Malgré le tact, qui est très fin et le plus souvent très sûr chez Renée, l’historien est en lui, évidemment, d’inclination pour Montmorency contre Richelieu ; et, même avant que le Cardinal ne se lève dans cette biographie, d’abord intime et domestique, Renée est encore et toujours trop pour Montmorency. […] Ce fut donc d’un laisser-aller magnifique que cette fin de Montmorency.
» des choses que les autres seraient heureux de ramasser… Il a gardé sa bonne humeur jusqu’à la fin, gai à trois pas du sérieux. […] soupçonnée dans l’auteur épigrammatisant des Lettres satiriques, le romancier aux nuances fines des Païens innocents, le boute-en-train qui, quand cela lui plaît, rigole avec l’Histoire, — qui la ferait sauter comme une femme ou comme un bouchon de champagne rose versé dans la coupe mousseline d’un style transparent, semé d’étincelles, et offert à ceux-là qui aiment l’Histoire, — corsée, mais non pesante, — et qui savent que les vins les plus purs doivent se boire dans les cristaux les plus légers !
Il n’y a pas d’Académie des Inscriptions, pas de bureau de renseignements, pas de notes à la fin d’un volume, pas de discussion sur le moindre fait. […] Blaze de Bury n’a pas l’air de croire, comme Boissier, par exemple, ou tout autre de ces païens posthumes, que le Christianisme n’est qu’une poussée naturelle du paganisme, et que si on l’avait laissé tranquillement faire, ce paganisme, gros du germe de toutes les vertus, il eût très aisément conduit le monde à ses fins de civilisation, de lumières et de moralité, sans Constantin et les Conciles, et même sans Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont on aurait pu très bien se passer !
Sigismond Sklower, avait, en 1842, publié sur Gœthe un livre intéressant, à la fin duquel il traduisit avec beaucoup de vivacité Eckermann, qui a si grand besoin qu’on soit vif pour lui, le pauvre homme ! […] C’était un fort honnête Allemand, qui entra chez Gœthe, vers la fin de sa vie, comme garçon d’admiration : genre de domesticité dont Jean-Jacques Rousseau, domestique à coup sûr moins honnête, avait l’idée, quand il disait de Fénelon : « J’aurais voulu être son laquais pour devenir son valet de chambre ».
Il écrivit celle de la chouannerie, à la fin de sa Vendée militaire, avec le sentiment profond qu’il avait pour elle. […] Revenu en France après Juillet, il y respira le journalisme, comme, quand on est fait pour la guerre, on respire la poudre, et il se trouva tout à coup ce qu’il était, sans le savoir, dans le fin fond de sa soutane et de sa nature : c’est-à-dire un chouan, qui toute sa vie chouannerait !
Il n’y avait que la chanterelle de l’ironie sur laquelle il jouait avec un archet de fils d’acier fin, et c’est cette chanterelle, qu’on entend perpétuellement dans sa correspondance, et qui plaisait tant à Lord Byron, lequel savait jouer aussi sur cette chanterelle, mais avec un bien autre archet ! […] Walpole est autrement fin que Swift, autrement distingué, autrement homme du monde.
Charrière, qui a pour Gogol les bontés d’un homme d’esprit pour la personne qu’il a pris la peine de traduire, n’hésite pas à mettre les Âmes mortes à côté de Gil Blas, et, si cela lui fait bien plaisir, nous ne dérangerons rien à cet arrangement de traducteur ; car la réputation de Gil Blas — ce livre écrit au café, entre deux parties de dominos, a dit le plus fin et le plus indulgent des connaisseurs, — n’est pas une de ces gloires solides qui aient tenu contre le temps. […] Il n’avait pas quarante-trois ans… Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore !
On croit que c’est la fin, et voilà que tout recommence, sans se répéter ! […] Du reste, rarement fin, et ceci l’honore…, la finesse de l’esprit n’est souvent qu’une ressource de sa lâcheté.
La question qui a dernièrement scandalisé MM. les dandies littéraires, cette fine fleur d’humanistes à gants blancs de cette époque de Doctrinaires en toutes choses, lesquels prétendent savoir le latin et ne vouloir l’étudier que dans les sources les plus pures, cette question, qui n’est pas seulement une question de pédagogue, mais une question d’âme, sera plus que résolue : elle sera épuisée. […] Saint-Bonnet sera de mettre fin à la thèse du traditionalisme exclusif.
Puis vient la fin, Douleur immense ! […] Puis vient la fin, Douleur immense !
C’est un DE de trop… De même, dans l’édition de ses œuvres poétiques, il y a trop de de aussi, c’est-à-dire trop de petits détails inutiles pour la Gloire, — pour la Gloire, qui n’agit pas comme l’avide peseur d’or fin qui en pèse jusqu’à la poussière. […] Les païens modernes, qui sont partout, se sont particulièrement épris de ce tour de force et de souplesse d’André, se faisant Grec du temps de Périclès, à la fin du xviiie siècle, comme Chatterton, le seul analogue de Chénier dans l’histoire littéraire, s’était déjà fait du Moyen Age, avec un talent peut-être égal.
L’Histoire n’a point oublié qu’il lui prédit le coup de couteau de la fin, ce providentiel coup de couteau qui frappa au ventre Henri III et Henri IV à la poitrine, marquant ainsi la différence des coupables par la différence du châtiment ! […] — Et aussi à cet endroit, où il dit des femmes qui déguisent leur envie : D’un propos contrefait tout autre que le cueur, Cachent pour t’affiner la cause qui les meine, En la même façon que la fine Clymenne Qui du beau Francion disoit mal à sa sœur.
Un critique très fin, Anatole France, qui a écrit une notice sur Le Sage pour le compte de Lemerre, est entré lui-même dans le flot qui coule, ou plutôt qui stagne, de cette éducation littéraire ; il n’a pas voulu le remonter, et il a souscrit à la gloire de Le Sage tout en racontant sa vie : jusqu’aux coups d’épée que cet innocent a fait donner ; car, chose étonnante ! […] La gloire était une perle trop fine pour son bec… On voit maintenant un peu mieux sur quoi cette gloire était fondée.
Les romanciers ne prennent pas la vie avec des pinces fines comme les entomologistes leurs insectes. […] C’est un peu moins fin.