Son corps avait-il été enlevé 1215, ou bien l’enthousiasme, toujours crédule, fit-il éclore après coup l’ensemble de récits par lesquels on chercha à établir la foi à la résurrection ?
En rapprochant, sur la foi d’une hypothèse d’ailleurs, la vibration nerveuse de la sensation, il pose les premières bases d’une explication nouvelle du rapport physique et du moral, qui consiste à tout réduire, en dernière analyse, à l’association d’un état de conscience et d’un mouvement ; nous la verrons se produire dans la deuxième période de notre Ecole.
Votre façon d’écrire est fort jolie ; Mais gardez-vous de faire de folie, Ou je saurai, ma foi, vous châtier Comme un galant.
Pour l’homme de foi, la nature est une constante merveille.
lui fut refusée, il eut du moins ces commencements de la foi : le respect et le désir de la foi. […] Quelle admirable vie, entièrement dédiée à la foi en l’idéal ! […] Je ne pense pas que vous ayez beaucoup de foi en l’immortalité de Jean-Pierre Veyrat. […] Mais, catholique de race et de foi, il ne douta jamais de ses destinées futures ; et il arrive aux âmes ce qu’elles ont cru. […] Nulle heure, nul lieu de l’humanité où il n’eut espéré, aimé, souffert, souffert surtout à cause de sa foi en la beauté, en l’amour, déçue !
Il a cessé d’avoir foi dans les principes de la Révolution qui a menti à toutes ses promesses. […] C’est la preuve que les auteurs eux-mêmes n’ont eu guère de foi dans la vitalité de leur œuvre au théâtre. […] Il avait ses initiés, ses dévots, ses confesseurs de la foi ! […] Il a eu dans les idées abstraites une foi absolue. […] Il consiste, comme on sait, à chercher dans la foi un condiment à la jouissance.
Grands mystères, ma foi ! […] Leur méthode est analogue à la nature ; ils dessinent parce qu’ils colorent, et les purs dessinateurs, s’ils voulaient être logiques et fidèles à leur profession de foi, se contenteraient du crayon noir. […] Ma foi ! […] Il y avait encore des écoles sous Louis XV, il y en avait une sous l’Empire, — une école, c’est-à-dire une foi, c’est-à-dire l’impossibilité du doute. […] Ingres, sans y trouver plus de goût ni de foi.
Il les appréciait un peu (moins la raillerie) en gentilhomme issu du xviiie siècle ; il se reprochait devant sa conscience, comme Chatterton, d’avoir menti en affichant la foi dans ses vers. […] Ses conclusions sur l’honneur, seule vertu humaine encore debout, seule religion, dit-il, sans symbole et sans image au milieu de tant de croyances tombées ; les espérances qu’il fonde sur ce seul appui fixe de l’homme intérieur, sur cette île escarpée (disait Boileau), solide encore, selon M. de Vigny, dans la mer de scepticisme où nous nageons ; cet acte de foi en désespoir de cause sied à notre poëte. […] ma foi, bon soir, ce masque me gêne ; vos vers, votre prose, vos élégies, vos sonnets m’enchantent, etc., etc. » Je ne puis décemment donner toute la lettre, tant elle est particulière et intime, quoique d’un homme qui ait écrit, à six ans de là, que je le connaissais à peine.
« Jéhovah me rétribue selon ma foi en lui ! […] « Il me rétribue selon ma foi, « Selon l’innocence de mes mains devant ses yeux ! […] Que ne puis-je l’y retrouver, pour chanter les tristesses de mon cœur et celles du cœur de tous les hommes dans cet âge inquiet, comme ce berger inspiré chantait ses espérances dans un âge de jeunesse et de foi !
Le vieux galérien avec lequel il fut accouplé avait une fille à Livourne, blanchisseuse sur le port, une bien belle fille, ma foi ! […] La Providence nous protégea bien tous deux, en inspirant au bargello, sur la foi des sbires, cette terreur et cette horreur pour le pauvre innocent. […] Et vous me croirez encore, si vous avez de la foi, j’ai reconnu, tout comme je reconnais votre voix à tous les deux à présent, la vraie voix et le vrai air de la zampogne de votre frère et de votre mari, mort des fièvres en revenant des Maremmes ; et, bien plus encore, ajouta-t-il, l’air que j’ai entendu si souvent jouer dans la grotte par vos deux enfants, pendant que je montais ou que je descendais par votre sentier !
L’un et l’autre se séparaient au moins du scepticisme ou de l’athéisme régnant par une foi vive dans la Divinité, dans la Providence et dans la destinée immortelle de l’âme. […] Elle était de la religion qui parlait le plus éloquemment de la nature et de la liberté en s’élevant cependant à l’adoration du Créateur : c’était alors celle du philosophe de Genève exprimée dans la profession de foi du Vicaire Savoyard. […] La parole était à tout le monde ; c’était le bruit général d’un grand déplacement de foi, d’idées, d’institutions, de souveraineté, de lois, de mœurs, de préjugés, devant la raison, devant la philosophie, devant la nation, qui s’avançaient pour tout remplacer ou pour tout confondre.
L’éclectisme païen, déiste, chrétien, universel, n’ayant pour foi que le beau, pour gloire que l’art, pour culte que des pompes, pour morale que le plaisir sous les auspices d’un pontife lettré versant à l’Italie renaissante les tributs du monde ; tel était le caractère du siècle de Léon X. […] Mais Michel-Ange l’affermit, le simplifia, l’éclaira, donna à ses piliers les muscles qui leur manquaient pour porter un Panthéon dans le ciel, le décora de son unité, de sa lumière, de son harmonie, ces trois attributs de la Divinité qu’il renferme, et mit, pour ainsi dire et pour la première fois, le christianisme en plein jour et en plein firmament ; enfin il fit le modèle, il commença les premières courbes de cette immense et sublime coupole qui écraserait le sol, si elle ne paraissait soutenue par le miracle de la pensée qui l’éleva dans les airs ; il attacha à jamais ainsi son nom et sa mémoire au plus grand acte de foi que l’humanité moderne ait construit en pierres. […] Elle tient trop de place dans sa vie, dans ses œuvres, dans sa foi, dans son éternité même pour séparer deux noms qui ne furent si longtemps qu’une âme.
Au milieu de l’incrédulité révolutionnaire, Lamennais avait gardé sa foi : à vingt-deux ans, il faisait sa première communion, avec une irrave simplicité de petit enfant. […] Didon709, dominicain, qui a donné en ces dernières années d’éclatants exemples de hardiesse oratoire et de foi soumise. […] L’Homme selon la science et la foi, 1875 ; la Science sans Dieu, 1878 ; Vie de Jésus-Christ, 2 vol. in-8, 1890 ; la Divinité de Jésus-Christ, 1894.
Faisons un acte de foi. […] Bref, la foi la plus naïve, la plus soumise ; nous sommes à cent lieues du christianisme littéraire, de la vague religiosité romantique. […] Garde une foi modeste en ce mystère D’amour par quoi je suis ta chair et ta raison… Qu’il te soit accordé, dans l’exil de la terre.