La première tâche était facile autant que nécessaire.
Eugène est si simple qu’il a peine à comprendre ; et quand il a compris, la douleurs de ne plus coucher près de la serre chérie et de ses fleurs favorites est telle, qu’il trouve plus facile d’épouser la veuve de son professeur, que de quitter la maison.
Des notes discrètes et essentielles rendent cette lecture facile ; des notions sur les auteurs connus ou présumés la rendent souvent piquante et toujours instructive.
Eût-on quelque velléité de sentir autrement, fût-on convaincu même que la vérité des faits y oblige, la phrase est là, si tentante, si facile à prendre ; il est si commode de la ramasser ; on a si peu le loisir, si peu l’habitude de sentir sa propre pensée et d’en chercher l’exacte formule, qu’on se laisse aller ; et l’on dit blanc quand on eût pensé noir si l’on n’avait pas lu son journal.
Il avait la rage d’écrire sur de gros cahiers des « pensées » faciles et des maximes innombrables.
S’il est facile de les poser, il est difficile d’y répondre.
Cette croissance dans l’abstraction, ici très facile à constater, ne l’est pas toujours.
D’ailleurs, ne seroit-il pas facile de prouver, par des exemples, à l’Auteur des Mélanges, que des vers aussi pensés qu’il le désire, ne pourroient être que des vers détestables ?
Il fallait mettre ces deux vers en un, ce qui était facile, et ce qui sauvait en même temps les trois rimes consécutives en it.
Étendre l’esprit est, à mon sens, un des points les plus importants, les plus faciles et les moins pratiqués.
Mais il est plus facile aux poëtes de traiter cette exactitude de pedanterie, que d’acquerir les connoissances necessaires pour ne point faire de fautes pareilles à l’erreur qu’Aristote reproche à Sophocle.
Dès que la simple récitation ajoûte tant d’énergie au poëme, il est facile de concevoir quel avantage les pieces qui se déclament sur un théatre, tirent de la représentation.
Quant aux poëtes, les principes de la pratique de leur art sont si faciles à comprendre et à mettre en oeuvre, qu’ils n’ont pas même besoin d’un maître qui leur montre à les étudier.
Les divers travaux que nous devons déjà à sa plume érudite et facile attestent une sincère et courageuse aptitude à rechercher et à clarifier les sources, toujours un peu troubles, de la littérature historique.