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1298. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353

Son gouvernement le breveta de génie et lui mit le harnachement poétique ; mais, sous les caparaçons officiels, on reconnaissait toujours l’indigente nudité de cette majestueuse figure d’Académie, comme on dit dans les Écoles de dessin, laquelle se faisait feuille de vigne avec sa branche de faux laurier.

1299. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

Son gouvernement le breveta de génie et lui mit le harnachement poétique ; mais, sous les caparaçons officiels, on reconnaissait toujours l’indigente nudité de cette majestueuse figure d’Académie, comme on dit dans les Écoles de dessin, laquelle se faisait feuille de vigne avec sa branche de faux laurier.

1300. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sophie Arnould »

Elle y est représentée les yeux en l’air, pâmés sous un front sans sourcils, la bouche ouverte (chantant probablement), et il est impossible d’être moins que dans ce portrait la Sophie Arnould que l’imagination se figure.

1301. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »

Cette vignette de l’Âme et de Jésus-Christ qui ressemble à la patiente enluminure des marges d’un missel n’égale pas, sous son latin de cloître, harmonieux et limpide, les figures idéales, mais si profondément touchantes dans leur sainteté émaciée et splendide, de frère Ange Fiesole (un moine aussi), le plus profond interprète du Moyen Âge, ni même les lignes expressives et nettes d’Overbeck, aussi loin pourtant que l’homme l’est de l’ange, du monastique Angelico.

1302. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Caro. Le Pessimisme au XIXe siècle » pp. 297-311

Et quand les systèmes de Schopenhauer et de Hartmann se cassent mutuellement la figure avec les soufflets de la contradiction, « cela rassure la critique », dit-il naïvement, comme s’il n’était pas très sûr de la sienne… C’est qu’il ne l’est pas.

1303. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »

Avec ces figures-là il faut aller dru, verser de la couleur à flots pour en faire jaillir de la vie !

1304. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »

Changer les figures de côté, mettre à gauche ce qui était à droite, à droite ce qui était à gauche, intervertir l’ordre des groupes, distraire un personnage de la scène ou du milieu dans lequel il était placé pour le placer dans une autre scène et quelquefois sous un autre costume, toutes ces choses, et bien d’autres que j’omets, se font et se sont faites, et la Gloire elle-même y a été prise… La Gloire un peu trop vite venue, fille du sentiment exalté d’une époque, a transformé parfois en grand peintre tel grand archéologue, qui avait assez d’exécution et de rétorsion dans la main pour cacher aux ignorants ses… butins, et c’est le critique d’art qui doit réviser ces méprises de la Gloire.

1305. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

Il a raison de ne pas vouloir de cette réduction de la grandiose figure d’Alceste ; mais à cette réduction il en substitue une autre, plus petite et plus chétive encore.

1306. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

Elle, de son côté, remarquait sa figure, Sa taille, sa pâleur ; teint de funeste augure.

1307. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Mm. Jules et Edmond de Goncourt. » pp. 189-201

Il est vrai qu’à côté des quelques misérables de lettres dont MM. de Goncourt ont fait « Les Hommes de lettres », il y a deux ou trois opulents portraits, très-ressemblants, dans lesquels on reconnaît quelques littérateurs de ce temps qu’on aime à rencontrer partout, mais surtout là, où ils nous lavent et nous essuyent l’imagination des figures inventées par MM. de Goncourt, en mépris de la littérature.

1308. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Il naît partout et toujours avec la même intelligence, les mêmes passions, les mêmes besoins, comme avec la même figure et les mêmes organes. […] Rien de plus tragique, de plus douloureux que la figure dans laquelle l’artiste a incarné sa cité, atteinte déjà. […] Il y a une haute leçon dans le chiffre de voix obtenu par l’auteur de Leurs Figures et de l’Appel au soldat. […] La figure des choses parmi lesquelles vécut un noble écrivain, se raccorde, à son œuvre pour la compléter et l’éclairer. […] Elle figure en tête d’une des plus belles pièces de Sainte-Beuve : « Nondùm amabam et amare amabam.

1309. (1888) Portraits de maîtres

Ce poème n’a rien surpris de l’inspiration antique ; rien n’y fait reparaître cette pâle et frémissante figure de la poétesse éolienne. […] Inoubliables figures de la Fadette et du Champi ! […] Elles sont bonnes comme dans la réalité tant de femmes aimantes, dévouées, exquises, dont quelques romanciers à peine daignent idéaliser les calmes figures. […] Son livre qui va nous aider à fixer quelques traits, de cette remarquable figure, est surtout anecdotique et biographique. […] Sa figure s’animait, sa parole devenait prompte et son geste extrêmement vif.

1310. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Ils ont à peu près tout le monde contre eux : leurs ennemis, hyènes qui les mordent, les outragent et les calomnient, et leurs amis, bons ours qui ne trouvent jamais assez de pavés à leur jeter à la figure. […] Le vent me jette des poignées de grêle à la figure. […] Grymalkin dessine une certaine figure sur la tête de Maître Phantasm. […] Il lui jette une poignée de flammes à la figure. […] Du plafond, peint d’une fresque éclatante qui figure le triomphe de Pluton, descendent trois lustres allumés dont les bougies répandent une odeur suave.

1311. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Jetez les yeux sur les générations qui succédèrent immédiatement au siècle de Louis XIV : où sont ces hommes aux figures calmes et majestueux, au port et aux vêtements nobles, au langage épuré ? […] On aura beau chercher à ravaler le génie des Bossuet et des Racine, il aura le sort de cette grande figure d’Homère, que l’on aperçoit derrière tous les âges : quelquefois elle est obscurcie par la poussière qu’un siècle fait en s’écroulant ; mais le nuage se dissipe, et soudain reparaît la majestueuse figure, qui s’est encore agrandie pour dominer des ruines nouvelles. » C’est ainsi que le talent de l’auteur est profondément empreint à chaque page de son livre. […] Le fils d’Ulysse, séparé quelque temps de Minerve, qui le conduit sous la figure de Mentor, est seul dans l’île de Chypre, en proie à toutes les séductions de Vénus et de son âge ; il est prêt à succomber. Tout à coup, au fond d’un bocage, paraît la figure austère de ce même Mentor, qui crie d’une voix forte à son élève : Fuyez cette terre dangereuse. […] Enfin, il a beaucoup plus multiplié que ses prédécesseurs l’usage des figures et des images dans la tragédie, sorte de beauté qui appartient plus à l’épopée et à l’ode qu’au genre dramatique.

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