède.
Le bonheur m’aveugla, la mort m’a détrompé ; Je pardonne à la main par qui Dieu m’a frappé : J’étois maître en ces lieux, seul j’y commande encore, Seul je puis faire grâce, et la fais à Zamore.
Et l’accord et l’effet de ces petites masses de roches détachées et répandues sur le devant, ne vous frappent-ils pas ?
Le courage anglais m’a toujours frappé par ses allures étranges et ses préférences excentriques. […] Le rude Nelson, frappé à mort à Trafalgar, trouve des accents de douceur familière qui ne semblent pas devoir appartenir à cet implacable haïsseur. […] Ce qui me frappe au contraire en étudiant l’histoire, c’est la quantité prodigieuse d’époques qui ont eu besoin d’un ou de plusieurs hommes de génie, et qui ne les ont pas trouvés. […] Telle fut la vigueur de l’attaque, que les quatre coups portèrent à la fois, et que les deux adversaires tombèrent au même moment frappés chacun de deux blessures mortelles. […] Il en est ainsi de l’histoire de Roméo et de Juliette ; ce n’est pas tant le coup qui les frappe qui importe que la manière dont il est frappé.
Un de ceux qui m’ont le plus frappé est celui de saint François d’Assise. […] Quand son corps affaibli réclamait quelque repos, il le frappait jusqu’au sang, en l’appelant gaiement : Frère âne. […] « Un bâton frappa sa jambe droite, et lorsqu’il se retourna pour voir celui qui l’avait frappé, un couteau entra tout entier dans la gauche de son cou. […] On était frappé de la puissance et de la largeur de son front ; ses yeux pétillaient de vie et d’esprit, et avaient pourtant une douceur caressante. […] René Bazin vient de publier sous ce titre : Humble amour, il en est deux, deux récits bretons, qui m’ont particulièrement frappé.
La Revue suisse voit avec plaisir qu’elle avait frappé d’avance dans le même sens et qu’en tirant sur le temps, elle avait atteint juste aux mêmes endroits.
« Enfin, nous avoue-t-elle ingénument, je n’ai été étrangère à rien, j’ai pu parler passablement de tout ; mais je n’ai su parfaitement que ce qui se rapporte aux beaux-arts, à la littérature et à l’étude du cœur humain. » Je ne m’arrête pas à des anecdotes bien longues dont madame de Genlis nourrit habilement son récit : comment dans ses retraites au couvent elle barbouillait la nuit les vieilles religieuses, comment elle mystifiait le chevalier Tirtame, ou frappait aux vitres des paysans du village.
Parce que le moi est la réalité la plus immédiatement saisissable, la plus nettement déterminée (en apparence du moins), non par vanité seulement, elle s’y attache, elle s’y replie, et dans ce qui frappe ses sens, comme dans ce qu’atteint sa pensée, elle tend naturellement à chercher surtout les relations et les manifestations du moi : n’excédant guère la portée des sens ou du raisonnement, cherchant une évidence pour avoir une certitude absolue, dogmatique et pratique à la fois, objectivant ses conceptions, et les érigeant en lois pour les traduire en faits : sans imagination que celle qui convient à ce caractère, celle qui forme des enchaînements possibles ou nécessaires, l’imagination du dessin abstrait de la vie, et des vérités universelles de la science.
Leur criai-je en colère, et, dans l’ardeur du feu, Les dévots n’étaient bien frappés que dans leur dieu.
Son regard semble farouche ; L'écume sort de sa bouche ; Prêt au moindre mouvement, Il frappe du pied la terre, Et semble appeler la guerre Par un fier hennissement.
Ulysse frappe Thersite de son sceptre (σκήπτρω δὲ μετάφρενον, ἠδὲ καῖ ὤμω πλἦξεν), et arrête les Grecs prêts à rentrer dans leurs vaisseaux : ces mœurs sont naïves et pittoresques.
Cette curiosité conduit peu à peu à douter des choses généreuses ; elle dessèche la sensibilité, et tue pour ainsi dire l’âme : les mystères du cœur sont comme ceux de l’antique Égypte : le profane qui cherchait à les découvrir sans y être initié par la religion, était subitement frappé de mort.
Satan, s’apprêtant à combattre Michel dans le paradis terrestre, est superbe ; le Dieu des armées, marchant dans une nuée obscure à la tête des légions fidèles, n’est pas une petite image ; le glaive exterminateur, se dévoilant tout à coup aux yeux de l’impie, frappe d’étonnement et de terreur ; les saintes milices du ciel, sapant les fondements de Jérusalem, font presque un aussi grand effet que les dieux ennemis de Troie, assiégeant le palais de Priam ; enfin il n’est rien de plus sublime dans Homère, que le combat d’Emmanuel contre les mauvais anges dans Milton, quand, les précipitant au fond de l’abîme, le Fils de l’Homme retient à moitié sa foudre, de peur de les anéantir.
Nous sommes frappé dans ce moment d’une idée que nous ne pouvons taire.