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891. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre V. La Henriade »

L’Europe, par le plus heureux des contrastes, présentait au poète le peuple pasteur en Suisse, le peuple commerçant en Angleterre, et le peuple des arts en Italie : la France se trouvait à son tour à l’époque la plus favorable pour la poésie épique ; époque qu’il faut toujours choisir, comme Voltaire l’avait fait, à la fin d’un âge, et à la naissance d’un autre âge, entre les anciennes mœurs et les mœurs nouvelles. […] Voyez la note A à la fin du volume.

892. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428

C’est de quoi nous parlerons plus au long dans le traité de la musique des anciens qu’on trouvera à la fin de cet ouvrage. […] Corneille, dit-il, afin d’éviter d’ensanglanter la scéne, rend encore l’action du jeune Horace plus atroce en lui donnant le temps de faire quelque refléxion, et cela sans songer qu’il doit sauver à la fin de la piece le meurtrier de sa soeur.

893. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

Nous avons vu jusqu’à présent, que dès qu’un homme en place, roi ou prince, cardinal ou évêque, général d’armée ou ministre, enfin quiconque, ou avait fait ou avait dû faire de grandes choses, était mort, tout aussitôt un orateur sacré, nommé par la famille, s’emparait de ce grand homme, et après avoir choisi un texte, fait un exorde ou trivial ou touchant, sur la vanité des grandeurs de ce monde, divisé le mérite du mort en deux ou trois points, et chacun des trois points en quatre ; après avoir parlé longuement de la généalogie, en disant qu’il n’en parlerait pas, faisait ensuite le détail des grandes qualités que le mort avait eues ou qu’il devait avoir, mêlait à ces qualités des réflexions ou fines ou profondes, ou élevées ou communes, sur les vertus, sur les vices, sur la cour, sur la guerre, et finissait enfin par assurer que celui qu’on louait, avait été un très grand homme dans ce monde, et serait probablement un très grand saint dans l’autre. […] Il fallut à la fin rétablir leurs éloges.

894. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Elle s’éclipsa vers la fin du dix-septième siècle. […] Je tue Mithridate à la fin. […] Silvain en fin de spectacle. […] Il ne faut pas engranger avant la fin de la moisson. […] Elle est très fine, et elle est très bien conduite.

895. (1896) Le livre des masques

C’est un poète de douceur ; sa poésie est blonde avec, dans ses blonds cheveux vierges, des perles, et au cou et aux doigts des colliers et des bagues, élégantes et fines gemmes. […] Il le devint à la fin de sa vie : ainsi il connut toutes les formes de l’ivresse intellectuelle. […] Aucune des pièces authentiques du Reliquaire ne semble plus récente que 1873, quoiqu’il ne soit définitivement mort que vers la fin de 1891. […] Il faudrait peut-être, à la fin, devenir raisonnables, nous réjouir du présent et des fleurs nouvelles, sans souci, sinon de botaniste, des prairies fanées. […] Avec la moitié des Hortensias bleus, on ferait un tome, encore très dense, qui serait presque tout entier de fine ou de fière ou de douce poésie.

896. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Les moyens abrégés qu’on employe à cette fin dans le discours, sont quelquefois des équivalens de noms propres qui n’existent pas ou qu’on ignore ; cette pierre, mon chapeau, cet homme. […] Finis au masculin exprime les extrémités, les bornes d’une chose étendue ; redeuntes inde Ligurum extremo fine (Tite-Liv. […] L’étude de l’étymologie peut avoir deux fins différentes. […] Ces deux auteurs disent que l’h est aspirée à la fin des trois interjections ah, eh, oh. A la vérité l’usage de notre orthographe place ce caractere à la fin de ces mots ; mais la prononciation renverse l’ordre, & nous disons, ha, hé, ho.

897. (1902) Le critique mort jeune

Un feu de discussion et de controverse, excité encore par la discipline du « compte rendu », éclate à la fin. […] Emile Faguet en lance de fort amusantes, de grosses parfois et aussi de plus fines. […] N’a-t-il pas une fin bonne et louable ? […] La mort de l’intelligence est à la fin de ces excitations. […] Rien n’enlève le prix d’un bon moment : voilà la notion positive qui doit à la fin consoler le héros de M. 

898. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

que vous sentirez ces petites créatures tenir à chaque goutte de votre sang, dont elles ont été la fine fleur, car c’est ça ! […] La scène est horrible, mais invraisemblable, comme toute la fin du roman. […] Ses cheveux fins et cendrés la faisaient souvent souffrir, et ces souffrances étaient sans doute causées par de subites réactions du sang vers la tête. […] Ses bras étaient beaux, sa main aux doigts recourbés était longue, et, comme dans les statues antiques, la chair dépassait ses ongles à fines côtes. […] On ne s’intéresse plus à personne ; et on sent que l’auteur se désintéresse à la fin de lui-même.

899. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

Les personnages peuvent mourir : la passion a conservé la même intensité jusqu’à la fin. […] Il dira par exemple : « L’unique fin des êtres semble de devenir la pâture d’autres êtres destinés à la même fin. […] À la fin de son volume de Souvenirs, M.  […] On plaisante sur les billets « fin papa » que signent tant de jeunes fêtards. […] Mais ce sentiment si fin révèle bien la qualité des poèmes idylliques de M. de Pomairols.

900. (1925) Proses datées

Mais Lamartine mettait à ces résistances sa grâce la plus courtoise et la plus fine de gentilhomme diplomate. […] Ce n’était point la fin de leurs travaux. […] Il a la tête ronde, les cheveux coupés ras, l’oreille grande, le nez fin et pointu, les yeux vifs. […] Six chemises fines et très vieilles. […] Neuf paires de bas de ni gros et fins et tant bons que mauvais.

901. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

Quels replis si fins des cœurs n’aurait-il pas su développer, lui qui lisait aussi attentivement dans soi-même que dans autrui ; lui qui n’étudiait pas moins ses propres faiblesses que celles du prochain ? […] Qui sait s’il ne restera pas, à la fin de nos désordres, des ridicules mieux prononcés, très bons à corriger encore. […] Peu d’auteurs ont le tact assez fin, assez sûr, pour saisir ces nuances. […] Dispensons-nous de redire qu’il lui faut une certaine étendue, afin qu’elle comporte un commencement, un milieu, et une fin. […] Prendrai-je des circonlocutions sans fin, plutôt que de prononcer un terme qui abrège toutes les difficultés ?

902. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Mme de La Fayette, qui avait l’esprit solide et fin, s’en tira à la manière de Mme de Sévigné, en n’en prenant que le meilleur. […] A la fin de cette même année 1670, parut Zayde, le premier ouvrage véritable de Mme de La Fayette, car la Princesse de Montpensier n’était pas un ouvrage et n’avait d’ailleurs été remarquée dans le temps que d’assez peu de personnes. […] Zayde est encore dans l’ancien et pur genre romanesque, quoiqu’elle en soit le plus fin joyau ; et si la réforme y commence, c’est uniquement dans les détails et la suite du récit, dans la manière de dire plutôt que dans la conception même. […] Quoi qu’il en soit, l’ensemble atteste un esprit exact et fin, décemment ironique, et tel que Fontanes l’aurait pu consulter avec plaisir et profit avant de critiquer Mme de Staël. […] Vers la fin les relations de Mme de La Fayette avec Port-Royal furent plus directes que je ne l’avais cru d’abord.

903. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

S’il s’agissait pour le premier Consul de flétrir l’impiété, ce parricide moral de l’humanité ; de relever le sentiment religieux, cette piété filiale de l’esprit humain dans l’âme du peuple ; de faire respecter, honorer, vénérer sous toutes ses formes sincères les cultes libres qui sont les actes volontaires et spontanés de cette piété du cœur humain, et qui, en rappelant sans cesse l’homme à sa source et à sa fin, sont sa filiation divine, sa noblesse entre les créatures, sa conscience, sa morale, sa vertu, sa consolation, son espérance, rien ne serait plus plausible que l’argumentation de M.  […] Les coutumes sociales et religieuses de l’ancien temps, odieuses en 1789, parce qu’elles étaient alors dans toute leur force, et que de plus elles étaient quelquefois oppressives, maintenant que le dix-huitième siècle, changé vers sa fin en un torrent impétueux, les avait emportées dans son cours dévastateur, revenaient au souvenir d’une génération agitée, et touchaient son cœur disposé aux émotions par quinze ans de spectacles tragiques. […] À la fin, Georges, Pichegru, Moreau, les Polignac sont arrêtés ; on cherche les preuves et les témoins de leur complot. […] » XVIII Ces réflexions sont au commencement d’un révolutionnaire, au milieu d’un royaliste, à la fin d’un philosophe ; mais ni au commencement, ni au milieu, ni à la fin, elles ne sont d’un homme d’État, tel qu’on a droit de se figurer M.  […] Comme à l’ordinaire encore, l’historien applaudit et témoigne seulement quelques craintes timides sur les excès de victoire et de puissance à venir, comme à chacune des périodes civiles ou guerrières de son héros : réflexion vide, tardive ou prématurée, selon nous, à la fin d’un si beau récit ; car, s’il a applaudi au dix-huit brumaire, pourquoi répugne-t-il au consulat ?

904. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

Depuis ce moment jusqu’à la fin du poème, c’est presque toujours Roger qui est le véritable héros de ses chants. […] À la fin, Médor est vaincu. […] Thérésina, les yeux couverts par les tresses dénouées de ses fins cheveux blonds, dormait au branle de la gondole sur le bras de marbre de sa mère. […] Mais partout ailleurs c’est une fine et délicate plaisanterie, qui s’allie partout à la grâce et souvent à la plus exquise sensibilité ! […] Il ne s’est donc écoulé que quinze jours au plus entre la fuite du pape et la fin du gouvernement du général Cavaignac.

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